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AVIGNON : Le 65ème Festival d’Avignon donnera une large place à la danse

Le Festival d’Avignon 2011 donnera une place importante à la danse, avec des spectacles "en résonance" avec l’univers de son "artiste associé", le chorégraphe Boris Charmatz.

La 65ème édition du festival, qui se déroulera du 6 au 26 juillet, offrira une quarantaine de spectacles, dont les deux tiers sont inédits, ont annoncé les directeurs, Vincent Baudriller et Hortense Archambault, lors d’une conférence de presse de présentation à Avignon.

Le budget du festival reste stable dans une période difficile, s’élevant à environ 11 millions d’euros, selon les directeurs, qui ont été reconduits pour deux ans à la tête de ce grand rendez-vous international du spectacle vivant.

Boris Charmatz, âgé de 38, un chorégraphe qui fait sortir la danse contemporaine de ses cadres habituels, présentera sa nouvelle création "Enfant", spécialement conçue pour la Cour d’honneur du Palais des Papes.

Dans cette oeuvre, le directeur du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne posera la question de l’enfant dans notre monde, "à la fois sacrifié et sacralisé", fil rouge de la programmation 2011 du festival.

Cette chorégraphie sera suivie par "Levée des Conflits", également de Boris Charmatz, avec 24 danseurs qui évolueront sur un terrain de football.

L’enfance sera aussi présente dans les spectacles d’Anne-Karine Lescop, qui présentera "Petit projet de la matière" d’après une chorégraphie d’Odile Duboc et Françoise Michel, un spectacle dansé par des enfants d’une école maternelle d’Avignon.

Le théâtre offrira, de son côté, des grands rôles tragiques, traversés par un engagement farouche, souvent contre l’ordre établi.

Ainsi, la première soirée sera consacrée à une création de Patrick Pineau, "Le suicidé" de Nicolaï Erdman, une comédie russe écrite sous Staline et longtemps censurée, présentée dans la "Carrière de Boulbon", en pleine garrigue.

Sera également donnée le premier soir une pièce sur le résistant polonais qui témoigna de la tragédie du ghetto de Varsovie pendant la guerre, "Jan Karski (Mon nom est une fiction)", d’après le roman de Yannick Haenel, dans une mise en scène de Arthur Nauzyciel.

Un artiste "en colère, écorché", Vincent Macaigne, proposera sa version de l’Hamlet de Shakespeare avec "Au moins j’aurai laissé un beau cadavre".

Egalement habité par la colère, l’auteur-metteur en scène libano-québecois Wajdi Mouawad, qui vécut son enfance au Liban durant la guerre avant de s’exiler, présentera trois pièces de Sophocle, "Les Trachiniennes", "Antigone" et "Electre".

Le Flamand Guy Cassiers racontera, dans sa création "Sang et Roses. Le chant de Jeanne et Gilles", les destins croisés de personnages historiques, Jeanne d’Arc et Gilles de Rais, dans une pièce où se mêleront musique et vidéo.

La chorégraphe belge Anne Terersa De Keersmaeker offrira un moment exceptionnel avec un spectacle donné à l’aube sur une musique polyphonique du XIVème siècle, avec pour seule lumière celle du lever du jour sur la Cour d’honneur.

Le spectacle musical en l’honneur de l’écrivain Jean Genet, "Le condamné à mort" avec Jeanne Moreau et le chanteur Etienne Daho, sera repris à Avigon où le metteur en scène Patrice Chéreau, l’Italien Romeo Castellucci et le chorégraphe Rachid Ouramdane seront aussi au rendez-vous.

Le Festival "Off", grand rassemblement de compagnies indépendantes qui se tient traditionnellement en parallèle de la manifestation officielle, aura lieu du 8 au 31 juillet.

Source AFP - Publié le 25/03/2011

www.festival-avignon.com/

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