Gengis Khan et ses trésors bouddhistes

Il aura fallu le concours de Jean-Paul Desroches, Conservateur général du département Chine au musée national des Arts asiatiques de Guimet, pour que cette exposition voit le jour. Une collection unique au monde qui a rassemblé des objets rituels du bouddhisme, entre témoins d’une culture menacée et trésors inestimables… De véritables « rescapés ». Et pour cause, la plupart des objets exposés ont échappé aux destructions massives des temples mongols en 1928. Certains sont signés des mains de l’artiste Zanabazar, d’autres sont issus de la collection privée d’Ayurzana Altangerel ou des temples et musées nationaux mongols.

Les trésors recelés par l’Art Bouddhique

Pas moins de 150 objets jalonnent la visite. Objets qui établissent la filiation entre l’une des figures cardinales de l’humanité, Gengis khan et la « dynastie » des Dalaï lamas. Après le temps des conquêtes les descendants de Gengis Khan (empereur de l’Empire mongole) ont confié aux lamas le pouvoir temporel sur le Tibet. A noter que le titre mongol de Dalaï lama signifie « océan de sagesse ». La richesse de sa culture, le Tibet la doit en partie aux relations étroites qui se sont tissées entre les souverains de l’époque et les moines tibétains.

Un créateur universel : Zanabazar

Zanabazar, premier chef spirituel du bouddhisme tibétain

DR

Les œuvres du lama Zanabazar en sont la preuve. Cet inventeur, célèbre pour ses talents de sculpteur et son alphabet phonétique, était aussi un homme de lettres, un architecte et un peintre. Zanabazar combine savamment, art religieux oriental et anatomie humaine. Ses créations, toutes emblématiques, sont à découvrir d’urgence au musée des arts asiatiques de Nice.
Instruments de musique, objets rituels et sacrés, masques de danse, sculptures, œuvres et objets personnels de l’artiste y sont exposés. « Trésors du bouddhisme au pays de Gengis Khan » ou comprendre comment les lamas sont devenus les dirigeants du Tibet et comment la Mongolie s’est convertie au bouddhisme.
Et ce n’est pas tout, le rite s’installe aussi autour de l’exposition puisque installation de yourte, festival de musique traditionnelles mongoles, conférences et cycle de cinéma, sont également au programme. A ne pas manquer : « Les toits de Mongolie », exposition du photographe Pierre Reinhard à voir jusqu’au 13 juillet et « Le Naadam de Khairkan » du 14 juillet au 26 octobre.

Musée des Arts asiatiques
405, Promenade des Anglais - Arénas - 06200 Nice
Tél : 04 92 29 37 00
www.arts-asiatiques.com

Au musée : entrée gratuite
Forfait visites guidées : moins de 10 personnes 20 € , à partir de 10 personnes 2 € par personne
Audioguide 1 €
Animations, spectacles, cérémonies du thé : individuel 10 €, à partir de 10 personnes 6,50 €

Tous les jours, sauf le mardi de 10h à 18h
Le musée fermera exceptionnellement ses portes du 20 au 24 juin 2009

Aurélie Mignone, EDJ