MARSEILLE : Deux, trois, quatre, musique !

Duo de piano

Stéphan Oliva et François Raulin

Vendredi 18 Mars à 19h

Stéphan Oliva et François Raulin proposent, avec ce duo de piano, un double hommage aux musiciens qui ont marqué l’histoire du jazz.
A Lennie Tristano tout d’abord, dans le travail duquel ils s’inscrivent, en reprenant avec finesse la leçon du maître. A James P. Johnson, Fats Waller, Willie « The Lion » Smith, Duke Ellington… ensuite, en revisitant le répertoire du « Harlem piano stride », ce style orchestral du jazz naissant, tiré du ragtime.
Les deux pianistes font partager leur plaisir et leur passion pour ces grands artistes en se réappropriant cet héritage musical de manière délibérément subjective.
Stéphan Oliva participe à des formations présentes sur les plus grandes scènes du jazz, en compagnie de Bruno Chevillon, Claude Tchamitchian, Marc Ducret, Susanne Abbuehl… François Raulin se produit aux côtés de Louis Sclavis, François Corneloup, Martial Solal…

Ils ont enregistré ensemble, en duo, Tristano (1999 - Emouvance), élu disque de l’année par Jazz Magazine et, en quartet, Echoes of spring (2008 - Mélisse) dédié au « Harlem piano stride ».

Eclats de peaux

Direction musicale : Raoul Lay / Ensemble Télémaque avec Christain Bini, Pierre Quiriny, André Groen

Vendredi 25 Mars à 19h

Coup de projecteur sur les percussions !
Ce concert est une rencontre inédite entre les trois percussionnistes des ensembles qui forment l’ECO, premier orchestre européen dédié à la musique en création.
Le programme, entièrement consacré aux percussions, trace un parcours entre deux créations et deux « références » : l’oeuvre bondissante de Iannis Xenakis et une pièce du Belge Thierry De Mey qui utilise pour seul instrument… les mains des musiciens. « Eclats de peaux », ou comment la musique d’aujourd’hui fait peau neuve !
Programme :
Okho de Lannis Xenakis
In four parts pour trois percussions – Extraits -20’ de Peter Kotik
Rebonds pour percussion solo – 6’ (1987-1988) de Lannis Xenakis
Percussions solo création (2011) de Jean-Luc Fafchamps

Le chant des basses

Direction musicale : Raoul Lay/Ensemble Télémaque

Vendredi 15 avril à 19h

Second concert-rencontre entre les musiciens de deux ensembles parés pour l’aventure de l’ECO, le « Chant des basses » réunit Musique Nouvelles (Belgique) et Télémaque (Marseille) autour des oeuvres de Giacinto Scelsi, Jean-Louis Florentz, Jean-Paul Dessy et du jeune marseillais Lionel Ginoux.
Après une première incursion percussive, nous abordons ici les mondes sonores envoutants du violoncelle et de la contrebasse dans une aventure où alternent solos, duos et quatuors de cordes graves. Une musique pour sirènes à la voix d’ombre, de chair et de flammes…

 Programme :
 L’Ange du Tamaris pour violoncelle solo - 11’30 (1995)
de Jean-Louis Florenz
 Le Chant de Nyandarua pour quatuor de violoncelles - 15’ (1985)
de Jean-Louis Florenz
 Création pour quatuor de violoncelles (2011)
de Lionel Ginoux
 Subsonic duo de violoncelles (1999)
de Jean-Paul Dessy
 Dharana pour violoncelle et contrebasse – 7’ (1975) de Jean-Paul Dessy

Présentation des musiciens

Stéphan Oliva

Stéphan Oliva, pianiste, se fait remarquer dès le début des années 90 par son travail en Trio autour de ses compositions.Avec Claude Tchamitchian (cb) et Jean-Pierre Jullian (bat), il enregistre « Novembre » sur OWL Records et obtient le Django d’or « Espoir de l’année 92 ». En 1993, Il enregistre en solo l’album "Clair obscur". En 1996, il enregistre en trio, avec Bruno Chevillon à la contrebasse et François Merville à la batterie, un hommage à la musique de Bill Evans et Scott LaFaro. En 1998, il enregistre un album en solo pour la série Jazz’n (e)motion (improvisation sur des musiques de films). En 1997, il se produit avec le batteur Paul Motian. Deux albums sont enregistrés plus tard en trio avec Motian et Chevillon : Fantasm (2000) et Intérieur nuit.Avec le pianiste François Raulin, ils enregistrent deux albums consacrés à la musique de Lennie Tristano : un en duo (Tristano, 1999 ) et un en septet (Sept variations sur Lennie Tristano, 2002)En 2003, il enregistre en quintet l’album "itinéraire imaginaire". La même année, il accompagne la chanteuse Linda Sharrock, puis Suzanne Abbuehl.
Stéphan Oliva a aussi écrit des musiques de films : Froid comme un été de Jacques Maillot et la musique pour la réédition en dvd de Loulou, un film muet de Georg Wilhelm Pabst.

