Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste ce concours ?
C’est un concours qui est organisé tous les ans, en général de septembre à novembre, il est ouvert à tous les photographes, de toutes les nationalités, la seule contrainte étant qu’ils n’aient jamais publié de monographie. Tous les thèmes peuvent être abordés.
A la fin, il y aura donc deux lauréats. Nous souhaitons trouver à travers ce concours, nos jeunes talents photographes.
Depuis quand ce prix a-t-il été créé ? Et dans quel but ?
Le prix HSBC de la photographie, existe depuis 1995, cette année c’est la 18ème édition. Il a été instauré, pour répondre à une attente, car HSBC a toujours été très engagé dans la photo. Depuis 23 ans, nous publions nos rapports annuels illustrés de photos, ce qui était un concept totalement novateur. Nous avons eu la chance de travailler avec de grands photographes, comme Sebastiao Salgado, Eliott Erwitt ou encore Marc Riboud … Des artistes à qui nous avions laissé carte blanche à leur talent, pour illustrer nos rapports annuels.
Nous avons créé ce concours suite à une étude qui a été faite, rapportant, que les jeunes photographes avaient beaucoup de mal à émerger et à trouver des éditeurs, qui eux ne s’engageaient pas. On a alors trouvé que ce type de concours pourrait les aider.
Quels sont les prix pour les lauréats ?
Les deux gagnants, bénéficient tous deux de la publication d’une monographie de leurs photographies (co-éditée avec Acte Sud) et nous leur organisons aussi une exposition itinérante. Nous les accompagnons tout au long de ces étapes, nous choisissons avec eux les images, le tireur, nous faisons appel à des encadreurs… Nous prenons tout en charge.
Cette année, l’exposition se fera à Paris en Mai à la Galerie Seine 51. L’exposition passera ensuite par le sud de la France, nous viendrons cet été au Musée de la photographie de Mougins et dans une des galeries de Mougins, la prochaine étape sera Metz et nous recherchons encore aujourd’hui une quatrième destination.
Le but de parcourir un peu la France, dans des lieux différents, est pour les lauréats, de rencontrer le public, d’où qu’il vienne.
Comment sont choisis les lauréats ?
Une fois le concours terminé, les dossiers (on en compte 784 cette année), sont donnés à un conseiller artistique, qui est nommé tous les ans, pour qu’il puisse apporter un regard neuf. Il visionne ainsi presque 8000 images, ne retient que 10 dossiers, les plus excellents, qu’il va ensuite présenter au comité exécutif, qui votera pour les deux gagnants. Une première moitié du comité exécutif, se compose de collaborateurs HSBC de tous niveaux, de tous métiers, pour apporter un regard très ouvert… et la seconde partie, laisse place à des personnes qualifiées du monde culturel, toutes très différentes des unes des autres aussi.
Quel intérêt réel pour la banque de mener ce concours ?
Le but principal est d’avoir une action de mécénat, conforme à notre image. La photographie colle vraiment à nos valeurs. Forcément, ce concours promotionne notre banque, mais ce que nous recherchons avant tout, c’est une ouverture sur les gens et tout ce qui nous entoure. Mieux comprendre son environnement, c’est mieux comprendre son client …
Faut-il être client chez HSBC pour participer au concours ?
Absolument pas ! Ce concours est ouvert à tout le monde, c’est bien plus qu’une relation commerciale, ce que nous voulons avant tout, c’est du partage et de l’échange !
EDITION 2013
Une année féminine, puisque les 2 lauréats 2013, sont des lauréates ! Il s’agit de Cerise Doucède et de Noémie Goudal.
Cerise Doucède
"Cerise Doucède conçoit des installations avant de prendre en photographie ses modèles : elle crée des environnements qui foisonnent d’objets suspendus dans l’espace, comme autant de pensées virevoltantes, propres à exprimer une part de la personnalité de chacun."
Extrait des commentaires de Emmanuelle de l’Ecotais(conseillère artistique du prix 2013)
Noémie Goudal
"Noémie Goudal invente des installations à l’aide de matériaux industriels (plastique, papier,
cartons, tissus) en pleine nature, rendant l’espace irréel. Dans certains lieux fermés, comme
des grottes ou des usines désaffectées, elle crée - à l’aide de photographies imprimées - des
fenêtres étranges et morcelées, ouvertes sur un extérieur fabriqué. Tous ces lieux fictifs se
proposent d’héberger l’imaginaire de chacun."
Extrait des commentaires de Emmanuelle de l’Ecotais(conseillère artistique du prix 2013)