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Véronique Champollion et les Bains d’Art (1/3)

Peut-être avez-vous entendu parler d’Art Mobil, à propos de leur activité princept :
les « Bains d’art » ? Chaque année a lieu à Antibes une « rencontre » de sculptures
flottantes ; une centaine d’artistes dont Véronique Champollion, toujours très active et de nombreux… « amateurs » d’art y participent.

Bains d’art, opération 2009, vue de la plage.

A l’origine, Art Mobil est d’abord une association d’artistes de la région niçoise, née
à la fin des année quatre vingt dix. Elle se définit comme… –du moins son ancien
président Jean Claude Lemalin- la définissait ainsi :

« un groupe d’artistes que l’on peut voir un peu partout, dans la musique, la peinture, sculpture, poésie visuelle, vidéo, et bien d’autres représentations en divers lieux, Asie, Milan, Savona, New-York, sous le soleil d’Antibes, dans des galeries très très privées, dans les mains de nos lecteurs »...

A côté de ce rendez-vous annuel et d’un certain nombre d’installations réalisées
dans différents lieux à l’étranger, cette association multiplie les événements
conviviaux et artistiques, mêlant performances, expositions d’œuvres et rencontres conviviales. Elle est présente de plus dans de nombreuses foires ou lieux d’exposition [1] , en France, en Suisse et en Italie, mais également à Hong Kong.

Art Mobil, Mesclun, 2005

Elle édite également une revue d’art, la Revue Art Mobil, une revue au tirage
épisodique et aléatoire.

Revue Art Mobil n°21 avril 2004 : Carnaval marin

Jean-Claude LeMalin, son ancien président

Formé à l’école des Arts appliqués de Paris, en cours du soir, de son vrai nom Jean- Claude Ferua, Jean-Claude LeMalin a travaillé et vécu dans les années 80
en banlieue parisienne dans nombre de squats d’artistes. Son travail a cependant
été reconnu et exposé dans des lieux institutionnels, comme lors des expositions La caravane passe au musée d’art contemporain de Nice (1991), La femme enfin au musée des Jacobins de Toulouse puis au musée du Luxembourg, à Paris, ou encore lors de Monument aux oiseaux, à la fondation Contatto Europa, Milan. Ses sculptures de polystyrène peintes à l’acrylique et vernies ne sont pas sans rappeler les figures carnavalesques chères au Carnaval de Nice.

© Champollion
Jean Claude LeMalin, Sculpture flottante, 2002

Lui-même les présentait plutôt comme des ex-votos contemporains !

« L’acte d’appropriation du tourisme maritime est lancé par Art Mobil, et avec lui, toutes les questions sur la colonisation de l’espace géophysique de l’eau. Ces sculptures posées sur l’eau soulèvent ainsi de nouveaux critères du Beau. Critères du domaine des arts. Les critères de réussite de l’œuvre sont vulgairement, en premier lieu : " tu flottes ou tu ne flottes pas.", ce qui simplifie la notion de Beau dans l’art contemporain, la première réussite induit la beauté dans l’œuvre, et cela même au péril des requins ou des sous-marins américains espions, nombreux en Méditerranée. La seule présence sur l’eau de la sculpture est la beauté du geste artistique. Un critère simple, à la dimension de la vie première de la planète : l’eau. Partant, Art Mobil propose les bains d’art, avec de véritables œuvres de musée, pour le plaisir de nos nombreux touristes venus nous saluer. »

JC LeMalin, juillet 2001

Durant les années 2000, jusqu’à sa disparition en 2009, il s’est consacré à
l’organisation des "Bains d’art". Toujours antibois de cœur, on pouvait voir son travail dans différents lieux sur la Côte, à Nice, à la galerie du Lundi ou à Galerie Art7, à Monaco à la galerie Kamil, à Vallauris, à la Fondation Sicard-Iperti et à l’Atelier 49 et bien sûr à... Antibes.
Ses dernières expositions auront lieu au Jardin du Val Rahmeh à Menton en 2002,
en Italie au Musée de Pieve di Teco, à la Galerie Casa di Toleranza, à Milan (2002)
et à la Piscine Solari, toujours à Milan, avec Alpi, Champollion et Moya.

© E.Szabo
Jean Claude LeMalin dans son atelier en 2009

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