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MARSEILLE : Soirée Lucinda Childs / Olivia Grandville / Eric Oberdorff

La rédaction d’Art Côte d’Azur vous propose de découvrir la Première de la création d’Eric Oberdorff pour le Ballet National de Marseille : les 23 & 24 avril, le Ballet National fait son retour sur la scène de l’Opéra de Marseille avec la reprise de l’envoûtant "Tempo Vicino" de Lucinda Childs et les créations de Olivia Grandville & Eric Oberdorff.
Au programme de la soirée : Tempo vicino de Lucinda Childs & Six Giselles d’Olivia Grandville.

Oberdorff "Les vertiges de l’immobilité"

"Réalité ou apparence trompeuse ? Confusion des sens, action ou agitation, immobilité ou immobilisme ? Comment se situer dans la juxtaposition des dimensions horizontale et verticale de la temporalité, comment y inscrire le corps ?
Être artiste, en tout cas tel que je le conçois, c’est rester un observateur attentif et privilégié du monde et des évolutions de la société. Pour le meilleur et pour le pire. Il suffit par exemple de s’arrêter deux minutes dans la rue pour constater à quel point il est devenu quasiment impossible de s’immobiliser dans une société devenu dépendante, accro à la vitesse et au changement : mouvement perpétuel, flot incessant des communications et des informations, satisfaction instantané des désirs, déplacements toujours plus rapides, machines aux débits sans cesse croissant,... Vertiges.

© Pascal Delcey
© Pascal Delcey

Avec des interprètes exclusivement masculins, et parce je conçois mon écriture chorégraphique comme une circulation d’énergie traversant un corps et que l’on cherche à maîtriser en régulant son flux, j’ai choisi d’explorer cette notion de mouvement perpétuel imposé par le groupe, en m’appuyant sur la Partita n°2 de J.S. Bach, alliance idéale et résolument moderne d’une spiritualité exacerbée et d’une mathématique implacable. Métaphore de la fuite en avant, du temps qui passe, de l’urgence, l’horizontalité des mouvements et des déplacements incessants vient en opposition à la verticalité d’une scénographie qui semble avoir été comme figée dans le temps, suspendue l’espace d’une seconde. Le flux incessant qui se déploie sur scène est ponctué de suspensions du temps, d’arrêts poétiques, de ces instants verticaux d’apparente immobilité où l’on essaie de se trouver et de se situer dans le flot d’informations, d’images. Immobilité ?"
éric oberdorff

Eric Oberdorff, chorégraphe contemporain et ancien danseur auprès de Jean-Christophe Maillot, travaillera, quant à lui, avec 6 interprètes masculins du BNM. Sur des partitions de Jean-Sébastien Bach, il a choisi d’évoquer la notion de vitesse en considérant le mouvement comme un flux incessant, métaphore de la fuite en avant, du temps qui passe, de l’urgence.

- chorégraphie Eric Oberdorff musique Johann-Sebastian Bach scénographie Bruno de Lavenère costumes Philippe Combeau lumières Arnaud Viala assistante du chorégraphe Cécile Robin Prévallée pièce pour 7 interprètes masculins durée 20 minutes

Childs "Tempo vicino" Grandville "Six giselles"

Pour "Tempo Vicino", Lucinda Childs, La grande dame du minimalisme américain, a réuni 16 danseurs de la compagnie dans une chorégraphie abstraite, structurée par la musique de John Adams ; une pièce noble, mélancolique et d’une ineffable beauté.

Olivia Grandville, ancienne danseuse du Ballet de l’Opéra de Paris, chorégraphe contemporaine aujourd’hui, a choisi, pour sa création au BNM, de travailler exclusivement avec des interprètes féminines. En prenant pour référence de grands ballets tels que “Giselle” ou “Le Lac des Cygnes” et plaçant le corps de ballet au centre de son propos, elle questionnera la tradition romantique d’un point de vue contemporain.

Un programme riche, éclectique et très musical, mettant en valeur l’excellente technique des danseurs de la compagnie !

Informations pratiques :

www.ballet-de-marseille.com
tarifs de 13 à 25 €
réservations au 04 91 327 327 à partir du 22 mars 2010

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