| Retour

Exposition Willy Rizzo, photographe et designer

Empressez-vous de noter sur vos agendas les dates de cette exposition proposée par le Grimaldi Forum qui présente dès le 19 février Willy Rizzo, un artiste reconnu et particulier qui conjugue deux passions avec le même talent : la photographie et le design de
mobilier ! Cette exposition s’imprègne de la Dolce Vita, au travers de soixante-quinze tirages photographiques et une vingtaine de pièces de mobilier et vous propose de (re)découvrir ce chasseur d’étoiles ! C’est Willy Rizzo
dans tous ses états artistiques qui sera donc à l’honneur au Grimaldi Forum.

Photographe de scoops, de personnalités qui ont marqué le vingtième siècle, de mode depuis
l’âge de seize ans, Willy Rizzo a participé à la fondation de Paris Match, dont il a signé la
couverture du premier numéro en 1949.
« Chasseur d’étoiles », il a vu défiler devant son objectif les plus belles femmes. « Amoureux
des pâtes et des tables basses », il a dessiné en Italie les plus beaux meubles.

Willy Rizzo

Willy Rizzo débute sa carrière à Paris où il photographie des stars et des starlettes pour Ciné
Mondial, Point de Vue, puis Images du Monde. Il couvre le Procès de Nuremberg et réalise des
grands reportages, notamment en Tunisie sur la ligne Mareth.

- En 1947, l’agence anglaise
Blackstar l’envoie aux Etats-Unis pour « photographier ce qui l’étonne » : d’une machine à 1$
qui distribue des bas nylons aux drive-in de cinéma. Mais il préfère les femmes, la mode et
s’installe à Los Angeles.

- Max Corre, avec qui il avait collaboré à France Dimanche, l’appelle pour lui annoncer que
Jean Prouvost monte un grand magazine à Paris, il rentre et rencontre Hervé Mille. C’est le
début de l’aventure Paris Match
. Elle dure encore.
Son reportage sur Maria Callas a inspiré Hergé qui, dans « Les bijoux de la Castafiore », crée
son personnage : le photographe de Paris Flash, Walter Rizzoto, c’est lui et son ami Walter
Carone.
En 1959, il devient directeur artistique de Marie Claire et collabore avec les plus grands
magazines de mode dont Vogue où Alex Liberman lui demande de travailler « avec son
regard ».

- En 1968, il épouse Elsa Martinelli, part vivre à Rome et commence son travail de designer
pour ses besoins personnels car, selon lui, « les meubles anciens ou scandinaves n’étaient ni
confortables ni assez simples ». Devant la demande, il crée ses ateliers.
- Mais à la fin des
années 70, la chute de Cinecitta et la montée du terrorisme mettent un terme à son époque
romaine. La fête est finie. Willy vend son affaire et se réinstalle à Paris dont il avait la
nostalgie.

- Aujourd’hui il continue à dessiner et photographie toujours les plus belles femmes du monde,
dont la sienne, Dominique, qui lui a donné trois enfants.

Willy Rizzo, photographe

- Petit fils de magistrats napolitains, il a très tôt la passion de la photographie.
Dès l’âge de 12 ans, au lycée italien de la rue de Sédillot à Paris, il fait le portrait de ses
camarades de classe avec le Box Agfa que lui a offert sa mère tant aimée, une madone
joueuse de cartes et fantasque. Willy Rizzo appartient à la génération de photographes qui
eurent 20 ans sous l’Occupation.

- En 1944, encore adolescent, il achète son premier Rolleiflex
au marché noir et fait connaissance d’un merveilleux photographe méconnu, Gaston Paris,
qui devient son idole. Il lui disait : « ....quand tu prend une photo, pense que tu fais un
Fragonard ! Mais dans certains cas, appuie et pense après. » Il sillonne à vélo les studios de
Billancourt, de Joinville ou des Buttes Chaumont, photographiant toutes les vedettes du
cinéma français qui bientôt ne jurent que par lui. Il est engagé à Point de Vue où il fait ses
premières armes de reporter. Il va en Tunisie, photographier des chars calcinés sur des
champs de bataille. Là, il fait ses prises de vue à la tombée du jour pour avoir une lumière
basse et différente. Le résultat est spectaculaire et Life Magazine lui achète le reportage.

