Créé en 2010 et partagé par les deux artistes à demeure, David Galimant (5kop/St-Cop/Cinq hops/ hop hop hop hop hop) et Nicolas Pennaneac’h (Asile), l’atelier Keskon Fabrique a été inauguré le 24 septembre 2011.
Puisant leur inspiration de la rue et de ce qu’elle leur met sous la main, les artistes du connectif KKF fondent leur travail sur le ramassage d’objets et leur détournement pour en révéler une seconde vie. Ils œuvrent à dévoiler l’esthétique brute, primordiale, graphique, mobile ou même sensitive de l’objet à travers ses qualités primitives. Les objets se révélent remarquables pour ce qu’ils sont et ce qu’ils vont devenir au cours de leur assemblage.
Le changement de regard auquel les artistes invitent fait partie de leur démarche artistique : il induit une interaction avec le public qui entre directement dans la proposition artistique tournée vers les aspects sensibles de l’objet. L’originalité de cette approche humaine et participative tient dans un singulier rapport à l’art, simplifié et réintégré dans la vie et dans ce qui vit à nouveau. Dans l’objet, dans sa sensation, dans le regard, en soi.
Leur création couvre trois champs : l’art, l’art-design (ou art-utile) et la création d’univers. Ces champs – qui s’imbriquent et s’influencent – questionnent régulièrement chez les artistes la limite entre les disciplines.
La rue, à la fois source d’inspiration et lieu d’investigation, leur a donné leur nom : longtemps les passants ont poussé la porte de l’atelier pour leur demander « mais qu’est-ce que vous fabriquez ? » !