La Ville de Nice a su, tout au long de son histoire, attirer et inspirer les créateurs et les artistes. Ecrivains, musiciens, peintres, cinéastes, tous ont contribué à l’image culturelle forte désormais associée à la ville.
Cette année, la 17e édition nationale du Printemps des poètes, coordonnée par le Ministère de la Culture, se tiendra du 7 au 22 mars.
Portée par ses deux établissements phares dans le domaine de la culture littéraire que sont la Bibliothèque Municipale à Vocation Régionale (B.M.V.R.) et le Centre Universitaire Méditerranéen (C.U.M.), la nouvelle programmation nous invite à fêter l’« insurrection poétique ».
C’est ainsi que le Centre Universitaire Méditerranéen nous offre une lecture théâtrale et musicale d’un géant de la poésie Léo Ferré et la correspondance d’un peintre et prince russe de renommée internationale qui vécu à Nice, Nicolas de Staël.
Le C.U.M. nous invite aussi à partir en voyage dans la ville méditerranéenne de Beyrouth.
La poésie sort des livres et prend corps à la Bibliothèque Louis Nucéra avec la performance de Serge Pey, la conférence sur les surréalistes de Colette Guedj et les écrits des poètes de l’Armourier.
La Bibliothèque Louis Nucéra nous amène aussi vers l’insurrection poétique des réalisateurs avec l’étude du Sang d’un Poète de Jean Cocteau et Poetry de Lee Chang-Dong. Dans les bibliothèques, la poésie est en mouvement ; elle nous surprend avec la déambulation poétique de Caroline Duval et Johanna Piraino. Vos talents de poète ne seront pas en reste grâce à des ateliers d’écriture et de lecture, ainsi que des ateliers jeu autour de la langue française, ateliers destinés aussi bien au public adulte qu’au jeune public.
En 2015, la B.M.V.R et le C.U.M. vous invitent tout simplement à la poésie, véritable engagement de vie, qui permet à tout un chacun de mettre en mot ses plus belles pensées.
LE PRINTEMPS DES POETES AU CENTRE UNIVERSITAIRE MEDITERRANEEN
Centre Universitaire Méditerranéen
65, promenade des Anglais - Nice
04 97 13 46 10 - www.cum-nice.org
Entrée libre
Dans l’esprit de la thématique nationale intitulée « L’Insurrection Poétique », le Centre Universitaire Méditerranéen vous invite cette année à découvrir une programmation élaborée autour d’auteurs vertigineux animés par l’amour des mots.
Vous découvrirez ainsi Nicolas de Staël à travers ses correspondances, la ville de Beyrouth à travers les photos et les écrits du niçois Laurent Costantini et l’œuvre foisonnante d’un géant de la poésie, Léo Ferré.
PROGRAMME
??? Samedi 14 mars,16h00
CORRESPONDANCE NICOLAS DE STAËL
Lecture théâtrale de textes issus de sa correspondance par la Compagnie BAL
Il y a 60 ans, le 16 mars 1955, Nicolas de Staël mettait fin à ses jours sur la Côte d’Azur. Né à Saint-Pétersbourg en 1914, prince russe à l’âme tourmentée, orphelin et exilé, le peintre occupe, dans l’art de l’après-guerre, une place unique.
« Rien n’existe chez moi d’une façon positive à part mes rêves et tendances. Dieu sait si ces rêves peuvent devenir réalité. Mes lettres, j’y trouve un encouragement dont j’ai besoin, tout ce que j’y mets je le crois sincère. Les personnages qu’il y a en moi y sont d’accord et je suis bien content souvent de vous écrire. »
La compagnie BAL a prêté sa voix et sa musique à la cette lecture et espère vous faire découvrir toute la profondeur de cet homme.
Mise en voix : Elise Clary, Elodie Tampon-Lajarriette, Thierry Vincent.
??? Jeudi 19 mars, 16h00
BEYROUTH, BEYROUTH
Photographies et textes de Laurent Costantini
Beyrouth est une ville fascinante qui ne s’offre pas au visiteur trop pressé. En vérité, “ à la fois fougueuse et nonchalante, la capitale libanaise s’étale dans l’espace et dans le temps”.
Promenade au fil des rues de la capitale libanaise, le livre Beyrouth Beyrouth de Laurent Costantini est aussi une lettre d’amour à une ville où tout est émotion. La lecture sera illustrée par une projection de photos.
« Beyrouth, au mois de mai, on cueille les fleurs de gardénia qui embaument les jardins. Et tu en portes une à ton oreille. Beyrouth tu es brune ce jour-là et je ne parviens pas à détacher mon regard de cette fleur blanche. »
??? Samedi 21 mars, 16h00
FERRE FOREVER
Lecture spectacle de Christelle Gasiglia et Fernand Gasiglia accompagné de l’accordéoniste Nadine Benti.
Né sur le rivage de la méditerranée à quelques encablures de Nice, Léo Ferré a gardé comme un symbole l’image d’un anarchiste. C’est oublier que la poésie n’a que faire de politique, que Ferré est avant tout et surtout un humaniste, un alchimiste, un funambule des mots à cran d’espoir, bras grands ouverts à la déferlante d’amour qui le submerge et le fait hurler des mots oui, comme le nouveau monde, des mots perdus, des mots d’amour dans la constellation de mots qui nous sert de flambeau.re
d2015
“J’ai vite fait cette nuit, avec la route qui m’arrivait dans les yeux comme un ciné d’asphalte, j’ai vite fait pour te revoir, la mer… L’aube n’en finissait pas de bailler dans son plumard d’ouate… »
LE PRINTEMPS DES POETES A LA BIBLIOTHEQUE LOUIS NUCERA
2, place Yves Klein - Nice
04 97 13 48 90
www.bmvr-nice.com.fr
Entrée libre
Pour cette dix-septième édition du Printemps des Poètes, la Bibliothèque Louis Nucéra vous convie à découvrir l’insurrection poétique tant des surréalistes que des cinéastes avec Le sang d’un poète de Jean Cocteau et Poetry de Lee Chang-Dong. Des lectures et déambulations poétiques au sein même de la bibliothèque vous permettront de partir à la rencontre d’un poète. Vous serez à votre tour poète grâce aux ateliers d’écriture et aux ateliers jeux autour de la langue française mis en place dans les bibliothèques.