©Willy Rizzo

Après la guerre, Willy est recruté par l’hebdomadaire France Dimanche, avec à sa tête Max
Corre, qui connaît un succès foudroyant en se spécialisant dans la vie privée des célébrités.
Il est envoyé à Cannes pour couvrir le premier Festival sans limitation de frais. Il aura le plus incroyable tableau de chasse : princesses, playboys, starlettes et stars défilent devant son
objectif Zeiss Sonnar 180.

- Mais l’Amérique l’attire. Il part avec l’agence Blackstar d’abord à
New York où il vit la vie au rythme de la ville, en retrouvant notamment Edith Piaf qui chantait
au Versailles ou ses amis à El Morocco. Il regarde attentivement les images de Richard Avedon, d’Edwin Blumenfeld. Il découvre la Californie encore mythique et fait des reportages
sur des stars : Gregory Peck, Richard Widmark, Gary Cooper, Anne Baxter... qui se vendent très bien.

Quand il rentre en France en 1949, Jean Prouvost est en train de lancer un nouveau grand
magazine de prestige en couleurs : Paris-Match. Talentueux, charmeur, argenté, Willy Rizzo
s’habille chez les meilleurs tailleurs, conduit des voitures de sport, s’entoure de femmes
magnifiques. Ce grand Seigneur au milieu des « beautiful people » se permet toutes les
extravagances. Il a réussi à transformer l’image du photographe saltimbanque encombré d’un
bric-à-brac de matériel lourd en personnage élégant et plein d’humour.
Willy signe la toute première couverture en couleurs de Paris-Match avec Winston Churchill.
Une nouvelle aristocratie de photographes est en train de naître autour de cette joyeuse bande
de garçons, jeunes premiers romantiques et casse-cou, qui avaient comme signe distinctif de
noblesse leur seul Leica, brandi comme un trophée.

- Christian Dior, en connaisseur, dira que le Paris-Match de la rue Pierre-Charron était
« la plus belle cabine de Paris ».Pendant vingt ans, Willy Rizzo fera des centaines de
reportages de charme et de mode avec la même maîtrise et cette invention sans cesse
renouvelée qui caractérise le grand photographe de presse.
« Notre métier est un perpétuel défi, dit Willy Rizzo. Lorsqu’on a une heure avec une célébrité,
le talent doit être tout de suite au rendez-vous. Il faut dans l’immédiat trouver l’idée,
l’accessoire, qui fasse la synthèse de la personnalité, par exemple des loupes pour
photographier Dali ou un tourne-disque pour Marlene Dietrich. J’ai beaucoup d’admiration
pour des gens comme Doisneau ou Cartier-Bresson, mais eux ont le loisir d’attendre des
heures ou des jours l’instant magique. Avec la mode et les stars c’est différent. Ce n’est pas le
même métier ! ».

INTERVIEW WILLY RIZZO, Photographe

- Quand vous avez débuté votre carrière en tant que photo reporter, est-ce l’oeil du journaliste qui dictait les choix du photographe ? Est-ce là une particularité de votre travail ?

Bien sûr, les deux vont de pair. Naturellement je cherche toujours à témoigner, à annoncer un
événement, à donner une information avec rapidité, exactitude et si possible, avec talent. Il
faut une originalité pour donner quelque chose de plus. Du charme, de l’humour.

On célèbre en 2009 le 60è anniversaire de Paris Match dont vous avez signé la première
Une avec Winston Churchill… Considériez-vous que c’était un âge d’or pour le
photojournalisme et comment percevez-vous son évolution jusqu’à nos jours ?

