Nice au croisement des cultures et des genres avec le Crossover Festival

Le Cross Over c’est un peu une performance dans tous les domaines : musique, arts, vidéo… Vous jouez sur tous les fronts…

Benoît : "Avant tout il y a la volonté de proposer une offre culturelle pendant l’été. La deuxième ambition : mélanger les arts, que ce soient les disciplines de vidéo, les disciplines musicales ou la peinture… D’où le nom du festival « Cross Over », cette idée de mélanger… On mélange également acteurs privés, acteurs publics, plusieurs associations puisque c’est tout un collectif qui se cache derrière l’évènement.

Mots d’ordre donc : mixité, échange…

Benoît : C’est ça, échanger et mélanger tout le monde : cross over pour toutes les richesses que l’ont peut avoir dans le 06, à tous les niveaux pour offrir à tous et même aux touristes un événement festif et estival.

L’idée a germé comme ça : vouloir offrir quelque chose de différent et de convivial pendant l’été ?

Benoît : Exactement. Un festival qui cible aussi une jeune clientèle qui, pendant l’été, ne sait pas forcément où passer une bonne soirée. Leur donner une offre supplémentaire et accessible financièrement. En montant les Plages Electroniques (ndlr : un autre festival basé à Cannes autour de la musique électro), on s’est aperçu que moins la place était chère, plus les gens venaient. C’est pour cette raison qu’on organise des après-midi gratuits, des « after » gratuits, l’accès aux différentes manifestations reste toujours le plus bas possible. Le but étant d’amener le plus grand nombre à venir nous rejoindre pendant ce festival. On espère 2 000 personnes au Théâtre de Verdure et 300 personnes sur les stands et annexes.

Comment prépare-t-on un festival tel que celui-ci ? C’est un gros travail en amont…

Benoît : Il faut d’abord imaginer le projet, le monter. Ensuite trouver des personnes avec qui travailler, rien qu’avec ça il faut deux équipes. Avec en plus à l’intérieur, une multitude de responsables : création, artistique, régie, technique, au minimum une dizaine de personnes.

The Hacker

DR

Et le programme donne envie de venir !

Benoît : Cinq lieux donc cinq soirées différentes. La première au Théâtre de Verdure, qui est un peu la soirée « tête d’affiche » avec des DJs qui tournent très peu en France ? C’est un peu une exclusivité, la plupart n’ont fait que deux dates dans l’hexagone dont une ici, à Nice : une belle performance, un nouveau show et un écran géant derrière ( 6x6 mètres). Avec un after au Klub, qui reste la seule boîte à Nice avec une programmation de musique électronique.

Alexandre : C’est la seule discothèque qui fonctionne « à l’ancienne ». Avant on allait en discothèque pour découvrir de la musique, aujourd’hui on y va pour entendre ce qu’on écoute déjà à la radio. Le Klub reste une boîte de nuit où on découvre la musique. Les gens y vont pour s’imprégner des nouvelles tendances, c’est rare. Je crois même que c’est la seule dans tout le 06.

Benoît : Il faut savoir aussi que le Cross Over est un festival niçois. On a tenu à le faire ici. Cannes fait déjà de belles choses avec le Pantiero, les Plages Electroniques, Antibes a ses Nuits Carrées, il fallait que ça se passe à Nice. Ca a été difficile de trouver des endroits pour organiser tout ça, on manque de clubs, on manque de lieux pour accueillir certaines soirées…

Mais vous avez réussi à vous étendre jusque sur les collines de Nice, à St Antoine de Ginéstière…

Alexandre : On voulait offrir aux gens un panel assez élargi des lieux typiques de la culture niçoise. C’est pour cela qu’on est allés sur les plages, sur les collines, dans le centre… On a essayé justement de faire découvrir au public des endroits typiquement niçois. Géographiquement parlant, nous sommes dans un beau cadre, il y a la ville , il y a les collines, on a les montagnes, on a la mer… Bon, on a pas pu monter jusque dans les montagnes mais c’était important de proposer et de faire découvrir différents sites de la ville. Chez Simon, le fameux restaurant à St Antoine, c’est typiquement niçois, depuis peut-être 1860, avec rôtissoire, four à pizza, terrain de boules (où le concert se déroulera). Il y aura aussi des stands pour nourrir les 1 000 personnes attendues : pan bagnats, farcis, pizzas…

Benoît : On met en avant l’ambiance et la culture niçoise ! Chez Simon c’est un vrai repère pour les gens d’ici. C’est un endroit qu’on adore, on était ravis qu’Alain (le propriétaire du restaurant) nous suive dans cette aventure.

