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Exposition « Fragments, regard sur la collection » du Musée National Fernand Léger

Partez à la découverte de la richesse du fonds d’art graphique du Musée National Fernand Léger à Biot, à travers une exposition qui se déroulera jusqu’au 18 Janvier : « Fragments, regard sur la collection ». Un musée totalement restauré, dont la dernière présentation remonte à douze ans, en suivant comme fil rouge le thème du fragment.

Malgré leur grande diversité de styles et de techniques, les dessins de Fernand Léger renvoient très souvent à une vision fragmentaire de la réalité : bribes d’objets, de corps ou de machines sont scrutés à la loupe, vues partiellement, voire brisés en éclats. L’exposition a comme fil conducteur ce « fragment » qu’on retrouve souvent chez Léger, mais un fragment ancré dans la réalité. Ses œuvres font toujours référence à la modernité, au point que cette thématique suffit souvent à le caractériser. Loin de s’opposer à la recherche de solidité et de monumentalité affirmée par l’artiste, la représentation fractionnée du monde correspond à son ambition de peindre le rythme syncopé et discontinu de la vie moderne. Durant sa recherche du statut d’artiste, Fernand Léger réalise que le monde change…Tout va plus vite, tout est plus complexe, les sensations sont multipliées. C’est l’avènement de la modernité que Léger cherche à exprimer par des moyens plastiques appropriés, en peinture, mais aussi au cinéma.

Le premier film sans scénario

Grand amateur du cinéma, Léger prend l’ascendant dans la réalisation du film « Ballet mécanique », le « premier film sans scénario ». Il décrit son travail ainsi : « J’ai pris des objets très usuels que j’ai transposés à l’écran en leur donnant une mobilité et un rythme très voulus et très calculés. Contraster les objets, des passages lents et rapides, des repos, des intensités, tout le film est construit là-dessus ».
Dans les années 1910, la réflexion de Léger autour du cubisme se fonde sur l’observation d’une nouvelle fragmentation du réel : « L’homme moderne enregistre cent fois plus d’impressions que l’artiste du XVIIIe siècle ; par exemple, à tel point que notre langage est plein de diminutifs et d’abréviations », écrit-il en 1914. Le morcellement est le propre de cette société moderne en plein essor technologique et urbain, dont l’artiste s’attache à transcrire le rythme syncopé…

Informations pratiques :

Exposition « Fragments, Regard sur la collection » jusqu’au 18 Janvier au Musée National Fernand Léger – Chemin de Val de Pome – Biot – tous les jours de 10h à 18h, sauf le mardi

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