L’âge d’or, c’est dans les affaires pas dans la création. J’ai toujours considéré mon métier de
photographe comme un métier de créateur à l’affut. C’est difficile de généraliser Les
photographes. Les grands journaux de mode tels Vogue ou Vanity Fair ont à la tête de leur
service photo des personnes pour qui chaque photographe a sa profession, son profil ; cela se
voit malheureusement par rapport aux tarifs. Ma devise je l’emprunte à Harry Meerson :
« Tout dépend de ce qu’il y a en face mais ce qu’il y a en face, c’est aussi ce qu’il y a
derrière ».

- Comment avez-vous glissé vers la photo de mode et de célébrités ?

Je me suis dirigé vers la mode dans les années soixante, quand j’étais à Match. Je travaillais
beaucoup dans ce domaine qui me passionnait. Pour moi, c’est la discipline la plus difficile.
Elle offre à celui qui s’y voue un champ de recherche et d’invention inépuisable. Avec pour
seul décor un fond blanc ou un fond gris, avec un Nikon ou un Hasselblad, à la lumière du
jour ou à l’éclair des électroniques, Et en plus il faut de la magie pour transformer un
mannequin élégant, mais matériel, en créature de rêve.

Sean Penn dans son mobil home à Mulholland Jack - Beverly Hills 2000
Photo Willy Rizzo

- Votre lien avec le monde du cinéma a débouché sur de formidables amitiés et vous a
même conduit… devant la caméra pour le film « Hoffa ». Racontez-nous comment cela s’est
passé ?

Je reçois un coup de téléphone de Danny De Vito me disant qu’il est le producteur et metteur
en scène du film Hoffa, l’histoire du syndicat des camionneurs compromis dans le crime. Il
m’est envoyé par Jack Nicholson qui est l’acteur principal du film, et me demande si j’accepte
de participer en jouant le rôle du parrain. J’ai été invité en Californie comme une star, billets
d’avion en première classe, limousines et j’avais ma roulotte avec mon nom imprimé sur la
porte… Une expérience très amusante.

- Continuez-vous aujourd’hui à « shooter » pour des magazines ?

Oui, quand il y a un sujet intéressant comme Bruce Willis ou Gabriel Garcia Marquez à
Cartagena. Ce sont des propositions que je fais, le travail est le même que si j’étais staff. Je
viens de terminer un portrait de Fanny Ardant et je prépare d’autres choses.

Commentaire de deux photos emblématique

- Marylin Monroe, 1962, Hollywood.

Marylin Monroe, chez elle à Hollywood
©Willy Rizzo

Marylin était un cas différent .Capricieuse, en retard aux rendez-vous et d’humeur changeante. Elle avait la réputation de la star la plus populaire du monde mais très
malheureuse dans sa relation avec John Kennedy, puis avec son frère Bobby.

Ces jours-ci, en plus, elle était déprimée parce qu’elle tournait Something’s got to give pour la
Fox, sous la direction de George Cukor et il était si las de ses exigences et de ses maladies
qu’il l’avait renvoyée chez elle.
J’avais un ami metteur en scène. Je lui dis que je voulais vraiment faire des photos d’elle. Il
contacta son agent. Réponse : « non ». Je réessayais et quelques jours plus tard, miracle, elle
a dit oui.
- Une amie me prêta sa maison, on prit rendez-vous, elle arriva tard. Mais quand je la vis, toute
ma mauvaise humeur s’en alla. Son corps, ses cheveux, sa peau, son apparence, sa façon de
bouger étaient beaucoup mieux que sur les photos que j’avais vues d’elle. Elle est magique. Et elle s’excusa, disant qu’elle ne pouvait pas faire les photos mais sûrement le lendemain à
midi.

- Marilyn arriva à 17h, elle était belle mais n’essayait plus de cacher sa tristesse. J’avais
l’impression qu’elle était absente. Elle était extrêmement douce et docile avec moi, loin de son
image.
Après la séance, elle me dit : « J’adore Paris, mais je ne peux pas y aller. Je ne peux plus aller nulle part. »

Deux semaines plus tard, elle mourait. Les photos que j’ai prises ont fait la couverture de beaucoup de magazines : Paris Match, Queen, etc.

