Adaptation et mise en scène Irina Brook avec Hovnatan Avedikian, Renato Giuliani, Scott Koehler, Bartlomiej Soroczynski, Ysmahane Yaqini et les régisseurs Thibault Ducros, Thomas Boizet, Philippe Jasko en alternance avec Emmanuel Laborde, Sylvain Buc • Décor Noëlle Ginefri • Costumes Sylvie Martin-Hyszka • Lumière Arnaud Jung • Son Thomas Boizet Production Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, CICT/Théâtre des Bouffes du Nord - Paris, Compagnie Irina Brook, Théâtre du Vésinet, Théâtre Jacques Coeur - Lattes - Port Ariane, Théâtre de Vienne, Festival International Shakespeare - Barcelone.
L’HISTOIRE
>>> Le duc de Milan, Prospero, après avoir été déchu et exilé par son frère, se retrouve avec sa fille Miranda sur une île déserte. Grâce à la magie que lui confèrent ses livres, il maîtrise les éléments naturels et les esprits. La scène s’ouvre sur le naufrage d’un navire portant le roi de Naples, son fils Ferdinand ainsi que le frère parjure de Prospero, Antonio. Usant de sa magie et de l’illusion, Prospero leur fait subir diverses épreuves destinées à les punir de leur traîtrise.
CE QU’ILS EN DISENT
>>> La Tempête, une autre des pièces les plus magiques et mythiques de Shakespeare...
Nous avons chacun nos Shakespeare, les pièces qui sont proches de nous, qui résonnent, qui donnent envie de se jeter dans l’inconnu, sans savoir où l’on finira, qui nous attirent irrésistiblement et nous font rêver. Pour moi, après Le Songe, je continue à vouloir explorer en particulier cesoeuvres extraordinaires où le burlesque côtoie le féerique ; le romantisme se lie à l’ésotérique. J’ai quelques images en tête, quelques vagues impressions. Des personnages extravagants et excentriques, perdus sur leur île, loin de tous repères... > Irina Brook
CE QU’ILS EN PENSENT
>>> Avec beaucoup de pudeur, Irina Brook annonce clairement la couleur. Sa Tempête ! sans article et avec point d’exclamation n’est pas la pièce de Shakespeare. A partir de l’original et de l’adaptation de Jean-Claude Carrière, Irina Brook a réécrit une pièce très personnelle. On est dans la transposition jubilatoire, dans la déclaration d’amour à l’univers follement irrationnel de cette comédie délirante. L’action se déroule donc sur une île. Le décor rappelle une plage après un cataclysme. Un amoncellement d’objets hétéroclites, rescapés du naufrage. Ce bric-à-brac invraisemblable, soigneusement désordonné, créé par Noëlle Ginefri, s’accorde parfaitement à l’ambiance échevelée voulue par Irina Brook. Ysmahane Yaqini campe une Miranda irrésistible. Le Caliban de Hovnatan Avedikian en surprendra plus d’un.
Renato Giuliani, en tant que Prospero, semétamorphose d’un coup de baguette magique en Stephano l’ivrogne. Il nous livre ainsi deux facettes de sa truculence exceptionnelle. La palme du transformisme revient à Bartlomiej Soroczynski, dans le double rôle de Ferdinand l’amoureux transi aux grosses lunettes, et de Truculo, un naufragé halluciné. Enfin, Scott Koehler ferait croire aux plus sceptiques que les esprits s’incarnent. Voilà la recette de cette Tempête ! ensorcelante.
> Marie-Christine Harant, Les Trois Coups
Irina Brook mène tambour battant ses cinq comédiens qui semblent sortir d’un film de Fellini, Comencini ou Ettore Scola. Elle nous délivre, par la bouche de Prospero, une belle métaphore du théâtre et du spectacle vivant. “Tout va se dissoudre comme le spectacle éphémère, ne laissant aucune trace…”
> J.-Y. E., Dauphiné Libéré
Une nouvelle exploration du monde extraordinaire de Shakespeare où le burlesque côtoie le fantastique. Des personnages extravagants et excentriques perdus sur leur île, un monde selon Irina Brook, en technicolor, profond, comique et romantique, de l’autre côté des océans. > La Tribune de Vienne
Centre Dramatique National Nice Côte d’Azur