Et pour la 5e fois, la bibliothèque vous invite à devenir pleinement acteur de cette manifestation en participant au Concours de Poésie.
PROGRAMME
??? Vendredi 6 mars ??? 17h
LE REEL ET L’ILLUSION A TRAVERS LE CINEMA
>AUDITORIUM DE LA BIBLIOTHEQUE LOUIS NUCERA
Etude de cas : Le sang d’un poète de Jean Cocteau et Poetry de Lee Chang-Dong
Par Hoda Hili des Ateliers Philosophiques Philaléthéia
Le poète doit-il s’insurger contre la réalité pour créer ?
??? Samedi 7 mars ??? 10h–12h
REMISE DES PRIX AUX LAURÉATS DU FORUM DE POÉSIE DANS L’AUDITORIUM
Concours de poésie invitant les Niçois à s’exprimer en poésie autour du thème : « L’insurrection poétique »
Cette cérémonie se déroulera en présence de Jean-Luc Gag, Conseiller municipal délégué au patrimoine, à la littérature à la Lutte contre l’Illettrisme, au théâtre, à la culture et à la langue niçoise. Les textes des lauréats seront lus par Olympia Alberti.
??? Samedi 7 mars ??? 15h
APPASSIONATTO
>AU SEIN DE LA BIBLIOTHEQUE LOUIS NUCERA
Déambulation poétique pour deux voix et quelques notes de musique dans toute la bibliothèque
Par Caroline Duval, comédienne et Johanna Piraino, accordéon
Pour fêter l’insurrection poétique de ce 17e Printemps des Poètes, la Poésie sort de son cadre habituel de l’auditorium, pour investir la bibliothèque avec un duo de comédiennes dont l’une joue de l’accordéon. Comme deux sœurs, elles se déplacent côte à côte avec un panier plein de… poèmes. Elles déambulent, surprennent, troublent, s’amusent… Elles observent et choisissent une personne à laquelle elles transmettent un message, sous forme de poésie, accompagné de quelques notes jouées à l’accordéon, offrant ainsi à chacun un instant d’intense émotion partagée, une intimité poétique, une parenthèse, une rencontre avec un poète.
??? Vendredi 13 mars ??? 17h
L’INSURRECTION POETIQUE
>AUDITORIUM DE LA BIBLIOTHEQUE LOUIS NUCERA
Lecture par Daniel Biga, Alain Freixe, Raphaël Monticelli, Françoise Oriot, Yves Ughes
Des poètes publiés aux éditions de l’Amourier liront leurs textes et ceux d’amis que trop de géographie éloigne, pour donner corps et sens à cette affirmation qui voit la poésie se dresser contre toutes les aliénations.
??? Samedi 14 mars ??? 15h
L’INSURRECTION POETIQUE DES SURREALISTES
Conférence par Colette Guedj, professeur émérite à l’UNSA
En 1924, André Breton fonde une revue « La Révolution surréaliste », qui s’affiche comme un espace subversif, provocateur et polémique. Pamphlets, tracts, papillons surréalistes, lettres ouvertes fleurissent, qui ont pour fonction de réveiller les consciences, mais aussi les imaginations endormies : certains ne sont pas dénués d’un humour décapant : « Vous qui avez du plomb dans la tête/Fondez-le pour en faire de l’or surréaliste », d’autres relient la poésie à un acte d’insoumission : « Le surréalisme/c’est l’écriture niée », d’autres enfin prônent l’insubordination : « C’est un cri de l’esprit qui est bien décidé à broyer désespérément ses entraves, au besoin par des marteaux matériels ». Cette violence verbale, qui n’a d’égale que le désarroi né du carnage de la première guerre mondiale, va engendrer une radicale remise en question des notions de nationalisme et de patrie.
??? Mardi 17 mars ??? 16h
CERCLE DE LECTURE consacré à l’insurrection poétique par les bibliothécaires
Les bibliothécaires vous proposent un choix de poésies et vous invitent au débat.
??? Vendredi 20 mars ??? 17h
« POUR LA LIBERATION DE LEONARD PELTIER DANS LE LANGAGE DES INDIENS DES PLAINES »
En partenariat avec la 9e édition des Journées Poët Poët
Organisées par la Compagnie Une Petite Voix m’a dit
Action et performance par Serge Pey et Chiara Mulas
« Avec Serge Pey, ce n’est pas le poète qui est engagé, c’est le poème et l’art qui sont engagés, dans leurs formes-sens et dans cette incarnation vivante que sont les voix et un corps. La poésie se fait combat « un mouvement inconnu de la liberté contre le mouvement général de l’oppression ». La poésie est aussi pour Serge Pey une action contre « l’exhibition des narcissismes autistes dans le supermarché de l’art ». Le poème est ainsi une éthique et une politique »
Serge Pey mène un travail singulier dans la poésie contemporaine française. Performeur, il est un des représentants déterminants de la poésie d’action. Son art particulier mêle à la fois certains aspects du happening, de la poésie sonore, de l’installation. Créateur de situations, il déplace le poème hors du livre jusqu’à ses plus ultimes conséquences.
L’œuvre de Serge Pey est indissociable de son combat pour la libération de l’humanité.
