Le Festival des Voix du Gaou n’en est plus à son coup d’essai. Chaque année, les organisateurs réussissent de véritables coups de maîtres, en proposant pas moins de trois artistes par soirée et ce pendant dix jours sur un site des plus apaisant et magique de la région. Au total, 2 scènes, 10 dates pour près de 30 concerts ! Avant de pouvoir fouler la passerelle qui mène sous les pins de la presqu’île, la rédaction a pu évoquer le festival, avec son Président, Rabah Houia. Discussions…
- Vue du port...
- ©Voix du Gaou
Un festival qui rassemble plusieurs têtes d’affiches, les phénomènes du moment : Shaka Ponk, Gossip, Brigitte, Arthur H, LMFAO, Ben Harper pour ne citer qu’eux… Parfois même des dates assez uniques en France, on pense au passage de Sting sur votre scène… Une programmation toujours plus riche avec trois artistes en moyenne par soir du 16 au 28 juillet, c’est difficile de faire des choix ?
Rabah Houia : On a la chance d’avoir un festival qui jouit d’une très très belle notoriété, que ce soit auprès du public qu’auprès des artistes… On se trouve aujourd’hui dans une position où on nous fait beaucoup de propositions. Bien évident, il y a des artistes que l’on va chercher. On n’a plus besoin de prouver que l’on sait faire, les Voix du Gaou sont installées et reconnues, cela fait 16 ans que l’on existe. On fait partie des adresses potentiellement possibles et agréables pour les tourneurs. Notre équipe s’inscrit dans un cercle de professionnels et bien sûr, ça change la donne.
Et puis toujours, la part belle faite aux artistes locaux, qu’ils soient de Toulon (Mina May) ou de Nice (Hyphen Hyphen et Hannah)…
Rabah Houia : Le festival c’est un moment de fête, qui se fait avec des convives. J’aime cette image ! Mon métier c’est aussi construire une passerelle entre ceux qui défendent un projet artistique, leur musique, leurs chansons, ce qu’ils font, ce qu’ils sont… Et un public. C’est vrai que c’est plus facile de le faire avec des stars internationales mais l’intérêt pour nous, pour faire vivre cette fête, c’est de réunir des artistes un peu moins connus. Ce qui est magique, c’est de faire preuve d’un peu d’audace, de faire venir des artistes qui deviendront de grands noms d’ici peu. Nous sommes un coup de pouce, on tente de les aider avec cette petite pierre que l’on appose.
Comme pour Shaka Ponk…
Rabah Houia : Tout à fait il y a quatre ans le groupe faisait ses premiers pas, on se disait que ça allait marcher mais on prenait un risque. Et cette année, ils reviennent, forts de leur succès que l’on connait, après avoir enflammé les Voix du Gaou en première partie de Motorhead. On avait fait le même pari pour Pony Pony Run Run, c’est tout le fruit d’un travail d’équipe. Une aventure collective…
Une équipe de « faiseurs de rêve » comme vous le dites dans votre édito ?
Rabah Houia : Le spectacle est une entreprise d’un jour. On cherche avant tout les rencontres, entres artistes, entre publics, entre artistes et public… Nous créons un espace d’échanges. Il y a un espace dans lequel ils se retrouvent tous, c’est celui de la musique. Ils parlent la même langue. Et puis faire venir que des grandes stars finalement ce serait facile, notre rôle se situe ailleurs.
- La grande scène
- ©Voix du Gaou
Quelque chose de plus compliqué à gérer par contre, ce sont les caprices de la météo, le vent sur l’Ile oblige parfois à annuler des dates, comme l’an passé…
Rabah Houia : Depuis 1997, nous n’avons eu que quatre annulations, dont trois l’an passé. Espérons que cela ne se reproduise pas, mais dans la région en juillet on peut prétendre à du beau temps. C’est un peu comme quand on nous dit que "le moyen de transport le plus sûr c’est l’avion…" ! Ce n’est pas un festival où l’on a de grosses difficultés.
Vous rempilez toujours avec le même enthousiasme visiblement…
Rabah Houia : Pas que moi c’est toute une équipe ! Seul je n’y arriverai pas ! C’est un projet partagé et soutenu par tout le monde. Ce qui me motive dans cette aventure c’est de partager la réussite. J’aime d’ailleurs beaucoup cette phrase de Jacques Salomé : « Il n’y a rien de plus triste qu’un bonheur que l’on ne peut partager ». Dans le spectacle, nous avons des relations spéciales, des personnes que l’on apprécie, avec qui l’on échange toute l’année par mail, c’est aussi l’occasion d’enfin se retrouver. Des relations fragiles qu’il faut préserver et c’est aussi ce qui les rend belles.
Préserver les relations, mais aussi le site. Une Ile incroyable, sauvage, nature, avec la mer en fond de scène…
Rabah Houia : Un site exceptionnel. Un cadre magnifique que l’on chérit. Les Voix du Gaou c’est aussi un engagement fort en faveur de l’environnement : tri des déchets, eco-cup, on encourage également le co-voiturage... On remercie d’ailleurs la ville qui œuvre à nos côtés dans ces actions.
Un festival magique, du 16 au 28 juillet sur la presqu’île du Gaou à Six-Fours.
Toute la programmation ICI.
- Les Voix du Gaou du 16 au 28 juillet à Six-Fours !
- ©Voix du Gaou