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Fin de cet événement Juillet 2018 - Date du 20 juin 2018 au 7 juillet 2018

Martine Orsoni chez Laure Matarasso

Née à Antibes dans une famille de peintres, Martine a toujours eu un crayon ou un pinceau à la main. De tempérament plutôt réservé, elle se laisse aller à ses rêveries. Créative, elle écrit des histoires, des nouvelles, fait des livres qu’elle illustre de petits personnages qui lui ressemblent.
Sa voie était tracée, elle fait naturellement les Beaux Arts de Marseille Luminy, une école cosmopolite où elle rencontre des étudiants japonais, iraniens, brésiliens...

My little buddy, 2002

Un nouvel univers s’ouvre. Fascinée par la culture japonaise, elle se plonge dans les romans japonais du XII éme siècle jusqu’à nos jours, découvre la peinture, la calligraphie, les estampes, les finesses incomparables de ses artistes, leur philosophie, l’importance et le sens de chaque geste. Elle apprécie particulièrement leurs tableaux dépouillés, stylisés, les grands aplats de couleur vive, leurs perspectives profondes. Elle adopte leur façon de travailler, de préparer ses dessins par des carnets de croquis.

Quand elle se rend enfin au Japon en 2007, elle voit que tout ce qu’elle avait imaginé et peint était réel. Son voyage avait été rêvé...

À Luminy à l’époque, la figuration est mal vue. Heureusement trône au milieu de l’Ecole, une grande nana de Niki de Saint Phalle. C’est Martine qui a été choisie pour la restaurer.
En 1975, invitée à la Villa Médicis avec son oncle l’écrivain Georges Sala par Jean Leymarie, elle se passionne pour l’art roman et médiéval. Plus tard, la découverte à Villeneuve lez Avignon du Couronnement de la Vierge d’Enguerrand Quarton, va la marquer. C’est à partir de là que la représentation religieuse traverse son œuvre. Elle voue aussi une tendresse particulière à Sainte Rita, patronne des niçois, et son travail des ex-votos est dû en partie à son ascendance corse.

En 1979, l’emballage en polystyrène d’une radio qu’on lui offre, va ouvrir la voie à de nouvelles recherches.

Martine fait le ménage, 2004

Cette matière ultra légère d’un blanc immaculé la fascine. Elle fait sa chasse au trésor dans les poubelles industrielles, joue avec divers emballages thermoformés qui lui inspirent des personnages où dominent toujours ses petites filles aux grands yeux curieux.

Les emballages associés, découpés, collés sont ensuite recouverts d’une peau pour les protéger et les solidifier avant d’être peints de couleurs vives (pour les grandes œuvres, le polyester est projeté). Un travail jouissif et grandiose pour lequel elle doit manipuler ses sculptures légères comme de grands jouets qu’elle peut déplacer toute seule. Elle doivent être, dit-elle : « molles, flottantes et lumineuses comme dans un rêve éveillé ».

Rosa II, à Zigofolies,1989

En 1984, avec Luc, son compagnon, artiste aussi, elle s’installe à Saint Paul de Vence dans une jolie petite bâtisse, un ancien moulin entouré d’arbres et de serres où les horticulteurs cultivaient des roses, des pivoines (origine sans doute de la présence de ses sculptures de pots de fleurs où les fleurs se transforment en petites filles). Au village, ils s’installent dans un atelier boutique où passent de très nombreux amateurs d’art.

En 1996, elle réalise une centaine de céramiques dans l’atelier musée de Michel Ribéro à Vallauris où de nombreux artistes sont venus travailler dont Ben.

En 1987, l’architecte du grand parc d’attraction Zygofolies lui demande de réaliser sept grandes sculptures (jusqu’à sept mètres de haut) pour lesquelles elle devra diriger une équipe.

Travaillant sur place, ses personnages gigantesques très colorés...
Le regain de notoriété lui a valu de nombreuses expositions, séduit des collectionneurs du monde entier.

Chacune de ses peintures apparaît comme un collage, un rébus, un puzzle aux images récurrentes de petites filles, de cosmonautes (enfant, elle voulait être cosmonaute pour savoir « ce qui se passe la haut »), de Sainte Rita, Napoléon, Saint Antoine de Padoue, son petit chien Roudoudou, des danseuses (à Biarritz où elle a passé une partie de son enfance, elle s’est passionnée pour la danse), etc. Autant de personnages issus de son imagination, de son enfance ou de ses préoccupations immédiates. Elle raconte son univers par de petits flashs, dessine sa vie quotidienne : le ménage, l’amour.

L’entendre raconter ses toiles est un vrai plaisir.

Alain Amiel

Le Toréador, 1998
Eros, 2003
Et la caravane passe, 2004

Photo de Une : Martine devant la série de geishas, 2007
EXPOSITION MARTINE ORSONI
Peintures - Reliefs - Sculptures
Jusqu’au 7 Juillet 2018

Artiste(s)

Martine ORSONI

Née en 1959 dans la cité des roses à Antibes, Martine Orsoni est une artiste sensuelle, angélique et ludique. Dans ses sculptures et ses peintures, vous découvrirez principalement la Femme, représentée souvent avec humour dans quatre actes de sa vie : le ménage, la beauté, la cuisine et les loisirs. (...)

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