- Marc Chagall, Profil d’Arlequin au cheval vert, 1970, crayon, aquarelle, encre de Chine, gouache,
superposition de papiers collés et papier doré sur papier, 34,7 x 26,5 cm, Collection particulière © ADAGP, Paris
L’exposition de dessins actuellement présentée au musée donne bien la mesure des recherches
nouvelles dans lesquelles Chagall s’est engagé dans les années 60 et 70. Il met alors en place,
avec plus de liberté et d’audace, un vocabulaire pictural inauguré durant la période de l’Avant-
Garde russe (esquisses pour le Théâtre Juif), vocabulaire qu’il va appliquer dans de
nombreuses esquisses préparatoires aux oeuvres monumentales comme le Plafond de l’Opéra.
La gouache, l’encre de Chine, le pastel, le feutre sont les matériaux de base que l’artiste utilise
pour ses représentations. Mais d’autres éléments, plus inattendus, font aussi leur apparition
tels le tissu, le papier cartonné ou argenté, des timbres postaux, la dentelle, le papier journal,
des brindilles… jeux de formes et de textures, confrontation de couleurs et de matières,
dialogue entre des éléments concrets et figurés, les dessins de Chagall, indices de densité et
profondeur, ouvrent des voies nouvelles, toutes traversées par une véritable poétique de la
matérialité.
Le musée présente dans l’auditorium et la salle des sculptures trente-quatre prêts d’une
collection privée et enrichit les collections permanentes en exposant vingt-cinq oeuvres
préparatoires au Message Biblique dans la grande salle.