| Retour

Philippe Bresson : « J’essaie de donner un sens à mon métier »

IMG/jpg/les_4-ipn_2.jpg IMG/jpg/le_banc_public.jpg IMG/jpg/la_table_venitienne.jpg IMG/jpg/la_tb-358_2.jpg IMG/jpg/la_table_venitienne_2.jpg IMG/jpg/table_renversee.jpg IMG/jpg/l_aile_de_raie.jpg IMG/jpg/la_table_orange.jpg IMG/jpg/la_murene.jpg IMG/jpg/la_table_renversee_2.jpg IMG/jpg/la_murene_3.jpg IMG/jpg/la_murene_2.jpg IMG/jpg/l_atoll_bleu.jpg IMG/jpg/l_atoll_bleu_2.jpg IMG/jpg/l_atoll_bleu_3.jpg

Comment avez-vous démarré dans le bois ? C’était une passion ou une vocation ?

J’ai toujours été attiré par le travail manuel. Quand j’étais petit, je travaillais déjà chez un menuisier. Lors du montage, j’utilisais des clous pour fabriquer des éléments avec des chutes de bois. Mais ma véritable vocation d’ébéniste est née dans ma classe, à l’école Freinet. C’est une pédagogie assez particulière mais qui m’a séduit. Mon goût pour l’art a commencé dans cet établissement.

En quoi consiste votre travail ?

Mon travail est issu de l’ébénisterie classique. Mais contrairement à mes précédents travaux, où le bois annonçait la forme, mes créations sont réalisées à l’aide de métaux. J’essaie de donner un sens à mon métier en mêlant l’ébène, les formes et les couleurs. Je récupère plusieurs formes de métaux chez un ferrailleur puis je le mets en situation. Les matériaux bruts forment un contraste saisissant avec l’ébène dans mes tables basses. Elles s’apparentent à des sculptures. Dans mon travail, je ne fais que des pièces uniques : je ne fais ni réplique, ni représentation.

Pourquoi avez-vous choisi de travailler sur des tables basses ?

J’ai fait différents mobiliers en création depuis vingt-cinq ans. C’est un projet qui date de deux ans, entre la méditation et le travail. Je savais que je devais réaliser neuf tables. J’ai essayé de faire un maximum de coloris. Le principe d’adopter des morceaux de métaux glanés au hasard m’a séduit. Je voulais changer un peu des piètements classiques ou du mobilier. Je les travaille de manière à leur donner une seconde vie. J’utilise la sensibilité du bout de métal pour qu’il devienne un véritable objet de contemplation.

Vous avez obtenu l’année dernière le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant), est-ce une reconnaissance ?

C’est à la suite d’une mission économique à Shanghai, où je devais exposer, que je l’ai obtenu. Je suis désormais aux côtés de références telles que Lalique, Baccarat ou Hermès qui ont une histoire et un savoir-faire. Le regard des autres a un peu évolué suite à cette gratification. C’est un peu un tournant dans ma carrière. Ça m’a redonné un coup de fouet. Je vais essayer de faire toujours plus dans mes créations.

L’artiste expose sa série de neuf tables basses les 12,13 et 14 octobre dans le cadre de portes ouvertes dans l’atelier situé au 48 rue Beaumont, à Nice.

Crédit Photo : François Fernandez

pub