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Stéphane Guiran

Stéphane Guiran est né en 1968 en France, dans le Var. Il vit et travaille à Eygalières (Bouches du Rhône). Essec de formation (1991), il est d’abord directeur artistique pendant dix ans avant de changer de vie en 2001 pour se consacrer à la sculpture.
Jusqu’en 2011, il réalise principalement des œuvres à partir de lignes d’acier. Durant cette période, son travail épuré est inspiré par la calligraphie et les haïkus japonais, et cherche à relier écriture et sculpture.
Il rejoint la galerie Alice Pauli en 2012, à Lausanne, avec une première exposition personnelle. Il explore dès lors d’autres médias. La photographie, le dessin, et surtout le verre, le cristal et les pierres cristallines qui prennent rapidement une part prépondérante dans son travail. Ces matériaux le conduisent à des formes plus organiques, largement inspirées par son lien intime avec la nature. Il parcourt le cristal sous différentes expressions, notamment en tant que rebut et matière recyclée, à travers son travail sur le calcin (débris de l’industrie du cristal).
A partir de 2016 ses œuvres explorent l’espace par-delà les limites traditionnelles de la sculpture. Elles visent à impliquer le public pour qu’il prenne part à l’œuvre en la ressentant par son caractère poétique et immersif. Ses installations font résonner les matériaux, le son, l’image, la lumière et l’écriture dans une recherche libre autour de l’intériorité, de la reconnexion à soi, de la place de l’homme au sein du vivant, du recyclage et de la transformation des déchets.
Il créé pour la saison 2017 du Domaine de Chaumont-sur-Loire Le nid des murmures. Cette œuvre marque un tournant dans son parcours. La répétition d’objets identiques et d’un geste de pose pendant des semaines deviennent une signature de son travail, qui prend un caractère méditatif. Il fait appel dans le choix de ses pierres cristallines aux savoirs ancestraux de guérison et invite le public à vivre une expérience intérieure.
En 2018 la galerie Alice Pauli lui consacre une seconde exposition personnelle où il présente la série Les Jardins Rêvés, dans laquelle il transforme les déchets de l’industrie du cristal et les faisant dialoguer avec les cristaux créés par la nature. Il crée également l’installation Le chant des possibles pour la Fondation Fernet Branca.
Il participe en 2019 à la Biennale de Tsukuba au Japon où il présente pour la première fois Le rêve des neiges éternelles, série de sculptures sur la fragilité et l’éphémère du vivant face aux choix des Hommes. Il écrit par ailleurs une fiction poétique qui sert de trame à l’exposition personnelle Les mers rêvent encore, organisée par le centre d’art Campredon à l’Isle-sur-la-Sorgue, en 2020. Cette exposition est conçue comme une œuvre totale et immersive, où les visiteurs traversent des scènes de la fiction poétique comme autant d’installations qui les mènent vers eux-mêmes. Dès lors, l’écriture devient le point de départ de ses créations, en ouvrant par la narration un espace imaginaire au spectateur.
Son travail est présenté en 2021 à la Biennale de Saint-Paul-de-Vence. Il écrit un roman mettant en scène le lien entre les Hommes et les Ormes. Ce texte est à l’origine de plusieurs créations autour des Ormes et de leur mémoire, dont Le chant des Ormes, installation présentée au Domaine de Chaumont-sur-Loire en 2022, œuvre à la fois littéraire, visuelle et musicale, réalisée en collaboration avec le musicien Piers Faccini. Cette création, inspirée par la maladie qui a fait disparaître la plupart des Ormes, nourrit un message d’espoir et de résilience autour du fait de continuer à croire en demain, malgré les nuits que nous pouvons traverser.
En 2022, il approfondit la notion de réparation et de guérison qui était déjà présente dans son travail depuis des années. Il est retenu dans la sélection des lauréats du prix Pujade-Lauraine, visant à rapprocher art et santé. Par ailleurs il reçoit le prix Paul Niclausse 2022, attribué chaque année à un sculpteur par l’Académie des Beaux-Arts.
Pour 2023, il poursuit ses recherches sur la guérison des êtres avec la série des Répare-Rêves, et initie une nouvelle création, La nuit est une page blanche, avec l’artiste Katarzyna Kot, autour de la réparation de notre vision de demain.

Pour en savoir plus, allez sur le site de l’artiste

Source texte site de l’artiste guiran.com/
Photo de Une ©DR

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