| Retour

Cinémathèque de Nice

Ce mois-ci encore la Cinémathèque de Nice remporte tous les suffrages de l’équipe de rédaction : après la rencontre exceptionnelle avec le cinéaste iconoclaste A. Zulawski, la Cinémathèque convoque Peter Greenaway pour 2 leçons de cinéma et propose parallèlement une rétrospective de 11 de ses films et une sélection de courts-métrages. Et, surprises supplémentaires, le regard bleu magnétique de Paul Newman et la démarche ondulée de Chaplin s’inviteront sur les écrans blancs de la cinémathèque !

Peter Greenaway : le cinéaste de la provocation raffinée

« Peter Greenaway est un boulimique de la culture, un brocanteur de la référence, qui construit, avec une fascinante rigueur, des kaléidoscopes encyclopédiques, des films-gigognes où la citation et le fantasme côtoient le pastiche et le trompe-l’œil. » Jean-Luc Douin.

Le cinéaste Peter Greenaway
Crédit Photo Gérard Uf.

Peter Greenaway est l’un des artistes britanniques les plus complets et les plus originaux des 30 dernières années, mais il s’est imposé au grand public en tant que cinéaste. Sa passion pour les catalogues, les inventaires, les chiffres et ses connaissances encyclopédiques, ajoutés à son énergie personnelle et sa curiosité innée l’ont amené à produire, non seulement des tableaux et des films, mais aussi des installations, des expositions, des opéras, des performances vidéo et des livres. Né en 1942 à Newport, au Pays de Galles, Peter Greenaway a fait ses études aux beaux-arts et a exposé ses œuvres avant de s’orienter vers le cinéma en 1965 au Central Office of Information où il a travaillé comme monteur.

Ces débuts ont largement influencé le style qu’il adoptera par la suite : un fort sens visuel, une exploration quasi obsessionnelle des absurdités de la bureaucratie et une interrogation permanente sur la forme du documentaire. Au début, dans son pays, il a été considéré comme un cinéaste « expérimental ». Avec « Meurtres dans un jardin anglais » en 1982, il a acquis une reconnaissance internationale comme l’un des cinéastes les plus originaux et les plus importants de sa génération.
www.petergreenaway.info

Peter Greenaway à Nice les 13 et 14

Peter Greenaway est l’invité de la Cinémathèque de Nice qui organise une rétrospective de ses œuvres cinématographiques au cours de laquelle il donnera deux leçons de cinéma richement illustrées par des images personnelles de ses travaux récents et par son activité autour du chef- d’œuvre de Rembrandt « La Ronde de Nuit ».
Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amantCes conférences couvriront des sujets très larges allant de la maîtrise de la lecture des images à la mort du cinéma et à son éventuelle renaissance en tant que phénomène multimédia interactif. Il proposera également une réflexion sur les enjeux de la narration. Ces deux leçons de cinéma, dont le titre générique est « Le cinéma hors cinéma », se tiendront à 19h30 les 13 et 14 février 2009.

Deux interventions originales et exceptionnelles dont le titre générique est « le cinéma hors cinéma », les 13 et 14 février à 19h30.
- Deux séquences :
-  un panorama des nouvelles perspectives de lecture des images, de la mort du cinéma et de sa renaissance en phénomène multimédia interactif,
-  les nouveaux concepts de narrativité/narration à propos de son œuvre The Tulse Luper Suitcases, un ambitieux projet qui combine cinéma, télévision, internet, expositions et livres.

The Pillow bookParallèlement aux deux « Leçons de cinéma », la Cinémathèque propose une rétrospective de 11 films et une sélection de courts-métrages : The Falls, Meurtre dans un jardin anglais, Z.O.O, Le Ventre de l’architecte, Le Cuisinier, le voleur, sa femme et son amant, Prospero’s book, The Baby of Mâcon, The Pillow book, Huit femmes et demi, La Ronde de nuit, etc.

- Parallèlement, la Faculté de lettres de l’Université de Nice organise un colloque sur Peter Greenaway et son oeuvre – avec des participants venant de plusieurs universités françaises (Bordeaux, Chambéry, Paris V, Pau et Toulouse).

- De plus, une sélection des livres de Peter Greenaway, publiés par les Editions Dis Voir, sera exposée et mise en vente pendant toute la durée de la rétrospective à la librairie Masséna, 55, Rue Gioffredo, 06000 Nice.
www.disvoir.com

Hommage à Paul Newman

Son regard bleu magnétique et la modernité de son jeu d’acteur ont marqué l’histoire du cinéma américain. Avec humour, optimisme, distance et élégance, Paul Newman a incarné les archétypes de la société américaine y compris les personnages historiques comme Billy The Kid dans Le Gaucher d’Arthur Penn. L’occasion de le redécouvrir dans : La Chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks, Luke la main froide de Stuart Rosenberg, L’Arnaque de George Roy Hill, La Tour infernale de John Guillermin et Irwin Allen, Absence de malice de Sydney Pollack, Le Verdict de Sidney Lumet, Les Sentiers de la perdition de Sam Mendes, etc. En tant que réalisateur, Paul Newman fait preuve de maîtrise avec deux films marquant : De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites et L’Affrontement.

Charles Chaplin

« Un symbole. S’il n’a pas inventé le cinéma, il lui a donné ses lettres de noblesse. » (Jean Tulard).

Réalisateur, scénariste, producteur, monteur et même compositeur de ses films, ce génie du cinéma a laissé derrière lui un grand nombre de classique dont : Le Kid, premier long métrage du réalisateur ; Le Cirque, où Chaplin démontre ses talents d’acrobates, Les Lumières de la ville, son premier film sonorisé, et Les Feux de la rampe, où il fait définitivement ses adieux au personnage de Charlot en interprétant une star déchue du music-hall. Rendez-vous tous les mercredis de février à 14h !

Et toujours à la Cinémathèque

- Des CLASSIQUES à réviser : Citizen Kane d’Orson Welles, Rashomon d’Akira Kurosawa, Umberto D. de Vittorio De Sica, et Le Monde d’Apu de Satyajit Ray.
- SEANCES DE RATTRAPAGE : Dias de campo de Raùl Ruiz, Ce que mes yeux ont vu de Laurent de Bartillat, Paranoid Park de Gus Van Sant, Secret Sunshine de Lee Chang-Dong, Le Voyage du ballon rouge de Hou Hsiao-Hsien, It’s a free world de Ken Loach, No Country for Old Man de Joel et Ethan Coen, et Juno de Jason Reitman.

pub