- Le Corbusier, 1955, Paris.

Le Corbusier, chez lui à Paris 1955
©Willy Rizzo

Il partait pour l’Inde, il avait plus de travail à l’étranger qu’en France et en était un peu amer
à l’époque. Je suis arrivé chez lui très réceptif et ébloui par son oeuvre. Son appartement
n’était pas décoré mais très graphique. Il connaissait le travail, on voyait que c’était un
professionnel de la sculpture, de la peinture ou de la photo. Il a donc été très coopératif.

WILLY RIZZO, Designer

« Imagination et fort style moderne, qui se joint très bien avec tout autre environnement » définit le style italien des années 1965-1980 dont Willy Rizzo se revendique.

- Comme le raconte si bien le designer, tout commence dans un salon de coiffure, situé Piazza di Spagna
à Rome, à la fin de l’année 1966. Pendant que sa femme Elsa se fait coiffer, ils discutent tous
les deux de leur installation en Italie, où leur carrière respective les amène si souvent. Willy
aime ce quartier, il demande au coiffeur s’il y a, à proximité, une agence immobilière. « Bien
sûr, juste au coin de la rue mais vous aurez besoin d’un miracle pour trouver un
appartement ». Et le miracle s’est produit sous la forme d’un deuxième étage occupé par un
fabricant de chemises avec vue sur la Piazza di Spagna. C’était un local commercial d’une
pièce très abandonné sans arrivée d’eau et pratiquement inhabitable. Il signe sur le champ un
contrat de location de six mois et retourne triomphant au salon de coiffure, le tout en 45
minutes.

Avec un groupe d’artisans du quartier, Willy transforme ce local en appartement. Il veut des
murs bruns et or, une cuisine toute couleur d’argent, des sols et des plafonds noirs. Ensuite, il
conçoit des meubles : sofas, tables basses, consoles, meubles hi-fi et tout le reste. Le résultat
est très chic.
Willy Rizzo n’a jamais eu l’intention de devenir un designer de meubles, simplement ses amis
ont vu ce qu’il avait fait dans son appartement et sont tombés amoureux de son mobilier. Et
comme il avait beaucoup d’amis dans la mode, le cinéma, les commandes affluèrent. L’un de
ses premiers clients est Ghighi Cassini, chroniqueur social du journal American Hearst qui
inventa la formule « Jet set » pour décrire l’univers et le style de vie que Fellini a immortalisé
dans la Dolce Vita.

Cassini souhaitait un appartement moderne dans un Palazzo classique. Willy Rizzo a toujours
aimé les belles choses, les belles antiquités, il a su créer un mobilier contemporain qui
s’intégrait parfaitement avec l’ancien. Cette commande en a appelé d’autres, de toute la jet
set et haute société italienne fortunée. De célèbres playboys comme Rodolfo Parisi, Gigi Rizzi
et Franco Rapetti ont fait également partie de sa prestigieuse clientèle, tout comme les
réalisateurs Vicente Minnelli, Otto Preminger. Salvador Dali lui a commandé plusieurs pièces
ainsi que Brigitte Bardot pour l’intérieur de la Madrague à Saint-Tropez
.

- Il a meublé des
appartements d’aristocrates dans le Palazzo Borghese et le Palais Ruspoli. Le style Rizzo
marquait une époque. Considéré comme le designer de la Dolce Vita, il l’incarnait aussi.
La demande était telle qu’en 1968, il décide de monter sa propre société. Il installe ses
établissements à l’extérieur de Rome, à Tivoli où son équipe passe de 8 employés à 150. Les
années suivantes il crée plus de 30 meubles, tables en acier avec plateau en travertin, lampes
de table en bronze, tout fait main. Ses meubles sont contemporains dans le style et toujours à
base de matériaux naturels et nobles comme le bois, le marbre, l’acier inoxydable, le laiton, le
sanglier
. Il ouvre une boutique Willy Rizzo, rue du Faubourg Saint-Honoré, ensuite plusieurs
en France et en Europe ainsi que des points de vente à New York, Miami et Los Angeles. Ses
créations sont publiées dans de nombreux magazines et font au moins quinze fois la
couverture de Maison et Jardin.

