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L’art aux Abattoirs : La Station présente sa 2ème exposition

Intitulée « Cas de figures », une deuxième exposition aura lieu à la Station, dans la halle sud du Chantier 109 à Nice. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, le Chantier 109 représente un projet artistique de grande ampleur, sous la direction de Sophie Duez. Dans les anciens locaux des abattoirs, l’art regagne sa place, dans toutes ses formes : peinture, sculpture, dessin, photographie, vidéo…

Pour sa nouvelle exposition, La Station a choisi de confronter trois regards sur la peinture contemporaine. Au travers des œuvres d’Armen Eloyan, de Konsortium et de Yann Serandour seront explorées les problématiques plastiques, théoriques et politiques que soulève aujourd’hui la pratique de cet art pluriséculaire. Des divergences entre ces différents artistes donnent naissance à un dialogue singulier : les peintures expressionnistes, parfois violentes mais non dénuées d’humour d’Armen Eloyan s’opposent à celles, radicalement minimales et cérébrales du groupe allemand Konsortium.
En parallèle, les parasitages et les déplacements opérés dans les œuvres de Yann Serandour ne tranchent pas, mais nourrissent au contraire le débat pictural qui semble avoir lieu.

Tous interviendront, sur le lieu même, le mois précédant l’ouverture de l’exposition : par le biais de productions réalisées in situ, ils construiront une exposition inédite, créée par les œuvres elles-mêmes, dans un temps donné. Ainsi, pas de tromperie, pas de raccourci : les œuvres s’opposent, interagissent, se répondent, s’affrontent... et finissent par ouvrir un horizon complexe, certes, mais loin de tout simplisme, de toute didactique.
A voir impérativement le travail de Yann Serandour, qui se développe à partir d’œuvres, de publications ou de produits existants dont il réactive la portée et déplace les enjeux. S’inscrivant dans une approche conceptuelle de l’art, il prolonge certaines manifestations historiques dans d’autres directions par des opérations d’infiltration, de parasitage ou de détournement. Cette approche est une manière, d’une part de réactiver et parfois de modifier les significations latentes des éléments qu’il s’approprie, et d’autre part, d’interroger les transformations des enjeux historiques, politiques, et esthétiques qui leur sont associées.

Histoire de la Station

La Station était, bien avant 1996, une station-service située 26 bd Gambetta, désaffectée depuis longtemps. Quelques artistes issus de la Villa Arson et d’autres acteurs liés à la scène artistique, conservateurs, collectionneurs, alors en quête d’un lieu pour l’art contemporain, la restaurent, la dénomment, la réaffectent et l’animent jusqu’en 1999, date de la démolition du bâtiment. 26 événements se succèdent durant ces trois années : expositions, concerts, manifestations diverses. 205 artistes de 14 nationalités différentes ont travaillé dans ce lieu.
Depuis Septembre dernier, la Stations s’est vue installer dans les locaux des anciens abattoirs situés à l’Est de la ville, pour la plus grande joie des membres de l’association. A travers ces deux premières expositions, l’association d’art contemporain poursuit son chemin vers un objectif majeur : « donner aux artistes l’envie de revenir sur Nice »…

Informations pratiques :

Exposition « Cas de figures » à la Station, halle sud du Chantier 109 : du 6 Février au 3 Avril.

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