Rouge Brésil

A l’heure où l’année de la France commence au Brésil, Cannes vous invite à voyager pour quelques instants à travers ce pays magnifiquement raconté par le français Jean-Christophe Rufin et magnifié en mouvements par le brésilien Eliezer DiBritto.

« Rouge Brésil » est un spectacle chorégraphié et mis en scène par Eliezer Dibritto et interprété par le Cannes Jeune Ballet de l’École Supérieure de Danse de Cannes Rosella Hightower, en collaboration avec le Conservatoire de Musique et Théâtre de Cannes ; la recette de cette représentation spéciale sera entièrement reversée à l’association d’Aide à l’Enfance Brésilienne pour financer, au sein d’un village Xavante, les achats d’un cheptel de bovins et d’une trieuse à riz.

Présentation du projet

 A la suite d’un séjour dans un village Xavante, Michel Mignot, ethnologue et photographe, nous
propose ce projet pertinent, qui reprend une problématique récurrente dans de nombreuses
petites communautés brésiliennes qui vivent à l’écart de la société moderne.
Il s’agit de venir en aide au village Xavante : WEDETETEPA (São Domingos Sàvio) dans l’Etat du Mato
Grosso. Ce village souffre de carences alimentaires importantes : défaut de lait pour les enfants dès leur sevrage et
absence de fruits dans l’alimentation quotidienne des villageois. D’autre part, les femmes doivent faire face à une
surcharge de travail. En plus des tâches ménagères, elles assument certains travaux agricoles.

 Objectifs :
L’association d’Aide à l’Enfance Brésilien (AEB), basée à Paris est la
responsable administrative et financière du projet.
(http://www.aeb.asso.fr) Elle recherchce un financement d’environ 7000 € pour attendre les objectifs suivants :
 Permettre au village de devenir autosuffisant en lait d’une façon permanente en acquérant,
selon son voeu, un cheptel de bovins (environ 7 vaches et un taureau) pour couvrir
les besoins en lait et en viande du village.
 Soulager un peu le travail des femmes par l’achat d’une trieuse à riz.

 Une création reposant entièrement sur le bénévolat

Ce sont plus de 70 artistes qui se produiront bénévolement sur scène pour soutenir l’action de cette association.
 La Ville de Cannes met le théâtre de la Licorne à disposition pour la réalisation de ce spectacle.
 L’ESDC Rosella Hightower s’engage pleinement dans sa production en faisant participer ses danseurs, en prêtant des costumes et ses studios de répétition et en assumant le dîner à l’issue du spectacle.
 De jeunes comédiens du Conservatoire de Musique et Théâtre de la Ville de Cannes collaborent avec les danseurs pour une interprétation artistique multidisciplinaire.
 Avec le soutien de l’équipe technique Studio Phebe’s, aux sons et lumières.

Le spectacle expliqué par Eliezer DiBritto

J’ai eu pour la première fois l’idée de raconter, à travers un spectacle, l’histoire méconnue de la colonisation
française au Brésil, suite à mon coup de foudre pour le roman de Jean-Christophe Rufin.

Lorsqu’en 2005, un ami sachant que je suis brésilien, m’a offert le livre, je fus soudainement pris d’une
curiosité qui m’a obligé à chercher et étudier les véritables ressources de son roman.
La Renaissance, l’église, les terres inconnues, les indigènes, les cannibales…

Je me suis plongé dans l’histoire du pays où je suis né, d’un arrière pays caché à moi-même.
Mettre sur scène, le Brésil et la France, est pour moi l’occasion d’exprimer l’amour inconditionnel que je
ressens pour l’un et l’autre. J’essaye de montrer au public une version assez personnelle des faits qui ont marqué cet épisode de l’histoire. Le
chemin de cette création est naturellement inspiré de ce roman et continuera à l’être jusqu’à la représentation.
Sans prétendre exposer une adaptation scénique de cette oeuvre littéraire, je me suis permis, avec l’autorisation
et soutien de M. Rufin, d’emprunter le titre pour ma pièce ainsi que certains personnages, inspirés des vrais
acteurs de cet événement qui a secoué la bataille du nouveau monde,
il y a 500 ans.

