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Providence d’Alain Resnais

Depuis la mort de sa femme, l’écrivain Clive Langham vit reclus dans sa vieille et grande demeure, Providence, cernée de ronces et de plantes grimpantes. À la veille de ses soixante-dix huit ans, il passe une nuit agitée, hantée par des visions étranges. Des images tragiques l’assaillent, fruits d’une imagination débordante et de son angoisse devant la mort.

MARDIS DU CINEMA - 15 Février 2011 from Archives Audiovisuelles Monaco on Vimeo.

Critique


Tout cela pourrait nous laisser sur un sentiment d’infinie tristesse, comme devant l’agonie d’un monde. Or c’est tout le contraire qui se produit. De même que dans Stavisky, c’est un désir éperdu de vie qui l’emporte, la volonté tenace de ne pas mourir. Ouvert sur des frondaisons nocturnes et des moisissures, le film se clôt par un superbe panoramique sur une nature pacifiée. Les séductions trompeuses de l’empire de l’ombre cèdent le pas à un ruissellement de lumière. Les desseins de la Providence ont beau être impénétrables, la démarche de l’homme qui va mourir se fait plus assurée, son regard plus clair. Au maelström morbide des passions, à la rumination du passé, à la peur de la décrépitude s’est substitué quelque chose qui ressemble à s’y méprendre au bonheur.
Claude Beylie in Écran n° 77, février 1977.

Providence d’Alain Resnais
Grande-Bretagne / France / Suisse
1977 - couleurs - 110 min.
Réalisation : Alain Resnais. Scénario : David Mercer. Images : Ricardo Aronovitch. Décors : Jacques Saulnier. Montage : Albert Jurgenson. Musique : Miklos Rosza. Production : Action Films, SFP, Citel Films (Genève).
Avec : John Gielgud, Dirk Bogarde, Ellen Burstyn, David Warner, Elaine Stritch, Peter Arne.

Renseignements : +377 97 98 43 26
Projection : Théâtre des Variétés 1, boulevard Albert Ier 98000 Monaco

[email protected]

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