- En 1978, Willy vend et retourne à son premier amour, la photo. « Je n’ai jamais essayé de
devenir un businessman et je commence à m’ennuyer. Ma vie bohème de photographe me
manque », dira-t-il.

Durant ces 10 années, Rizzo, grand admirateur de la sophistication de Mies van der
Rohe, du Corbusier et de Ruhlmann, a développé un style très facilement reconnaissable
aujourd’hui. Ces pièces ont des lignes simples avec des formes géométriques bien marquées
dans des matériaux minutieusement choisis, marquetés en chrome et laiton. Il est toujours
resté fidèle à l’utilisation traditionnelle des matériaux propres aux artisans, évitant de rentrer
dans le système de la production de masse et le plastique qui était dans l’air du temps.
Le style a d’abord été défini par ses clients et les intérieurs à décorer. Le confort, la solidité et
la praticité sont également des éléments importants. C’est ainsi que les sofas modulaires
étaient luxueusement recouverts de peau et équipés d’un panel de contrôle qui commande la
lumière et le volume de la stéréo. Les portes de son appartement s’ouvraient et se fermaient
en claquant dans les mains. Et les tables basses étaient dotées d’un bar.
Comme on a pu dire que ses photos sont belles car elles ont une simplicité rare, on peut dire
que ses meubles fonctionnent parfaitement dans des décors contemporains car ils ont une
simplicité élégante et une raison d’être.
L’originalité de ses meubles vient de son indépendance de créateur qui n’a jamais copié ou
collaboré, ce qui explique ce style marquant et si différent.
Certains de ses meubles ont été exposés à New-York au Metropolitan Museum, plus
récemment à la galerie Mallett sur Madison et à Londres chez Paul Smith. Ses photographies
ont été publiées dans le livre Star Society en 1991, chez Schirmer-Mosel, et dans Mes Stars,
chez Hachette-Filipacchi en 2003, en attendant une exposition consacrée à des photos de
guerre au Musée Niepce à Chalon-sur-Saône.

INTERVIEW WILLY RIZZO, Designer

- Comment est né cet intérêt pour le mobilier jusqu’à se lancer dans la création et le
design ?

Comme pour la photographie, j’essaie de faire en sorte que mes meubles aient une
originalité, quelque chose en plus, un gadget parfois.
J’aime mon travail : les photos me donnent une satisfaction rapide, surtout maintenant avec le
numérique. Pour le design, c’est beaucoup plus long. Quand le dessin millimétré est prêt, il
faut un long moment pour apprécier le meuble. Entre l’idée du meuble et la production finale,
plusieurs mois se passent. Une fois fini, il demande toujours quelques corrections visuelles, car
je suis avant tout un visuel. Je suis un photographe qui fait des meubles.

- Comment qualifieriez le style Rizzo ?

Les meubles que je crée, on les aime ou on ne les aime pas mais ils sont originaux. Avant, il y
avait les meubles suédois, mais ils ne me convenaient pas, ni en confort ni en lignes. C’est
pourquoi j’ai créé mes meubles. En 1967, mon style a marqué un grand changement en Italie
dans les lignes, puis très vite j’ai vendu mes meubles en France, en Amérique et en Europe du
Nord.
Toute physionomie d’espace donne l’idée d’un meuble différent. Par exemple dans
l’appartement de mes amis Cassini, une pièce était ronde alors j’ai créé ma première table
ronde.

- Que deviennent aujourd’hui les mobiliers Willy Rizzo ? Sont-ils toujours fabriqués ? Où les
trouve-t-on ?

