Apparaître - Madeleine Doré, Marina Mars, Françoise Rod

Madeleine Doré, (Québec/France)

 Madeleine Doré est une artiste québécoise qui vit et travaille à Cuges Les Pins depuis
2002. Elle met de l’avant des interventions nomades avec Bonheur d’occasion, une attitude
génératrice d’actions et d’interventions en contexte. Ce positionnement a donné lieu à
plusieurs types d’interactions et d’échanges : un mode de vie nomade, accompagné d’une
photographie Polaroïd prise chaque jour pendant six années, d’un mouvement politique,
d’une marche pour faire du bonheur, d’actions ponctuelles et la réalisation de livres auto
édités.

 Elle abordera le thème apparaître sous l’angle de l’à paraître à partir d’une installation
agissante qui dévoilera trois aspects du sens inachevé que véhicule ce voir en processus
ou en en train d’advenir.

 MADELEINE DORE - Grand Dépôt

Madeleine Doré - Grand dépôt

 " Petit salon québécois de l’auto édition "
 Galerie Jean François Meyer, 2009

 « Ma pratique d’art vivant a débuté en 2000 par un projet itinérant intitulé Bonheur
d’occasion, une attitude génératrice d’actions et d’interventions en contexte. Ce
positionnement a donné lieu à plusieurs types d’interactions et d’échanges : un mode de
vie nomade, accompagné d’une photographie Polaroïd prise chaque jour pendant six
années, d’un mouvement politique, d’une marche pour faire du bonheur, d’actions
ponctuelles. La réalisation de livres auto édités est l’un des volets actuels de ce processus.
J’ai présenté en 2009 à la galerie Jean-François Meyer de Marseille, mes auto éditions
Bonheur d’occasion et organisé le petit salon québécois de l’auto édition où une douzaine
d’artistes ont participé à cette installation interactive. Ce salon est une réflexion sur le livre
en tant qu’objet relationnel et témoignant de particularités expérencielles.
Inventer un nouveau mode d’existence de l’art s’impose comme une recherche du bonheur.
Contre tout espoir révolutionnaire, cette approche laisse place à des micros-utopies
quotidiennes. Je définis mon travail plastique comme l’activation d’expériences en prise
directe avec les gens. Celles-ci doivent êtres partagés afin d’êtres effectives. Le spectateur
se transforme, tout naturellement, en participant. C’est l’expérience en elle-même qui fait
oeuvre, l’objet n’est là qu’en tant que dispositif, déclencheur du questionnement.
Avec Bonheur d’occasion, je me suis déplacée constamment et j’ai été invité à intervenir à
l’étranger. Cette attitude génératrice d’enthousiasme m’a amené à créer l’association
tadlachance avec l’artiste française Françoise Rod. […] »
Madeleine Doré, 2009

Marina Mars (France)

 Diplômée de l’école supérieure des Beaux Arts de Marseille, Marina Mars a été anarchiste
et punk, elle se convertit au christianisme après une révélation. Elle travaille avec plusieurs
médiums : peinture, création de costumes, photographies, performances. Entre sainte et
tentatrice Marina Mars joue de l’ambivalence. Entre révélation et séduction, la frontière est
poreuse. Elle nous conduit par des chemins paradoxaux qui deviennent révélateurs de
notre condition contemporaine. Elle abordera le thème apparaître par le biais des apparitions et plus précisément celles contre lesquelles lutta Saint Antoine lors de sa célèbre tentation.

- MARINA MARS - La tentation de Saint Antoine

Marina Mars - la tentation de Saint Antoine

Performance, « ceci est mon corps, livré pour vous », 2006,
 Galerie Jean François Meyer.

Marina Mars gagne à être connue. A la fois performeuse, peintre, ou créatrice d’installations, Marina Mars se définit elle-même comme une artiste catholique engagée.

