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LYON : Pascale Marthine Tayou

Always All Ways (tous les chemins mènent à…) représente la vie nomade de Pascale Marthine Tayou, ses passages d’un pays à un autre et la manière dont il rassemble et exploite ses propres impressions de son pays d’origine, le Cameroun, et des pays dans lesquels il a vécu.

Sculptures, peintures, dessins, photographies, installations : une exposition à l’impact visuel puissant, où l’expérience sensitive et l’imaginaire rivalisent d’intensité.

Always All Ways est le résultat d’une collaboration étroite entre l’artiste, le MAC Lyon et la Konsthall de Malmö (Suède).


Pascale Marthine Tayou, Always All Ways par maclyon
"Chaque fois que j’organise une exposition, c’est le début de quelque chose de nouveau qui a trait à l’endroit où je suis et à ce qui se présente à mon esprit […] L’in situ est le domaine de la vraie liberté, c’est la prise de pouvoir sur le risque. C’est ce qui donne à la création la joie de vivre intense." Pascale Marthine Tayou.
Installations, dessins, sculptures, photographies constituent cette exposition à l’impact visuel puissant et qui propose une expérience sensitive où l’imaginaire est roi.

Always all ways est le résultat d’une collaboration étroite entre Pascale Marthine Tayou et deux institutions : le Musée d’art de Malmö (Suède) et le Musée d’art contemporain de Lyon. Always all ways signifie "tous les chemins mènent à...". Mais une phrase de Pascale Marthine Tayou pourrait résumer son propos : "Comme tout le monde, j’ai trois mille ans".

En effet l’artiste prend à bras le corps l’histoire du monde et associe, dans chacun des lieux où il s’arrête, tout le monde.

Tout interlocuteur est a priori un bon interlocuteur, qu’il soit spécialiste, distrait, touriste... Ce qui compte c’est la créativité et le dialogue, l’appropriation et l’apprivoisement de la différence, non pour qu’elle s’estompe mais pour qu’elle brille de sa densité.

Pascale Marthine Tayou, Plastic Bags, 2010
Courtesy Galleria Continua, San Gimignano/Beijing/Le Moulin © ADAGP, Paris 2011

Et le premier interlocuteur, c’est l’espace. Pascale Marthine Tayou parle avec l’in situ. En effet l’oeuvre ne prend corps que dans le lieu dans lequel elle se manifeste. Comment pourrait-il en être autrement ? C’est pourquoi ce même projet est à Lyon et à Malmö totalement différent voire incomparable : merveille des contextes et des phases poétiques.

A Lyon, Pascale Marthine Tayou souhaite exposer chez « quiconque », dit-il. C’est un des enjeux du propos : exposer l’oeuvre de Tayou chez soi, ici, à l’école, dans l’espace public, voire au musée...

Extraits du catalogue

Always all ways est à l’image de la vie nomade de Pascale Marthine Tayou, de ses passages d’un pays à l’autre et de la manière dont il assemble, puis exploite les impressions qu’il conserve, tant des pays dans lesquels il a vécu que du Cameroun son pays d’origine.

Always all ways est conçue comme une structure organique et dynamique construite in situ. Le bruit visuel et les matériaux utilisés provoquent chez le spectateur une impression à la fois chaotique et "désorientante".

L’exposition démontre l’intérêt de Tayou pour les questions liées à la production et aux ressources naturelles et témoigne de son engagement à l’égard de la surproduction effrénée.

Always all ways perçoit le global dans le local et vice-versa. L’exposition essaie de créer un point de rencontre entre un corps et un esprit global. C’est le monde et ses fractures culturelles vues localement, ici et maintenant. Avec ses matériaux récupérés, Tayou importe des fragments de mondialisation à Malmö et à Lyon, mais avec son travail in situ et sa façon de mixer les objets trouvés sur place, il transporte aussi avec lui un peu de Malmö et de Lyon à travers le monde.

La question de l’environnement est centrale car elle est la base commune sur laquelle reposent les différences culturelles qui en sont aussi dépendantes.

Ce processus est essentiel, l’échange est vital, et la réflexion de l’artiste sur le mode d’existence nomade, mondiale, sans frontière est primordiale.

Jacob Fabricius, Directeur du Musée d’art de Malmö & Thierry Raspail, Directeur du macLYON

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