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EXPOSITION : Entrer dans la ville...avec SOSNO ! - Exposition Sacha Sosno du 27 Juin au 3 Septembre 2011, au Metropole Shopping Center Monaco

Du 27 juin au 3 septembre 2011, les trois niveaux du METROPOLE SHOPPING CENTER de MONACO ouvrent, sur la lancée du succès des éditions estivales précédentes, leur aléatoire perspective de galerie d’art à Sacha SOSNO.

Au-delà des archétypes du classicisme dont l’artiste a extrait matière au jeu de vide et de plein pour mieux voir, les oeuvres de SOSNO invitent à une partie de cache-cache impromptue dans les coursives de la galerie marchande avec notre mémoire collective et nos références.

SOSNO, artiste de renommée internationale, d’expression multiple, du photographe au sculpteur via le peintre, le chroniqueur, l’archéologue, cofondateur de l’Ecole de Nice, inventeur du concept d’oblitération amorcé avec la photographie, développé dans la sculpture et l’architecture, est un arpenteur de paysage mental qu’il peuple des archétypes et de symboles de l’histoire… A chacun, d’en reconfigurer le sien.

Vénus Rouge © Sacha Sosno

SOSNO, né à Marseille en 1937, grandit entre Baltique et Méditerranée, voisine avec MATISSE mais c’est sa rencontre avec ARMAN et KLEIN qui scellera son destin artistique, de Nice à Paris puis New York, le monde dans tous les sens et retour aux racines azuréennes...

Dans le cadre d’un rendez-vous estival, désormais incontournable, le METROPOLE SHOPPING CENTER ménage aux oeuvres interactives de SOSNO la faveur d’une rencontre inopinée avec le regard du passant surpris dans son élan vers d’autres objectifs qu’il atteindra ainsi lesté de ce subtil supplément d’âme…


L’art doit trouver un nouveau public, une autre audience, un nouveau théâtre et
l’architecture, la ville, l’urbanisme peuvent lui donner cela : "L’artiste doit être sur le trottoir !" Sortir un peu du ghetto des grandes galeries d’art, fort agréable au demeurant, et des cimaises de Musées, fortement laudatives, pour investir les boulevards, les places, les ports, les façades, les toits et bien sûr les jardins. Ne pas réserver le visuel artistique à une aristocratie, à une élite. Se donner à voir aux jeunes et aux vieux, aux riches et aux démunis, aux érudits et aux non éduqués. Ainsi le sculpteur rentre dans le tissu urbain, modifie votre paysage quotidien, vous interpelle, vous aide à mieux vivre - c’est un art sociologique et puis les statues ont besoin d’air ...

On peut déceler trois grands types de rapports entre la sculpture et l’architecture.

Vénus dans le Vide © Sacha Sosno

La relation du premier type est décorative, c’est la fresque en moulure, sur la façade de l’immeuble, la fontaine dans le jardin, la statue ou le bas-relief dans le hall, les caryatides, le blason sur le fronton, ou certaines enseignes de fonctions publiques, d’état, ou de commerce. C’est, par exemple, le grand cheval oblitéré qui nous a été commandé par la ville de Pékin pour son Central Park.

La relation de deuxième type est déjà plus avancée : elle concerne l’intégralité de la façade d’un bâtiment. C’est celle que nous avons réalisée avec l’architecte Georges MARGUERITA à l’Elysée Palace Sheraton, un grand hôtel à Nice. Il s’agit d’une sculpture en bronze de 19 mètres de haut entre deux parallélépipèdes de 26 mètres en granit. Le bâtiment et l’intervention plastique sont liés et leur signifiant serait perdu, en cas de séparation. C’est là une intégration ; une autre illustration de cette relation est le Collège Romain Rolland dans les Hauts-de-Seine. La relation de troisième type était plus mythique et plus utopique jusqu’à il y a quelques années : il s’agit que l’intégralité de l’immeuble devienne sculpture. Avec l’architecte Yves BAYARD, nous avons visualisé le concept de sculpture habitée, qui fut développé aussi avec nous par l’architecte Henri VIDAL. Des projets et des oeuvres de référence furent exposés à la FIAC [Foire Internationale d’Art Contemporain] à Paris en 1985, avec le concours de la galerie Catherine Issert [Vence]. Les gens vont vivre à l’intérieur d’une
oeuvre d’art. C’était l’avant-garde mais devenue une réalité possible. Car c’est en 2002 qu’Yves BAYARD et l’architecte Francis CHAPUIS présentent à un concours national lancé par le ministère de la Culture la Tête Carrée, une de mes
sculptures agrandie pour le projet d’une bibliothèque régionale à Nice. Nous sommes les lauréats et ma sculpture - 28 mètres, de hauteur - devient en 2002, le signal au milieu d’une ville, d’un ensemble culturel.

La Bibliothèque Louis Nucera à Nice est le premier bâtiment construit entièrement en aluminium, première grande sculpture habitée réalisée et aussi premier édifice façonné par des techniques de constructions nautiques grâce à nos amis marins Guy et Yves FILLION. Un financement de rêve [Ministère de la Culture, Région PACA, Département des Alpes-Maritimes, Ville de Nice], deux entités, une de gauche, une de droite, unies pour réaliser un projet culturel...

Dans ma région, on se met à rêver à des ZUL [Zones d’Urbanisme Libéré] où les
architectes et les artistes pourraient exprimer une créativité digne de ce troisième millénaire. Arrêtons le faux Provençal dans le Sud de la France, le faux moderne en Europe ou en Asie, le style LE CORBULIER dénaturé. Retrouvons des architectes façadiers dont l’espèce a disparu dans les années quarante, qui vont dessiner pour la rue, un plan vertical agréable, un visuel au service des
habitants, sorte de signal de repérage aussi pour les visiteurs. Il faut que les artistes et les bâtisseurs, les plasticiens et les architectes, les ingénieurs et les politiques travaillent ensemble et, surtout, qu’ils s’unissent dès le début des
projets ; nous vivrons alors, peut-être, une aube, une renaissance de nos villes
phénomène qui pourrait s’amplifier si on osait appliquer, en France, la loi du 1 %
culturel.

Tout peut-être architecture :
Nous avons aujourd’hui, un choix incroyable de matériaux disponibles, pour la
construction et pour les concepts architecturaux, les ordinateurs aident la créativité… Une statue, un coquillage, un arbre, un objet, une lettre de l’alphabet, un chiffre, une calligraphie, tout peut nous inspirer. Le modernisme, c’est de reprendre un héritage en le transformant. Il faut que cela chante. Courage - en avant ! Intégrons notre tradition pour construire du nouveau !

Sacha SOSNO

METROPOLE SHOPPING CENTER MONACO : 17, Avenue des Spéluges

www.metropoleshoppingcenter.com

Ouvert du lundi au samedi de 10h à 19h30, Dimanches jusqu’au 12 août inclus de 11h à 19h30

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