Le Palmarès 2009 de la Fondation Prince Pierre de Monaco
Comme chaque année, la Fondation Prince Pierre de Monaco s’offre le plaisir de constituer un Palmarès culturel qui s’articule autour des Prix Littéraires, du Prix de la Composition Musicale et du Prix International d’Art Contemporain. Une soirée de gala a été organisée dernièrement à la salle Garnier pour présenter ces lauréats issus d’une passion hors normes.
C’est l’artiste Su-Mei Tse qui s’est vu décerner le Prix International d’Art Contemporain et qui à l’occasion avait présenté une exposition inédite, avec comme œuvre principale, celle nommée « Some Airing ». Elle opère dans son travail une synthèse poétique du son et de l’image qui prend forme dans des médias variés : photographie, vidéo, installation, objets. Su-Mei Tse pratique un art du contrepoint, de l’écart, du détournement et du déplacement. A la pointe de la technologie, son travail garde cependant un côté artisanal. Ses sujets sont humains et poétiques, accessibles et compréhensibles par tous. « Some Airing » reflète le besoin de l’artiste de partager ses idées, qui oscillent entre deux cultures, chinoise et anglaise.
La Fondation exposera l’œuvre gagnante jusqu’au 15 Novembre.
Dans une autre catégorie des prix, Pierre Mertens a reçu le convoité Prix Littéraire. Auteur depuis l’âge de 11 ans, il est aujourd’hui le Grand Gagnant, grâce à la réédition de « Les chutes centrales ». La plupart de ses héros se caractérisent par une blessure secrète, comme l’enfant de « L’Inde ou l’Amérique » (1969), les protagonistes du « Niveau de la mer » (1970) ou le trio familial de « La fête des anciens » (1971), de « Nécrologies » (1977) et « d’Ombres au tableau » (1982). Sur fond d’histoire, ses personnages se reconstruisent après une cassure, une tragédie. En recevant ce prix, Pierre Martens s’inscrit dans la lignée des plus grands écrivains contemporains de langue française, à la suite de Julien Green, premier lauréat du Prix Littéraire monégasque en 1951.
- Su-Mei Tse,"Some Airing", 2008, Hélice en mouvement de 9,5m de diamètre. Câbles en acier, acier, résine, moteur.
Photo : Jean-Lou Majerus.
Le Palmarès
Le 59e Prix Littéraire : Pierre Martens, pour la réédition de « Les chutes centrales »
Bourse de la Découverte : David Thomas, pour la « Patience des buffles sous la pluie »
Coup de cœur des lycéens : Alma Brami, pour « Sans elle »
Prix International d’Art Contemporain : Su-Mei Tse (Luxembourg) pour « Some Airing »
Prix de la composition musicale : Jonathan Harvey, pour « Speakings » pour orchestre et électronique
