CITY LIGHTS (Les Lumières de la ville)

" Les Lumières de la ville est sans doute le
plus beau de tous les films de Charlot. Le plus
cruel et le plus tendre aussi. Sorti en plein
triomphe du cinéma parlant, ce film muet aux
multiples effets sonores et musicaux, confirme
Chaplin dans son statut d’artiste complet,
intransigeant, qui ne veut rien céder de sa
liberté de création. Il s’appuie sur une intrigue
profondément ancrée dans la vie moderne, où
son personnage de vagabond semble avoir
quelque peu évolué, peut ?être moins rêveur
qu’autrefois, plus actif et généreux. Le
millionnaire qu’il a sauvé de la noyade ne le
reconnaît que lorsqu’il est en état d’ébriété, et
la jeune aveugle qui le croit fortuné risque de
découvrir la triste vérité, si elle recouvre la vue.
Victime d’une société qui le marginalise, qui
brille des mille feux de l’illusion, Charlot se
réfugie dans l’espoir d’un amour impossible.
Film tout à la fois burlesque et sentimental,
d’une simplicité proche de la perfection, Les
Lumières de la ville était l’oeuvre préférée de
Charles Chaplin."

Vincent Vatrican
Directeur des Archives Audiovisuelles de Monaco
 Avec le concours des Archives
Audiovisuelles de Monaco
Charlot compositeur
 Musique originale de Charles Chaplin (1931)
 Arrangements de Timothy Brock (2004)
Durée approximative : 87 minutes

photo Roy Export SAS

Alors qu’il a quarante ans à peine, on le considère déjà comme un génie. Célèbre dans le monde entier, le
personnage de Charlot semble abolir les frontières et réunir les hommes dans un même partage de rires et de
larmes, de sentimentalisme à fleur de peau et de révolte sourde. Avec le recul de l’histoire, Charles Chaplin
conserve, c’est évident, sa toute première place au panthéon du septième art et chaque nouvelle vision de l’une
de ses oeuvres nous redit son actualité indémodable. A tout jamais, il est notre « Monsieur Cinéma », au même
titre que Picasso, au cours de ces années ?là, représente un peu notre « Monsieur Peinture ».
Mais à ses qualités de réalisateur, d’acteur ou de mime, s’ajoute, on le sait un peu moins, celle de musicien. Sur
tous les génériques de ses films parlants ainsi que de ses films muets dont il a assuré la sonorisation, il est bien
marqué en effet : musique de Charles Chaplin. Viennent ensuite les noms de ceux qui l’ont accompagné dans ce
travail, en assurant en particulier l’orchestration des différents thèmes musicaux : Arthur Johnston (Les Lumières
de la ville), Alfred Newman (Les Temps modernes), Meredith Wilson (Le Dictateur), Rudolf Schrager (Monsieur
Verdoux), Ray Rash (Limelight), Boris Sarbek (Un roi à New York), Lambert Williamson (La Comtesse de Hong
Kong), Max Terr, Eric James, Eric Rogers…Tout en respectant ses volontés premières, certains arrangements ont
été effectués plus tard, après le décès du cinéaste : ceux de Timothy Brock pour City Lights par exemple.