Alexandre : On essaie de faire un festival à la hauteur de la capitale azuréenne !

Benoît : C’est tout à fait vrai ! Il faut le dire : c’est la cinquième ville de France, on accueille énormément de touristes, il faut qu’à un moment ou à un autre on puisse être fiers d’avoir de beaux projets à présenter.

Alexandre : La programmation est vraiment digne d’une capitale, sans parler de capitale azuréenne ! Les artistes présents tournent mondialement, que ce soit Miss Kittin, The Kacker ou les DJs.

Miss Kittin

DR

Pour revenir justement sur cette programmation, les arts plastiques sont également au rendez-vous ?

Benoît : Oui, c’est un pôle que l’on aurait voulu plus développer mais le festival s’est quand même monté très rapidement, ça a été assez difficile. Une galerie niçoise participe au projet, toujours très activiste puisque l’idée est de rassembler les acteurs niçois que l’on voit tout au long de l’année. L’artiste Atoma viendra aussi montrer son travail et ce que fait Playtime Project. On revient sur la notion de Cross Over, de collectif ; il y a plusieurs associations, structures, galeries que l’on essaie de mêler au projet.

On se serre les coudes entre associations ? C’est ce que tu disais Benoît : c’est beaucoup de relationnel, parfois aussi des amitiés…

Benoît : Je pense qu’on croit tous en une énergie positive, on communique sur les projets des uns et des autres, on participe aux initiatives de tout le monde. Panda 06 est surtout basée sur la musique mais on se mélange avec les autres associations et leurs actions. On s’invite les uns les autres.

Alexandre : On essaie de ne pas proposer de date qui pourrait nuire au rayonnement du projet d’une autre association, on communique beaucoup là-dessus. Il nous arrive aussi de partager des newsletters, pour s’entraider… On a quand même tous le même but qui est de développer la culture et la musique dans la région, on essaie d’être solidaires.

Dernière question, le public pourra rencontrer les artistes sur les différents sites ?

Benoît : Bien sûr ! On pourra croiser les DJs au Klub, mais aussi Miss Kittin et The Hacker qui seront disponibles pour le public. On garde un côté familial et accessible pour tout le monde jusqu’au bout !"

Propos recueillis par Aurélie Mignone

Mardi 28 juillet 20h

2manydis, Miss Kittin & The Hacker, Washin Majazz

 Théâtre de Verdure, 1 Promenade des Anglais NICE
 De 20h à 00h30
 Prévente : 20€ / 25€ sur place

Mardi 28 juillet Minuit

Modsleep, H-Tenza + guests

 Le Klub, 6 Rue Halévy, NICE
 De minuit à 5h
 Gratuit sur présentation des tickets d’entrée au Théâtre de Verdure

Mercredi 29 juillet 14h

DJ Kraft, Nicolas Masseyeff, Ludovic Vendi

 Plage Le Florida, 71 Promenade des Anglais, NICE
 De 14h à 20h
 Entrée libre

Mercredi 29 juillet 20h

Brian Auger’s Oblivion Express, Madi Jaggé, DJ T-Kayo

 Restaurant Chez Simon, 275 Chemin St Antoine, NICE
 De 20h à minuit
 Prévente 10€ / Sur place 15€

Jeudi 30 juillet

DJ Food, Jaz & Madi Jaggé, Da Jobu & DJ Diams

 Le Grand Café des Arts, Place Yves Klein, Esplanade Niki de St Phalle, NICE
 De 18h à 2h30
 Entrée libre avant 21h
 A partir de 21h : 8€

 http://www.panda06production.org

 http://www.myspace.com/panda06production