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L’âge d’or du burlesque au Théâtre de Verdure

Dans le cadre du festival Musicalia, l’association Héliotrope organise la cinquième édition d’« Une Nuit c’est trop court », une projection de courts métrages à la belle étoile du Théâtre de Verdure de Nice. Une soirée hommage à Buster Keaton, grand maître du cinéma burlesque.

Il y a ceux qui sont venus en cinéphiles, séduits par une programmation des plus alléchantes, ceux qui apprécient la bonne musique, et les autres, qui ont vu de la lumière et se sont assis.

Petits et grands, français et étrangers, tous ont apprécié cette projection de courts métrages burlesques, c’est la magie du cinéma muet !

Les deux légendes du cinéma muet Buster Keaton et Charlie Chaplin, réunies dans une même soirée, quatre courts-métrages pour redécouvrir la période du cinéma burlesque et comique des studios hollywoodiens d’antan.

Il y avait foule au théâtre de Verdure pour cette soirée de Ciné-concert

Quand le cinéma muet vous entraîne par la musique...

D’Eisenstein à Tod Browning, de Tarzan à Luis Buñuel, l’Arfi aime flirter avec le cinéma muet... Cette fois, le collectif choisit parmi les célèbres courts métrages de l’âge d’or du burlesque. La palette sonore du Workshop de Lyon illustre une heure de cinérire-concert.
Des films du début du siècle (du siècle dernier !) mixés à une musique contemporaine live, c’est là toute l’originalité de cette soirée.
Une soirée entre deux mondes, passé et présent, entre deux atmosphères, couleur et noir et blanc, entre deux rythmes, muet et sonore. Bref, un ciné-concert comme il en existe que trop peu.

Au programme, que des grands. Keaton bien sûr, qui a tant inspiré Chaplin, et Laurel et Hardy qui continuent à faire rire des générations de cinéphiles...

Malec Forgeronde Buster Keaton
(1922)
L’enseigne en fer à cheval au dessus de la forge, attire catastrophe sur catastrophe ! Keaton en fera son affaire !

Charlot boxeur, de Charlie Chaplin
(1915)
Mégot, badine, vieux godillots, on l’a tous reconnu, le petit moustachu énervé qui monte sur le ring pour des rounds d’enfer... ça va barder !

Voisin-voisine, de Buster Keaton
(1921)
Malec ? Encore lui ! visage frigidaire "frigo" qui défie le vide, vertige vertigo !

Œil pour œil Laurel et Hardy
(1929)
Vendre des sapins de Noël en plein mois d’août ! Stan et Oliver tentent l’opération : escalade et avalanche de gags !

Train en Folie

Train en Folie, de Cordell Barker

La soirée s’est ouverte avec la projection du coup de cœur de la Semaine Internationale de la Critique du Festival de Cannes 2009, Train en Folie, un film d’animation signé Cordell Baker.

Dans un train bondé, des passagers heureux font la fête sans se soucier du destin qui les attend au détour. Lorsque l’inévitable catastrophe se produit, une lutte des classes aussi amusante qu’impitoyable s’amorce. Il y aura évidemment des victimes, mais à la fin, tous seront égaux. Une comédie absurde masquant une satire sociale. Cinéaste du rythme, de l’action et du récit, Cordell Barker apprécie ce genre qui lui permet de mettre à profit son sens de l’humour corrosif. Rythmé aux notes de Benoît Charest (compositeur des Triplettes de Belleville), Train en folie est un voyage aussi drôle que fatal.

Presque un siècle après Keaton, le cinéma burlesque a certes pris quelques couleurs, et de la voix, mais il n’a que si peu changé. L’essentiel est toujours là : le rire !

Musiciens du Workshop de Lyon (ARFI)

JEAN-PAUL AUTIN : saxophones alto et sopranino, clarinette basse

JEAN BOLCATO : contrebasse

CHRISTIAN ROLLET : batterie

JEAN AUSSANAIRE : saxophones

THIERRY COUSIN : son

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