Catholique mais pas niaise : Marina Mars joue de nos repères judéo-chrétiens pour
interroger notre perception contemporaine de la Foi. On peut être ex-punk, catholique et
artiste, aimer les écritures et en proposer une relecture en utilisant toutes les pratiques
artistiques contemporaines à notre disposition.
Ce mélange conduit le spectateur des oeuvres de Marina Mars, vers l’étonnement, le
questionnement puis le positionnement : face à une interprétation frontale des écritures
bibliques, comment allons- nous réagir ? Et d’activer chez celui qui regarde une palette
d’émotions allant du dégoût à l’extase : littéralement au pied du mur, à chacun d’entendre
l’écho d’une lointaine culture, et de se rendre compte (ou non) que parfois, que l’on soit
croyant ou athée, les superstitions et la peur du courroux de dieu sont tenaces, et les
tentations bien réelles.
Blasphème ? Sornettes ! C’est méconnaitre l’artiste qui sous une fausse naïveté et une
provocation toute relative, se donne entièrement au public en espérant toucher son âme.
Une belle leçon artistique de courage, d’humour et de chrétienté.

Françoise Rod (Suisse/ France)

 Son travail consiste en des expériences perceptives en prise directe avec le public. Elle
possède un doctorat en Esthétique Sciences et Technologies des arts de l’Université de
Paris VIII et intervient régulièrement dans plusieurs écoles d’art et universités françaises et
européennes. Elle traitera le thème de l’apparaître sous l’angle de l’ A part être : ce qui est
là, présent à part, pourtant presque perceptible. Premier volet de son projet "Espace
intuitionnel mobile", elle créera un laboratoire d’expériences perceptives où le processus de
l’apparaître pourra être approfondi grâce à des systèmes informes. Cet espace de vision
protégé permettra la rencontre entre regard intérieur et regard extérieur.

 FRANCOISE ROD Espace intuitionnel mobile

« Evidements » est un projet de recyclage de voeux,
 galerie Jean François Meyer, 2008

L’installation Evidements a été présentée à la galerie Jean-François Meyer en 2008. "Les
formes évasées sont réalisées à partir de fins de cierges récupérés après les fêtes
religieuses, dans ce cas-ci ils proviennent de l’église de Cuges Les Pins. Ces bouts de
chandelles sont chauffés et c’est à partir de ce liquide que sont coulés les formes évidées.
Les contenants sont obtenu à partir du moulage d’objets quotidiens prêtés par les habitants
de Cuges : woks, saladiers, poubelles, pots, sceaux, cuivres, etc. L’installation accentue le
côté de déversement et de possible remplissage que suggèrent les formes. Chaque objet
fabriqué est fragile à la manipulation et sensible à la chaleur. Selon la nature de ce travail
c’est le concept qui fait oeuvre et est à vendre. […] "
« [...]Mon processus artistique et mes recherche prennent maintenant la forme d’un
laboratoire d’accroissement de perception. Les sept concepts directeurs de ce processus ;
Perception, participation, expérience, révélation, errance, don, apparition m’amènent
aujourd’hui à la réalisation d’un lieu à intuitionner, d’un espace de vision protégé, d’un
endroit où un retour à une expérience consciente de l’acte de percevoir est possible, un
espace intuitionnel mobile et adaptable.
L’espace intuitionnel est pourvu de ressources d’inspiration tels que des outils
déclencheurs d’expériences perceptives inaugurales, des instruments à transferts
symboliques, à changement de niveaux de conscience et de dispositifs permettant la
formation d’images post rétiniennes, d’images de mémoires, d’images réfléchissantes,
d’images hypnomorphiques.[...] »
Françoise Rod, 2009

Informations pratiques

 Vernissage : A l’occasion du vernissage, Madeleine Doré présentera ses « Actions aux
porteurs » de 19h à 20h.
 Mi-dit : Dimanche 1er mars à 14h00 : séance de machine à rêver, expériences à partir de
l’espace intuitionnel donné par Françoise Rod.
  Finissage : Vendredi 13 mars de 17h à 19h.

 Retrouvez les évènements qui ponctueront l’exposition sur le site d’artmandat :
http://www.artmandat.com.
artmandat -19 rue Pierre Curie, 83670 Barjols - [email protected] - 06 72 79 97 54

 MADELEINE DORÉ, MARINA MARS, FRANÇOISE ROD
APPARAITRE
 DU 14 FEVRIER AU 13 MARS 2009 :