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« Les causeries de Blandine », un salon de thé coloré qui entretient la « positive attitude »

Bonjour Blandine, pour commencer, pouvez-vous me parler un peu de vous, votre parcours.

J’ai un parcours très riche en expériences. Mon premier métier était celui de photographe, puis j’ai repris des études en économie et gestion à l’Université de Paris Dauphine, j’ai ensuite voyagé puisque j’ai vécu aux Pays-Bas, et à Paris évidemment.
Depuis petite je me suis toujours intéressée à l’art. J’ai 3 enfants. J’ai suivi mon mari qui a été nommé ici à Nice, je suis niçoise donc je suis revenue à mes terres et je me suis formée à la PNL (programmation neuro-linguistique), puis j’ai été coach pour enfants et adolescents pendant 5 ans. Par la suite j’ai été adjointe à la culture de la ville d’Eze jusqu’à fin 2009. Pour enfin décider il y a un an et demi de créer ce lieu.

Parallèlement j’ai été influencée par ma famille. Du côté de mon père car il était éditeur de musique à Nice et du côté de ma grand-mère paternelle, pâtissier-chocolatier Donc très influencée par la rencontre humaine avec les artistes et je pense que le salon de thé est l’aboutissement de tout ça.

Comment est née cette envie d’ouvrir un salon de thé ?

Lorsque j’étais adjointe à la culture à Eze, j’ai expérimenté l’organisation d’évènements, mais j’ai démissionné car je n’étais plus en accord avec le maire. J’ai un sens profond des valeurs et des humains, c’est le message que j’ai voulu transmettre en ouvrant ce salon de thé. En plus de ça j’adore cuisiner, faire de la pâtisserie.
J’ai par mon enfance et mes activités une relation particulière avec l’art : j’ai fait du chant, du piano, du théâtre. J’ai créé quelque chose à mon image ou du moins qui colle avec mes différentes facettes : la pâtisserie, l’humain, l’esthétique car j’adore les couleurs. Ce qui m’intéressait dans l’idée d’ouvrir un salon de thé était l’idée que les gens prennent du temps, de faire une pause au milieu de la vie trépidante.

Trois générations travaillent dans le salon de thé, pourquoi partager ça avec votre mère et vos filles ?

Elles ont été associées au projet, je n’aurais jamais pu tout construire si je n’avais pas eu ma famille avec moi. Ma mère, mes filles m’ont toujours soutenue. De même pour mon compagnon (ébéniste), qui m’a aidée. Il m’a fabriqué le comptoir, les portes, le sol. C’est vraiment un projet familial.

Quel état d’esprit voulez-vous faire passer à travers le salon ?

Un esprit de complicité, d’amour de l’autre, de temps pour soi, de découvrir l’autre. J’y arrive grâce à ma famille, à la décoration du salon : j’ai des artistes qui viennent exposer des peintures, des photos. Mais également grâce à mes 3 ateliers que je fais le soir ici : le premier est animé par une psychologue-écrivain Claudine Badey-Rodriguez avec environ un atelier tous les deux mois. Ensuite, il y a un atelier une fois par mois autour du thé et de l’écriture animé par Sabine Minh Sen et enfin un atelier conseil en image par Pascale avec un travail sur l’image de soi.
Trois disciplines qui proposent un moyen d’aller vers qui on est vraiment mais de manière douce.

Votre salon est-il un lieu artistique ou un lieu de dégustation ?

Un mélange des deux… il y a des moments qui se prêtent plus à l’un ou à l’autre. Par exemple à l’heure du déjeuner, c’est plutôt un lieu culinaire, l’après-midi par contre à l’heure du thé, c’est un moment plus calme où l’on peut profiter du cadre et décompresser.

Blandine avec à ses côtés sa fille Mathilde et sa mère Odile © Paola Di Luca

Beaucoup d’artistes exposent dans votre salon de thé, comment les attirez-vous ?

Je ne fais rien du tout (Rires), c’est eux qui viennent à moi. J’ai une forte demande, d’abord des artistes que je connais, car j’ai un fort relationnel, ensuite des artistes qui sont par hasard venus prendre un thé et qui m’ont alors demandé le fonctionnement pour exposer. Je leur réponds de venir un jour avec leur travaux, à partir de là si ça me plaît je les expose. Actuellement j’ai l’agenda rempli jusqu’à la fin de l’année. Je vais avoir des enluminures pendant trois semaines autour de Pâques, puis un artiste peintre qui fait de la peinture à l’huile. Plus tard, Karine Mari en juin, en septembre-octobre, un peintre cubain, enfin Jérémy Taburchi qui fait les chats roses à la fin de l’année.

Pour terminer, si vous deviez décrire votre salon en trois mots ?

Convivial, atypique et gourmand (Rires)

Photo de Une : Blandine au comptoir de son salon de thé « les causeries de Blandine » © Paola Di Luca

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