J’ai découvert beaucoup de curiosités et je me suis aussi nourri intellectuellement de cette opportunité.
J’avoue surtout un respect énorme pour ces braves gens qui ont porté la « lumière » à des nouveaux horizons.
Comme M.Rufin, je me suis imprégné d’autres ressources bibliographiques, à travers Montaigne et Claude-
Levi Strauss.
Je propose dans « Rouge Bresil » une implication assez intime de chaque interprète, ce qui me permet
d’ explorer d’autres ressentis sur le sujet. La caricature, le lyrisme, la sincérité, l’humour et la simplicité sont
des qualités que j’essaye d’inspirer aux interprètes.
Avec nos moyens, ma principale motivation est de susciter l’intérêt et l’attention de chacun des participants
envers l’aspect humanitaire.

La contemporanéité sera présente, gestuellement et intentionnellement. L’époque a changé, et nous avons
évolué, mais j’y vois des personnages toujours présents dans cette conquête éternelle d’un nouveau monde.
J’essaye de les exprimer d’une façon assez paradoxale.
Je suis ravi d’avoir été invité pour la réalisation de ce projet et
je remercie spécialement Karine MILHORAT.
La conclusion momentanée reste pour moi : Tout est échange et conséquence.
Serais-je un brésilien arrière, arrière (…) petit fils de français ?
Eliezer DiBritto.

Biographie de Jean- Chritophe Rufin

Docteur en médecine, il a également fait Sciences po. Au début des
années 1970, il se rend ’incognito’ en Éthiopie, pays alors ravagé
par la guerre, et rejoint les bataillons humanitaires.
Ancien vice-président de Médecins sans frontières, directeur
d’Action contre la faim, il a mené de nombreuses missions en Afrique
et en Amérique latine. Ces séjours lui inspirent deux romans,
tous deux récompensés par un prix Goncourt, le premier par celui du premier
roman, et le second par le ’vrai’ Goncourt : ’L’ Abyssin’ et ’Rouge Brésil’.
Son militantisme de la première heure ne l’empêche pas de poser un
regard critique sur la gestion de l’humanitaire et sur les travers de la
démocratie en général. Pour preuve, il fait paraître plusieurs essais
analysant finement notre système actuel, et un roman d’anticipation,
’Globalia’ en 2004.

Il revient très fort en 2007 avec ’Le Parfum d’Adam’ dans lequel il s’attaque aux codes du thriller pour signer un
roman d’espionnage planétaire. Toujours impliqué dans l’humanitaire, Jean-Christophe Rufin est élu président
d’honneur d’Action contre la faim après en avoir quitté la direction. Très attaché à l’Afrique, il est nommé
ambassadeur de France au Sénégal le 3 août 2007 sur les conseils de Bernard Kouchner.
Le prix Goncourt 2001
semble peu décidé à se reposer sur ses lauriers et, en 2008, il sort une autobiographie / confession attachante :
’Un léopard sur le garrot’. Quelques mois plus tard, il est élu à l’Académie française, prenant ainsi le fauteuil de
l’écrivain Henri Troyat.

Informations pratiques

 Spectacle de danse-théâtre conçu et réalisé par Eliezer DiBritto
 Inspiré du roman de Jean-Christophe Rufin

 THÉÂTRE LA LICORNE, CANNES LA BOCCA
 SAMEDI 14 FÉVRIER 2009 À 20H30
Avec le soutien de la Ville de Cannes, de la Ville de Mougins
En collaboration avec le Cannes Jeune Ballet (Ecole Supérieure de danse de Cannes Rosella Hightower)
Et le Conservatoire de Musique et d’Art Dramatique de Cannes

Tarifs : 10€ (scolaires, étudiants), 12€ plein tarif
Renseignements et informations au 06 72 21 37 30 ou [email protected]