Du barreau aux planches

Avocate au barreau de Nice depuis 1990, Olivia Chalus est une enfant de la balle. Mais depuis toute petite, elle a une passion pour le théâtre : « J’ai passé plusieurs mois au conservatoire lorsque j’étais lycéenne. Mais je n’avais pas persévéré explique l’avocate qui a repris le chemin des planches il y a quelques années grâce à l’initiative d’un professeur formidable, Philippe Martin ». Le goût du théâtre, l’envie d’en faire et d’en jouer et le plaisir de se replonger dans les textes classiques ont inéluctablement motivé son choix.

Olivia Chalus (à gauche) aux côtés de Brigitte Brouchon

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Une leçon de vie

En attendant les représentations, les répétitions se sont succédé à l’Espace Associations Garibaldi, puis au Théâtre du Port, où la pression bat son plein comme pour les procès. « On fait des répétitions le soir, plusieurs fois par semaine, cela demande beaucoup de travail ». Depuis le mois de juillet, les acteurs planchent sur cette même pièce. Pour évoquer son rôle sur scène, elle fait référence aux mots d’Oscar Wilde : « j’adore être acteur, c’est tellement plus vrai que la vie ». C’est là qu’elle a appris que le théâtre était un outil de relation. Plus que jamais il nécessite la présence des autres. Parmi eux, quelques-uns de ses collègues de travail. Et si, pour l’instant, ils ne sont pas tous au courant de sa carrière d’actrice sur les planches - « j’ai mis des affiches à l’ordre des avocats, donc ça commence à faire parler » - c’est juste une question de temps.

Exutoire

Le fait de jouer dans une pièce humoristique Ils s’aiment !, qui caricature les affres du quotidien de la vie d’un couple, au bord de la rupture, se révèle être un très bon exutoire. « Chaque sketch est un grand moment de bonheur intense » confie-t-elle. Et lorsqu’on lui demande si elle appréhende désormais les critiques de théâtre, elle répond : « On ne peut pas toujours être parfait, je suis avant tout une amatrice. J’essaie de faire de mon mieux, mais parfois on est loin d’être irréprochable ». Preuve en est, qu’attendre que le rideau se lève, pour se retrouver face au public, appartient bel et bien à une autre dimension.