Stéphan Oliva mène en parallèle une carrière d’enseignant (nombreuses "master classes") et de conférencier (sur la musique au cinéma, le jazz, etc.).

François Raulin

Pianiste compositeur et arrangeur de jazz français, François Raulin commence des études de mathématiques avant de se consacrer à la musique. Il intègre l’ARFI en 1981, où il rencontre Louis Sclavis qui devient alors un partenaire privilégié à partir de 1985. Il s’ensuit plusieurs collaborations au sein des groupes de Louis Sclavis, de 1987 à 2001.
Il débute en 1997 un travail en commun avec Stéphan Oliva sur Lennie Tristano. Tout d’abord en duo, à 2 pianos, leur travail s’étend au septet avec la participation de Laurent Dehors, Bruno Chevillon, Marc Ducret, Christophe Monniot, et Paul Rogers.
En 2001, François Raulin sort l’album Trois plans sur la comète, avec François Corneloup et Bruno Chevillon qui rend enfin hommage à ses qualités de leader.
Il est à l’initiative de nombreux projets, notamment à l’opéra Bastille ou il crée "Le sourire au pied de l’échelle" en 2002 avec Charlotte Nessi, ou à la tête de son orchestre "école" Micromegas Brass band depuis 1997 qui est ouvert aux amateurs et aux professionnels.
Il fonde l’association "La forge" en 2000. Il travaille depuis 2002 avec des musiciens traditionnels Chinois et Français (création de "sous le ciel" en 2005 puis "Entre ciel et terre" en 2008) .Il crée le "Trio Non Tempéré" avec le griot Burkinabé Adama Dramé (djembé) et Jean Jaques Avenel (contrebasse), et "La belle Nivernaise", ciné concert sur le film de Jean Epstein , avec le grand choeur des voix Bulgares (dirigé par Ilya Mikhailov) .
Il s’intéresse de près à la musique de l’Afrique de l’ouest mais aussi à la musique contemporaine. Il y a notamment un hommage à György Ligeti sur le titre Hello Georges de son album Trois plans sur la comète. Il compose également de nombreuses musiques de danse et de cinéma.

Télémaque

Depuis sa formation en 1994, l’ensemble Télémaque se consacre à la création et à la diffusion des oeuvres de notre temps. Sous l’impulsion de Raoul Lay cette véritable compagnie musicale développe de façon originale les métissages avec les autres arts de la scène : Olivier Py, Bernard Kudlak, Catherine Marnas, Nathalie Pernette, Olivier Pauls, Alexandra Tobelaim… sont parmi les partenaires artistiques de Télémaque.
L’ensemble se produit en concert sur les scènes musicales les plus innovantes en France et à l’étranger (Festival d’Ile de France, Festival Présences, Cité de la musique de Paris, Auditorium National de Madrid, Gaudeamus Music Week à Amsterdam…). Télémaque affirme également sa volonté de donner à entendre les musiques d’aujourd’hui avec la plus grande ouverture esthétique. Il développe la création en passant des commandes à de jeunes compositeurs comme Alicia Diaz de la Fuente, Thierry Machuel, Alexandros Markeas ou encore Jean-Luc Hervé.
A l’occasion de ces deux concerts présentés à l’auditorium des ABD Gaston-Defferre, l’ensemble Télémaque effectuera dans les bibliothèques des Bouches-du-Rhône, une série d’interventions musicales construite sous forme de petits modules d’expression artistique et pédagogique.
Guillaume Rabier au violoncelle et Christian Bini à la contrebasse, présenteront un programme élaboré autour de la découverte de leur instrument et expliqueront leurs musiques, leur métier et leur pratique.
A partir de leur spécialité – la musique écrite en création – ils évoquent le chant africain, la batterie dans les musiques populaires, le Jazz ou encore l’improvisation…

Daniel Dahl, compositeur et pédagogue, propose deux conférences pour permettre à chacun d’élargir ses connaissances de la musique.
Si l’expression « musique de chambre » apparaît à la période baroque, c’est parce qu’elle était destinée à être jouée dans l’intimité des intérieurs de nobles ou d’amateurs fortunés ; de fait sa pratique est bien antérieure, ne serait-ce que, par exemple sous la forme des « consort », ensembles d’instruments homogènes : consort de violes, consort de flûtes etc...
Alors que le19e siècle et le début du 20e ont privilégié des formations souvent plus hétérogènes, des musiciens vivants renouent avec l’esprit du consort pour des instruments qu’on n’attendait peut-être pas dans cette situation : le duo de piano existe certes depuis un certain temps, mais peu souvent dans la musique improvisée, par contre le répertoire d’ensembles de percussions ou d’ensembles de violoncelles ne se construit que depuis une cinquantaine d’années…

 Les formes traditionnelles du 17e au 20e siècle
Conférence d’initiation par Daniel Dahl
Mardi 8 mars à 18H30, salle d’actualité de la Bibliothèque départementale

 Nouvelles configurations dans la musique contemporaine ?
Conférence d’initiation par Daniel Dahl
Mardi 15 mars à 18h30, Salle d’actualité de la Bibliothèque départementale.