Certains de mes meubles sont réédités en petites séries, parfois avec de légères modifications
dues à l’évolution de l’oeil. On les trouve à New York, chez Mallett, à Londres, chez Paul Smith
et à Monaco, à l’Opera Gallery.
Nous combattons les contrefaçons et les copies, avec l’aide, heureusement, des nouvelles lois.
Les copies sont souvent faites avec de mauvais matériaux et de fausses mesures. C’est
pourquoi mes meubles sont toujours accompagnés d’un certificat d’authenticité.

- Dans ce domaine aussi, avez-vous encore des envies de créer ?

Oui, nous avons un bureau d’étude où nous venons de créer une nouvelle lampe, une
commode, une table de chevet et pour Mallett, un cadre.

Commentaire de trois meubles

- TRG

TRG
©Willy Rizzo

Table Ronde Tournante en laque avec une vasque en acier inoxydable ou en laiton, 1969.
En 1969, cette table a été créée pour l’appartement de Gighi Cassini au Palais Torlogna ; la
pièce était ronde, alors j’ai fait une table ronde et des canapés ronds.

- Lamp-Q et Lamp-RO
Lampe en acier inoxydable, intérieur en cuivre, avec rhéostat, 1970.
Love-lamp, parce que la lumière est favorable au flirt. Elle est aussi progressive.

Lamp Q et Lamp RO
©Willy Rizzo

- TP-EL
Table de salle à manger elliptique, avec base elliptique en travertin romain, finition en acier
inoxydable, 1971
Je trouvais la table trop lourde et j’avais envie de travailler sur la forme de l’ellipse. Telle une
colonne romaine qui est plus large à son sommet qu’à sa base, j’ai voulu alléger la forme de
cette table à manger par un effet optique.

Quelques citations

- Jack Nicholson (septembre 2002)
€J’ai rencontré Willy à Milan lors d’un dîner organisé par... Playboy Magazine ! Depuis, nous
sommes devenus d’excellents amis. De plus, Willy « looks just like my father ». Nous nous
rencontrons régulièrement, et nous plaisantons sans cesse. Je le provoque tout le temps sur les
paparazzi. (« I tease him all the time, I make fun about him and his paparazzi way »). J’aime
dans les photos de Willy une certaine touche française, notamment dans la direction
artistique. Je le considère comme un immense photographe et j’admire non seulement son
oeuvre mais aussi sa carrière.
J’éprouve un grand respect pour mon ami Willy ».

Jack Nicholson à Saint Jean Cap Ferrat, 1996
©Willy Rizzo

« 

- Lenny Kravitz
« Mr. Kravitz describes this low-slung look of this contemporary designer’s furniture as « very
strong, very masculine and really funky ». Picture display a coffee-table designed by Mr. Rizzo
with a built-in bucket for chilling champagne. »

Le Grimaldi Forum Monaco

Lieu de toutes les cultures !
- Un lieu, des expositions.
Entre ciel et mer, le Grimaldi Forum Monaco est le théâtre d’exception d’une programmation
culturelle, articulée autour de trois axes forts : expositions, musique et danse.
Chaque été, le Grimaldi Forum Monaco produit une grande exposition thématique, consacrée
à un mouvement artistique majeur, à un sujet de patrimoine ou de civilisation, à tout sujet où
s’exprime le renouvellement de la création. Une occasion de mettre en valeur ses atouts et ses
spécificités : offrir un espace de 4000m2 pour créer en toute liberté, mettre au service de la
scénographie les outils technologiques les plus performants, s’appuyer sur les meilleurs
spécialistes dans chaque domaine afin d’assurer la qualité scientifique de ses expositions.

