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Didon et Enée

L’Opéra de Toulon présente DIDON ET ÉNÉE de Henry Purcell précédé de L’Ode à Saint Cécile ; La fabuleuse Anna Caterina Antonacci interprètera le rôle de Didon dans la scènographie imaginée par Pier Luigi Pizzi.

L’orchestre sera dirigé par Giuliano Carella.

Opéra tragique en trois actes de Henry Purcell
Livret de Nahum Tate
D’après le Livre IV de l’Enéide de Virgile
Créé à Chelsea, Ecole pour jeunes filles de Josias Priest 1689 (?)

Acte I

Le Palais Royal de Carthage

Belinda exhorte en vain sa sœur Didon à la sérénité. La reine est éprise de son hôte, valeureux comme son père Anchise et beau comme sa mère Vénus, Belinda affirme à Didon, qu’Enée partage son sentiment. Le chœur encourage leur union. Enée entre, accompagné de sa suite, avoue son amour à Didon et la supplie de l’accueillir. Mais la reine l’incite à oublier ses sentiments et à poursuivre son voyage pour accomplir sa destinée. Belinda invoque alors l’Amour, qui réussit à réaliser cette union.
L’acte s’achève par un chœur et une danse majestueuse.

Acte II

Première scène - L’antre des sorcières

Une magicienne appelle les sorcières et leur révèle son projet de séparer Didon et Énée et de provoquer la ruine de Carthage. Pour parvenir à ses fins, elle envoie à Enée un elfe déguisé en Mercure et porteur d’un faux message de Jupiter : Enée doit abandonner Didon et Carthage pour suivre son destin de conquérant.

Deuxième scène - Un bosquet près de la ville

Tandis que Didon, Belinda et Enée sont à la chasse, la magicienne provoque une tempête pour les obliger à rentrer au palis. Belinda incite la compagnie à se hâter, et le chœur reprend ses exhortations. Alors qu’il s’apprête à partir, Enée est rejoint par l’elfe déguisé en Mercure qui lui ordonne de quitter la ville la nuit même. Le héros réalise quel terrible sacrifice est exigé de lui. La mort lui semble presque préférable. Il maudit les dieux de lui infliger des nuits de larmes sans même lui avoir accordé une nuit de bonheur.

Acte III

Le rivage

Les marins de la flotte d’Enée ont reçu l’ordre de se tenir prêts à partir. Heureux, ils se préparent à reprendre la mer. Après une danse, la magicienne et les sorcières se réjouissent déjà de l’infortune de Didon et s’apprêtent à détruire la flotte d’Enée. Le moment des adieux est arrivé. Didon, désespéré, confie sa douleur à Belinda. Enée, ébranlé par les reproches de Didon, hésite : il pense rester et obéir plutôt aux devoirs de l’Amour qu’aux ordres de Jupiter. Mais, il finit par se faire violence tout en se reprochant sa faiblesse. Fièrement, la reine lui ordonne de partir. Le chœur commente avec gravité les contradictions étranges des passions humaines, qui empêchent les âmes nobles d’accepter des compromis faciles. Seule avec Belinda, Didon, abandonné, mourante, chante un chant funèbre. Dans un ultime acte d’amour, elle demande que ses erreurs ne causent pas la souffrance d’Enée. L’œuvre s’achève dans une atmosphère calme et tragique ; le chœur demande à l’Amour de répandre des pétales de roses sur le cadavre de l’infortunée Didon.

HENRY PURCELL (1797-1848)

Né à Westminster, Henry Purcell joua un rôle essentiel dans la musique de son époque, et ce à double titre. Il est le premier (et peut-être le seul) grand compositeur anglais alors que l’Italie et la France dominent la musique européenne et que l’Autriche et l’Allemagne s’apprêtent à les relayer. Par ailleurs, sa musique consacrée à la cour du roi, à l’église et à la scène développe une alternative aux écoles françaises et italiennes en en réalisant la synthèse.
Henry Purcell est né dans la banlieue de Londres Westminster en 1658 ou 1659. Il baigne dans un environnement musical dès la naissance puisque son père, qui est maître des chœurs de l’abbaye de Westminster, participe au premier opéra anglais, Le siège de Rhodes en 1656. De plus, son oncle Thomas Purcell est musicien à la cour du roi Charles II, et son frère Daniel sera lui aussi compositeur. Il intègre très jeune le chœur de la chapelle royale, avant d’étudier la composition sur le
modèle français, suivant les désirs du roi tout juste revenu de France.
Purcell est d’abord nommé conservateur des instruments de la cour en 1673, puis succède en 1677 à Matthew Locke, alors compositeur de l’orchestre des « violons du roi ». Deux ans plus tard, il monte encore en grade et devient organiste à l’Abbaye de Westminster à la place de son maître, John Blow. A partir de 1680, il commence donc à répondre à des commandes et écrit le chant de bienvenue au roi Charles II, Welcome, Viceregent of the Mighty King. Il compose également pour la tragédie Théodose ou la Force de l’Amour de Nathaniel Lee.
En 1682, après s’être marié, il devient organiste de la chapelle royale et sa réputation ne cesse de s’agrandir. Fidèle à la cour, il compose à partir de là des odes ou des chansons de bienvenue à chaque événement survenu dans la famille royale. Il écrit également de la musique de chambre et pour le théâtre. Sa première œuvre publiée est un recueil de douze sonates, paru en 1683. Deux ans plus tard, il est chargé d’écrire un anthem, intitulé My heart is inditing of a good mater en l’honneur du sacre de Jacques II. Il compose également pour le couronnement de Guillaume III et de la reine Marie en 1689, la même année que son plus grand chef-d’œuvre, l’opéra Didon et Enée. Il s’agit du seul opéra qu’ait réalisé Purcell puisqu’ après il compose des semi-opéras, eux aussi très connus, comme The Prophetess or the history of dioclesian, King Arthur or the british worthy, The Fairy Queen et The Indian Queen, écrits entre 1690 et 1695. En 1694, il compose son célèbre Te deum and Jubilate en ré majeur, et révèle son savoir-faire en terme de chant à une ou deux voix.
Henry Purcell décède en pleine gloire le 21 novembre 1695, à 37 ans à Londres. Il est inhumé au pied de l’orgue de l’abbaye de Westminster.

Opéra de Toulon
Bd de Strasbourg
83000 TOULON
Direction : Claude-Henri Bonnet

www.operadetoulon.fr
Opéra 04 94 92 70 78
Réseau Billetel (Carrefour, Fnac, Géant)
Réseau Ticketnet (Virgin, Leclerc, Auchan)

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