ARLES : Les Rencontres d’Arles maintiennent l’essentiel de leur programme mexicain
Les Rencontres photographiques d’Arles, qui se tiendront du 4 juillet au 18 septembre, ont décidé de maintenir l’essentiel de leur programme mexicain, en dépit de l’annulation de l’Année du Mexique en France.
"Sur les douze expositions prévues au départ autour du Mexique, une seule, thématique et très ambitieuse, sur la mégalopole mexicaine, a été reportée", a déclaré François Hébel, directeur des Rencontres d’Arles, en présentant le menu du grand rendez-vous estival de la photographie, au ministère de la Culture.
"Nous avons sauvé les meubles pour l’essentiel", a dit Jean-Noël Jeanneney, président des Rencontres, qui présentent 60 expositions au total à l’occasion de leur 42e édition.
Après l’annulation officielle de l’Année du Mexique, à la suite du différend franco-mexicain à propos de l’affaire de Florence Cassez, Jean-Noël Jeanneney et François Hébel sont allés voir le 10 mars l’ambassadeur du Mexique en France, Carlos De Icaza, pour plaider la cause des Rencontres d’Arles.
L’ambassadeur mexicain "nous a dit premièrement qu’il était clair qu’il n’y aurait aucune contribution publique d’aucune sorte du Mexique" à la manifestation, a dit M. Jeanneney. "Il a ajouté qu’en revanche, il n’y aurait pas de pression sur les artistes mexicains ou sur les institutions privées mexicaines pour leur dire que ce serait anti-patriotique d’y participer", a affirmé M. Jeanneney. "C’est extrêmement généreux de sa part", a-t-il ajouté.
Les Rencontres d’Arles sont une association loi de 1901, de droit privé, qui touche moins de 10% de son budget de l’Etat français, a dit M. Hébel.
"L’obstacle moral étant levé, nous avons cherché des financements. Nous avons eu des sueurs froides mais nous avons trouvé de l’aide" privée et publique, notamment de la part de l’Institut français, a raconté M. Hébel.
"Nous avons passé la semaine à appeler les photographes mexicains qui doivent avoir des expositions personnelles. Leur réaction a été enthousiaste", a déclaré M. Hébel.
L’exposition thématique sur la Révolution Mexicaine va pouvoir être présentée grâce au soutien inopiné de la Fondacion Televisa.
L’exposition "ABCDF", qui a été reportée, était la plus lourde et la plus coûteuse. Elle a déjà été présentée en 2000 au Mexique, a rappelé M. Hébel qui a préféré maintenir les dix expositions individuelles.
Côté financement du volet mexicain, les Rencontres d’Arles n’auront pas les sommes que devait verser le Mexique (350.000 euros et des billets d’avion). Mais elles disposeront d’environ 300.000 euros, selon M. Hébel. "L’Institut français nous a promis de nous aider avec une partie des fonds récupérés du +démontage+ de l’Année du Mexique", a-t-il dit.
Source AFP 24 Mars 2011
