La rédaction d’Art Côte d’Azur a eu le plaisir de rencontrer Gérard Camy, Président de Cannes Cinéma, qui nous dévoile les secrets de ce Pass magique.
- Photo : (de gauche à droite) Pierre Santini, Aurélie Ferrier, Gérard Camy, Xavier Plèche et Pierre Courrège
Crédit photo : Paola Di Luca
Appelez moi Pass culturel ?
Non il s’agit d’un Pass par Cannes Cinéma, nous ne l’appellerons pas Pass culturel car s’il doit y avoir un Pass de ce nom, la ville en sera le bénéficiaire. Mais pour le moment rien n’est fait. En ce qui nous concerne, cela faisait longtemps qu’on y pensait avec toute l’équipe. Nous avons donc profité du changement de municipalité pour leur proposer notre projet, qu’ils ont accepté avec plaisir.
Le seul dans la région ?
C’est un Pass unique dans la région. Certes pour l’instant il ne concerne pratiquement que Cannes mais nous voulons l’étendre aux communes voisines et même plus. Sachant qu’à Nice, il y a déjà un cinéma, Le Rialto, qui est partenaire du Pass.
Pass partout ?
Oui on peut dire ça. Pour une adhésion de 10 euros pour les cannois et 15 pour les non cannois pour l’année, il offre un tarif réduit 7 jours sur 7 (jours fériés compris) dans tous les cinémas de Cannes (Arcade, Olympia et Star) mais également à Miramar, la Licorne et Alexandre III. Mais ce Pass va plus loin que le cinéma, puisqu’on a obtenu un tarif réduit pour tous les spectacles du Palais des festivals dans le cadre des événements annuels « Sortir à Cannes ». Sans oublier, toutes les pièces de théâtre qui se jouent par la troupe d’Alexandre III et les événements « Made In Cannes ». Tous les musées de Cannes aussi sont accessibles au tarif réduit.
Ensuite, on essaye d’aller plus loin, le cinéma Rialto à Nice appliquera cette offre passant donc à 6,50€ les séances. Mis à part le secteur culturel, nous avons également passé des accords avec le secteur culinaire - avec qui l’on travaille beaucoup au quotidien. Par exemple, le 3.14 de Cannes offrira un cocktail à tous les titulaires qui iront dîner. Un café offert par les Apprentis gourmets dans le cadre d’une formule.
Pour résumer, ce Pass Cannes Cinéma associe culture et bien être.
Et Cannes Cinéma ?
C’est tout d’abord les jeudis de Cannes Cinéma, qui est notre fil rouge sur toute l’année, avec pour cette nouvelle saison, cinq maisons de distributions qui nous offrent des avant-premières, par exemple jeudi 25 septembre,avec la présence de Pierre Courrège, réalisateur, et l’acteur Pierre Santini, tous les deux présents pour la projection de « Un homme d’État ».
A partir du mardi 7 octobre ce sera au tour du film Trois jours avec… Pierre Richard et Marco Pico le réalisateur. Ce sera je pense trois jours explosifs, nous attendons beaucoup de monde.
Bien sur Cannes Cinéma c’est aussi la Quinzaine à la Bocca, ou encore les 27eme rencontres cinématographique de Cannes et Cannes cinéphiles avec écrans juniors.
Ensuite jusqu’en mai 2015, toute la saison continuera avec le Lundi c’est comédie etc.
Rencontre exclusive avec Xavier Plèche, producteur du film un Homme d’État (société Picseyes films) de Pierre Courrège projeté en avant-première jeudi 25 septembre à la salle Miramar. Sortie en salle prévue pour début 2015
Le film ?
C’est un film politique qui colle un peu à l’actualité, puisque il relate l’histoire d’un Président de la République très bas dans les sondages - au moment où va avoir lieu l’élection présidentielle - et qui va chercher une alliance avec un homme politique retiré dans le Gers. C’est donc la mise en place de cette rencontre qui va nouer l’intrigue du film avec un épilogue et pas mal de surprise car ça ne se passe pas exactement comme il l’entendait.
Ce film oppose la politique locale et nationale, des hommes de convictions qui usent parfois de machiavélisme pour arriver à leurs fins et des hommes d’ambitions.
Un beau casting
Oui, Patrick Braoudé joue le rôle du Président de la République, Pierre Santini, celui de l’homme de gauche retiré sur ses terres. Un maire de droite dans le Gers joué formidablement par Jean Benguigui. Avec également François Bégaudeau qui a écrit le scénario avec Pierre Courrège, notamment les dialogues et qui joue le rôle d’un journaliste de 20 Minutes. C’était un immense bonheur de collaborer avec tous ces acteurs, qui je trouve ont été très engagés aux côtés de ce film et fiers de porter ce sujet.
Un film, une morale ?
Non, je crois surtout que ce film est un constat qui a été fait par le réalisateur. On n’est pas là pour moraliser, ni pour dénoncer. C’est simplement un film qui donne une photographie d’une situation possible, plausible et actuelle. Actuelle pourquoi ? Car il est ancré dans les problèmes que l’on rencontre en ce moment dans la société française, avec une crise politique majeure.
Nous la décrivons de façon fictionnelle. Mais nous remarquons que nous avons beaucoup de débat à la fin de la projection. Ce qui veut dire que ça interpelle les gens et qu’ils ressentent le besoin d’en parler, d’évoquer ce mal-être, justement vu dans le film, comme par exemple le train de vie souvent indécent des politiques ou encore la montée de l’extrême droite.