Cette alchimie a déjà fait ses preuves au travers des grands succès rencontrés dans la presse
et auprès du grand public :
· « AIR-AIR » en 2000,
· « Chine, le siècle du 1er Empereur » en 2001,
· « Jours de Cirque » en 2002
· « SuperWarhol » en 2003,
· « Impérial Saint-Pétersbourg, de Pierre le Grand à Catherine II » à travers les collections
du musée de l’Ermitage et de l’Académie des Beaux-Arts en 2004
· « Arts of Africa » des Arts Traditionnels à la Collection Contemporaine de Jean Pigozzi
en 2005,
· « New York, New York », 50 ans d’art, architecture, cinéma, performance,
photographie et vidéo en 2006
· « Les Années Grace Kelly, Princesse de Monaco » en 2007
· « Reines d’Egypte » en 2008
· « Moscou : Splendeur des Romanov » sera la grande exposition de l’été 2009, du 11
juillet au 13 septembre.
Le Grimaldi Forum Monaco collabore avec les plus grandes institutions culturelles du monde –
musées, fondations et galeries – qui saluent cette réussite par le prêt d’oeuvres majeures.
Fort de sa double vocation qui en fait sa particularité, le Grimaldi Forum Monaco est à la fois
un centre de congrès et d’exposition qui accueille une centaine d’évènements professionnels
par an (congrès, salons, conventions…).
Durant la période des fêtes de fin d’année et pour la deuxième année consécutive, le Grimaldi
Forum a installé un rendez-vous thématique « Place des Arts ». Exposition et conférences sont
proposées au public en libre accès. Après la Manufacture de porcelaine de Sèvres, le Grimaldi
Forum a consacré sa "Place des Arts" à Baccarat.
Au printemps, traditionnellement c’est la photographie qui est à l’honneur. Après Doisneau,
Harcourt, c’est donc Willy Rizzo, photographe et designer, qui sera exposé du 19 février au 9
avril 2009 sous la Grande Verrière.
La scène de la Salle des Princes, le plus grand auditorium de la Principauté de Monaco avec
ses 1800 places accueille régulièrement des comédies musicales comme Grease, des ballets
internationaux comme ceux du Kirov ou le Bolchoï, le Ballet de l’Opéra de Paris, des artistes
pop rock, tels que Norah Jones, Mickey 3D, Rokia Traoré, Lou Reed, Black Eyed Peas. Ecrin
naturel pour les entités traditionnelles de la culture monégasque : les Ballets de Monte Carlo,
l’Orchestre Philharmonique et l’Opéra de Monte Carlo qui avec un plateau scénique de
1000m², l équivalent de l’Opéra Bastille peuvent offrir des grandes productions.
L’agenda du Grimaldi Forum Monaco reflète cette diversité et cette ambition intacte de
rassembler au- delà des clivages toutes les formes d’expression artistique et le monde de
l’entreprise, pour inviter un public toujours plus large à s’ouvrir sur le monde au travers du
« prisme » de la Principauté.
Le Grimaldi Forum Monaco, c’est :
35 000 m² d’espace d’exposition et de réunion :
- Trois auditoriums : la Salle des Princes (1800 places), la salle Prince Pierre (800
places), et la salle Camille Blanc (400 places).
Dont 10 000m² d’espaces d’exposition
- L’espace Ravel, 4180 m² dont 2 500 m² sans pilier
- L’espace Diaghilev, 3 970 m²
Avec un chiffre d’affaires de 13M €, un budget de 4M € pour la culture dont 2,5 M € pour
l’« exposition estivale ».
151 collaborateurs permanents, 46 métiers.
Depuis octobre 2008, le Grimaldi Forum est certifié ISO 14001 :2004 (management
environnemental).

Informations pratiques

- WILLY RIZZO
- Photographe et designer
- Du 19 Février au 9 avril 2009
- Grande Verrière
- Grimaldi Forum Monaco
- Tous les jours de 12h à 19h
- Accès libre et gratuit

INFORMATIONS PRATIQUES
L’exposition « Photos & Design »
Produite, organisée et scénographiée par le Grimaldi Forum Monaco
Commissariat : Alfonso Ciulla
Régisseur : Thierry Vincent
Lieu : Grande Verrière du Grimaldi Forum Monaco
10, avenue Princesse Grace - 98000 Monaco
Site internet : www.grimaldiforum.mc
Horaires : tous les jours de 12h00 à 19h00
Entrée gratuite

pub