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THEATRE ET ACTION : « Qui A Dit Sida ? » - samedi 18 septembre, de 19h à 21h, à la salle Blackbox, du CAL de Bon Voyage, à Nice,

L’association SIS (www.sida-info-service.org ) fête cette année son vingtième anniversaire. 20 années de lutte contre le VIH/Sida, les Hépatites et les Infections Sexuellement Transmissibles. 20 années d’écoute, de soutien, de témoignages par le biais de son numéro vert.

Nous vous invitons donc ce samedi 18 septembre, de 19h à 21h, à la salle Blackbox, du CAL de Bon Voyage, à Nice, afin d’assister à la représentation de la pièce de théâtre « Qui A Dit Sida ? », en présence de Madame Dominique ESTROSI SASSONE, adjointe au maire de Nice en charge de la Politique de la Ville.

Déjà présentée dans les Yvelines, cette pièce est principalement interprétée par des femmes originaires d’Afrique Subsaharienne et du Maghreb. Elle a reçu un vif succès de la part du public, toute génération confondue ainsi que de la presse.

Cette création théâtrale d’Anne Lind Perrucon, de l’association Olibrius, et interprétée par les Femmes Unies et les habitants des Mureaux, allie humour et émotion.

Les comédiens racontent l’histoire de Lalla, une mère de famille africaine en plein préparatifs du mariage de sa fille, qui reçoit la visite de ses amies. A l’annonce de la venue d’un cousin séropositif, celles-ci vont la fuir comme la peste.

A partir de cet événement, différents thèmes sont abordés : la rumeur et les réactions de rejet, les préjugés et les peurs quant aux modes de transmission, l’épreuve du test du SIDA, la prévention auprès des enfants…et des maris, les fausses croyances relatives à la guérison, aux traitements, la possibilité d’« appeler Mr Anonyme et Gratuit au 0800 840 800, il te dira tout sur le SIDA. »

L’histoire

Dans une mise en scène alliant humour et émotion, les comédiens racontent l’histoire de Lalla, une mère de famille africaine en plein préparatifs du mariage de sa fille, qui reçoit la visite de ses amies.

A l’annonce de la venue d’un cousin séropositif, celles-ci vont la fuir comme la peste.

A partir de cet événement, différents thèmes sont abordés : la rumeur et les réactions de rejet, les préjugés et les peurs quant aux modes de transmission, l’épreuve du test du SIDA, la prévention auprès des enfants…et des maris, les fausses croyances relatives à la guérison, aux traitements, la possibilité d’« appeler Mr Anonyme et Gratuit au 0800 840 800, il te dira tout sur le SIDA. »

Une pièce de théâtre pour parler du sida, c’était l’idée d’Anne-Lind Perrucon metteur en scène de l’association Olibrius, entourée des femmes de l’association Femmes unies, et de Béatrice Lapeyrou infirmière au centre d’information et de dépistage des Mureaux (CIPRES). Femmes Unies est une association du quartier des Bougimonts, qui a vocation à être un relais entre la population et les institutions.

Le sida sans tabous

« Tu fais le 0800 840 800, et au bout du fil il y a M. Anonyme et Gratuit, il te dit tout sur le sida », c’est la phrase que répète en boucle Lalla tout au long de la pièce qui se veut pédagogique. Lalla est une mama africaine plutôt moderne, que ses copines fuient comme la peste depuis qu’elles ont appris qu’un de ses cousins, séropositif, était invité au mariage de sa fille, Mariama.
Mode de transmission de la maladie, idées reçues, préservatifs masculins et féminins, tout est abordé sans tabou. Le théâtre s’est révélé un bon médiateur pour évoquer ce sujet difficile.

Anne-Lind Perrucon et l’association Femmes unies ont travaillé pendant une année entière pour monter cette pièce, d’abord en recueillant des témoignages d’autres femmes de l’association Ikambere de Saint-Denis. « Nous avons entendu ces femmes rejetées par leur communauté à cause de la maladie », témoigne Anne-Lind Perrucon. « On sent bien que ça colle à des choses que l’on connaît », les a félicitées la secrétaire d’État Fadela Amara, qui a quitté les Mureaux en promettant qu’elle ferait tout pour aider à la diffusion de cette pièce.

Les chiffres

En France, on estime à environ 7 000 le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2008.

Les femmes de 20 à 29 ans représentent, quant à elles, 53% des nouvelles infections à VIH (en 1997, elles représentaient : 30%).
Parmi les personnes hétérosexuelles étrangères, le taux d’incidence chez les hommes de nationalités d’Afrique subsaharienne est 29 fois supérieur - 69 fois chez les femmes, à celui de la population hétérosexuelle française.

Les 4 régions les plus touchées sont : l’Ile-de-France, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Guyane et les Antilles.

