MARIO MONICELLI (1ère partie)
« Maître de la comédie « à l’italienne » (…), ayant dirigé les plus grands comédiens de son époque, Mario Monicelli est l’auteur d’une œuvre immense réalisée en près de soixante ans de carrière. » (Jean A. Gili)
Hommage à l’un des grands réalisateurs de comédies italiennes à travers une sélection de films.
Excellent observateur, et parfois révélateur, des mœurs italiennes, Mario Monicelli a donné ses lettre de noblesses à un genre longtemps décrié, retrouvant les voies de la tradition italienne du divertissement, celles de la commedia dell’arte.
- Le Pigeon (c) Tous droits réservés
Après avoir collaboré à l’écriture de nombreux scénario, il passe à la réalisation et donne à Alberto Sordi un de ses premiers personnages d’antihéros dans Un eroe dei nostri tempi et participe ainsi au lancement d’une des figures emblématiques du cinéma italien. Le cinéaste s’impose dans la comédie satirique avec Le Pigeon, un succès mondial, considéré comme un chef-d’œuvre du genre. Puis il dirige une fresque sociale ambitieuse, Les Camarades, sur les grèves à Turin et leur terrible répression à la fin du XIXème siècle, avec Marcello Mastroianni, en agitateur politique, que Monicelli retrouve dans un rôle de séducteur blasé pour Casanova 70.
Il signe une comédie loufoque devenue culte avec Mes chers amis, et travaille ensuite avec Dino Risi et Ettore Scola sur Les Nouveaux Monstres, un film à sketches, dont beaucoup furent improvisés, selon Age et Scarpelli.
Monicelli tourne une comédie-bouffe située dans la Rome pontificale, Le Marquis s’amuse avec Alberto Sordi dans un double rôle, et rend hommage aux femmes dans Pourvu que ce soit une fille, une comédie empreinte de sérénité face à l’existence.
Dans son dernier film, Le Rose del deserto, le réalisateur porte un regard à la fois dramatique et picaresque sur l’engagement des troupes italiennes en Libye pendant la Seconde Guerre mondiale.
FESTIVAL DE CANNES : DES PRIX D’INTERPRETATION MASCULINE
Le Festival de Cannes est invité à la Cinémathèque avec une rétrospective DES PRIX D’INTERPRETATION MASCULINE… les prix qui ont récompensé le meilleur acteur, révélation ou consécration, de la compétition officielle entre 1952 et 2009.
Une sélection éclectique de 25 films pour voir ou découvrir : Marlon Brando (Viva Zapata ! d’Elia Kazan) ; Charles Vanel (Le Salaire de la peur d’Henri-Georges Clouzot) ; Spencer Tracy (Un homme est passé de John Sturges) ; Richard Harris (Le Prix d’un homme de Lindsay Anderson) ; Jean Yanne (Nous ne vieillirons pas ensemble de Maurice Pialat) ; Vittorio Gassman (Parfum de femme de Dino Risi) ; Jack Nicholson (La Dernière Corvée de Hal Ashby) ; Jack Lemmon (Le Syndrome chinois de James Bridges) ; Michel Piccoli (Le Saut dans le vide de Marco Bellochio) ; William Hurt (Le Baiser de la femme araignée de Hector Babenco) ; Michel Blanc (Tenue de soirée de Bertrand Blier) ; David Thewlis (Naked de Mike Leigh) ; Daniel Auteuil et Pascal Duquenne (Le Huitième Jour de Jaco Van Dormael) ; Sean Penn (She’s So Lovely de Nick Cassavetes) ; Peter Mullan (My Name is Joe de Ken Loach) ; Emmanuel Schotté (L’Humanité de Bruno Dumont) ; Benoît Magimel (La Pianiste de Mikael Haneke) ; Olivier Gourmet (Le Fils de Jean-Pierre et Luc Dardenne) ; Muzaffer Ozdemir et Mehmet Emin Toprak (Uzak de Nuri Bilge Ceylan) ; Y ?ya Yagira (Nobody Knows de Hirokazu Kore-Eda) ; Tommy Lee Jones (Trois Enterrements de Tommy Lee Jones) ; Jamel Debbouze, Samy Naceri, Roschdy Zem, Sami Bouajila et Bernard Blancan (Indigènes de Rachid Bouchareb) ; Benicio del Toro (Che, 1ère et 2ème partie de Steven Soderbergh) ; Christophe Waltz (Inglorious Basterds de Quentin Tarantino).
Se plonger dans les secrets du doublage et de la post synchronisation d’un film les 5 et 6 mai en assistant au Séminaire professionnel : ECRIRE POUR LE DOUBLAGE.
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.
Pendant deux après-midi, la salle de la Cinémathèque se transforme en studio de postsynchronisation : des comédiens professionnels enregistrent les versions françaises d’extraits inédits, traduits et adaptés par les étudiants du Master pro Sous-titrage et doublage de l’Université de Nice.
Deux projections spéciales :
5 mai à 18h : Un été italien de Michael Winterbottom
- 6 mai à 18h : Rendez-vous à Palerme de Wim Wenders, inédit en salle, suivi d’un débat avec Rodolfo Bianchi, directeur artistique du doublage italien, et de Giorgio Tausani, auteur des dialogues de la version italienne.
Ces soirées sont présentées par Serge Milan, Maître de conférences à l’Université de Nice Sophia Antipolis.
A ne pas rater
LE CINE CLUB DE JEAN DOUCHET –AVEC LES INCONTOURNABLES
Mercredi 4 mai à 20h – Le Secret de Veronika Voss de Rainer Werner Fassbinder
« La force de suggestion de Veronika Voss ne repose pas seulement sur le récit linéaire d’une histoire à sensation, mais avant tout sur le style, une grandiose imitation de ces mélodrames de la U.F.A. auxquels Veronika Voss fut redevable de son succès. » (Yaak Karsunke)
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné
Le STUDIO-PHILO D’OLLIVIER POURRIOL –
Mercredi 25 mai à 18h : Le sens de la famille avec des extraits de films : La Guerre des mondes, History of Violence, Little Miss Sunshine…
Entrée libre sur présentation de la carte d’abonné.
SEANCES POUR LES SOURDS ET MALENTENDANTS
Récemment équipée d’une sous-titreuse électronique, la salle de la Cinémathèque propose des projections adaptées pour les sourds et malentendants, avec ce mois-ci : Le Renard et l’enfant de Luc Jacquet, une jolie fable écologique pour petits et grands, les 25 et 28 mai.
ET AUSSI :
CINE B : Une curiosité …Le Voyage fantastique de Richard Fleischer, vendredi 27 mai à 22h. Le sex symbole des années 70, Raquel Welsch, miniaturisée est injectée dans le cerveau d’un chercheur pour combattre une attaque….
LE MUET DU MOIS : Octobre de Serguei M. Eisenstein, mardi 17 mai à 18h15.
PASSEPORT POUR L’AMERIQUE LATINE avec Alamar de Pedreo Gonzales Rubio le mercredi 25 mai à 20h.
PERDU DE VUE… séance consacrée aux oubliés de l’histoire du cinéma avec : J’irai cracher sur vos tombes de Michel Gast, les 20 et 21 mai.