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Robert Longo : l’angoisse s’invite au Mamac

Virtuose du dessin, interprète d’un monde angoissant, Robert Longo, l’un des artistes les plus provocateurs d’Amérique, offre aux Niçois une rétrospective monumentale, la plus grande en Europe depuis près de vingt ans.

Men in the cities - Fusain et mine de plomb sur papier
DR

"Oh c’est fou ce qu’on dirait des photographies", entend on ça et là dans les couloirs du Mamac. Entré au panthéon de l’art contemporain dès les années 80 grâce à sa célèbre série "Men in the Cities", Robert Longo n’a décidément pas cessé d’impressionner son public.

Dessinateur de génie, sculpteur, vidéaste, peintre, celui qu’on décrit comme "l’un des artistes les plus provocateurs d’Amérique", invite le visiteur dans son monde torturé et angoissant, presque apocalyptique, fait de champignons atomiques, de revolvers et de mâchoires de requins.

Qu’il s’agisse du cycle Freud, basé sur une série de photographies qui ont fixé le souvenir de l’appartement du psychanalyste avant qu’il ne soit contraint de l’abandonner pour échapper aux persécutions nazies ; ou des Men in the Cities, où des personnages sont figés au fusain dans des mouvements presque théâtraux ; Longo se concentre de plus en plus sur la série.

Le très grand format, réalisé au fusain et à la mine de plomb, est la marque de fabrique de l’artiste new-yorkais. Une quarantaine d’œuvres sont exposées au Mamac, qui en profite pour enrichir sa collection permanente d’un triptyque offert par l’artiste, un cadeau de 300 000 euros.

Portrait de l’artiste par Terry Richardson, 2009

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