La « plus grande vulnérabilité » des femmes au VIH s’explique par l’accumulation des facteurs biologiques et physiologiques mais aussi par des pressions sociales et économiques, voire affective et/ou culturelles qui ne leur permettent pas toujours d’assurer leur protection.

Parler de sexualité dans certains milieux ou certaines communautés est difficile voire tabou.
Le préservatif n’est pas admis et la femme est parfois contrainte à vivre des relations sexuelles sans protection.
Nombre de femmes n’ont pas ou peu d’autonomie financière et sont soumises à l’autorité masculine.
Par amour, par peur de la séparation, de la solitude, de l’insécurité financière, nombre de femmes acceptent de se soumettent à des relations à risques non protégées pour garder leur partenaire.

Les réalités de l’inégalité des sexes, le manque d’éducation sur la santé sexuelle et reproductive sont autant de facteurs qui concourent à cette plus grande vulnérabilité.

L’enquête INPES (2005) « Les populations africaines d’Ile de France face au VIH/Sida -Connaissances, attitudes, croyances et comportements » vient quantitativement éclairer ces constats notamment sur :

- La connaissance des modes de contaminations : l’enquête nous indique « une bonne connaissance des modes de transmission, mais une mauvaise maîtrise des circonstances qui ne transmettent pas le VIH »

- Dépistage et traitements : « La moindre connaissance de l’existence des traitements contre le VIH pourrait expliquer, au moins en partie, le recours plus tardif au dépistage. En effet, faute de savoir que des traitements existent et de connaître véritablement leurs bénéfices, cette plus faible connaissance peut constituer un frein au dépistage du VIH ou à un dépistage précoce. »
- Discrimination : « Les personnes originaires d’Afrique subsaharienne se positionnent majoritairement contre des mesures discriminatoires qui pourraient être prises à l’encontre des personnes séropositives. » Mais « Lorsque l’on demande aux personnes de se prononcer sur leur attitude face à des situations qui les impliqueraient personnellement avec des personnes séropositives, on constate que la proportion de personnes mentionnant des attitudes stigmatisantes est d’autant plus élevée que la situation implique un degré de proximité important avec la personne touchée. »

« Il existe des disparités importantes en termes de connaissances, d’attitudes et de comportements face au VIH/sida selon le niveau d’études au sein des populations originaires d’Afrique subsaharienne vivant en Ile de France. Très clairement, les personnes peu ou pas scolarisées présentent un plus grande vulnérabilité face au VIH/sida ce qui suppose que des actions spécifiques soient menées en direction de ce groupe de population »

C’est précisément dans ce contexte que s’inscrit la pièce de théâtre « Qui a dit SIDA ? ».

Les thématiques sur les modes de contaminations, le dépistage y sont clairement évoqués ainsi que Sida Info Service en tant qu’outil d’orientation et d’informations.

Ce moyen de communication ludique invite jeunes et adultes à interroger leurs connaissances réelles et /ou imaginaires en matière de modes de contamination du VIH/Sida, à se questionner sur les réactions discriminantes et à s’informer à travers le numéro relais de Sida Info Service (association de lutte contre le sida, les infections sexuellement transmissibles (IST) et les hépatites dont les missions embrassent l’ensemble des champs ouverts par la maladie : prévention primaire, secondaire, tertiaire ; accompagnement des personnes atteintes et de leurs proches ; lutte contre les discriminations, en particulier fondées sur la maladie et la sexualité ; et promotion de la santé sexuelle).

Cette approche singulière en matière de lutte contre SIDA ainsi que les méconnaissances et fausses croyances autour de cette épidémie, revisitées dans un langage proche du public, constituent des raisons suffisantes pour que Sida Info Service s’investisse aux côtés de la créatrice et des femmes volontaires, afin de proposer cette pièce à un plus large public.

L’association Olibrius est un groupe musical et théâtral dont Anne Lind Perrucon est le metteur en scène. A travers le théâtre social, la créatrice et metteur en scène a donc souhaité contribuer à une meilleure sensibilisation et connaissance du VIH/Sida par et pour les habitants des quartiers défavorisés.

Anne Lind Perrucon avait déjà monté un spectacle avec des femmes issues de l’immigration africaine sur le thème des femmes dans le monde du travail.

« Qui a dit SIDA ? » est donc pour Anne-Lind et son association, une seconde expérience de travail avec des femmes migrantes.

Ce mode de travail avec des femmes migrantes a permis selon elle d’aborder des questions difficiles, gênantes voire tabou en recherchant les mots qui peuvent être dit et qui pourront donc être entendus par d’autres, sans heurter.


SIDA INFO SERVICE

33 avenue George V - Immeuble Le Glasgow

06 000 NICE

Tél : 04 93 87 40 59 - Fax : 04 93 53 32 47

E-mail : [email protected]

Internet : www.sida-info-service.org

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