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EILEEN GRAY

LES PREMIE ?RES ANNE ?ES

9 aou ?t 1878. Naissance de Kathleen Eileen Moray en Irlande, dans le Comte ? de Wexford, pre ?s d’Enniscorthy dans le manoir de Brownswood.

En 1900, sa me ?re l’emme ?ne a ? Paris visiter l’exposition universelle.

En 1901-02, elle part a ? Londres ou ? elle fre ?quente la Slade School of Fine Arts, e ?cole de peinture pour jeunes gens de la high society. L’anne ?e suivante, elle se rend a ? Paris pour e ?tudier le dessin et s’inscrit a ? l’Atelier Colarossi puis a ? l’Acade ?mie Jullian.

En 1905, Eileen Gray rentre soigner sa me ?re a ? Londres. Elle y de ?couvre la laque chinoise de l’atelier de restauration de D. Charles ou ? elle est aussito ?t accepte ?e comme apprentie.

En 1907, elle s’installe 21, rue Bonaparte a ? Paris, dans un appartement du XVIIIe sie ?cle qu’elle conservera toute sa vie.

En 1909, elle voyage au Maroc avec Evelyn Wyld, une amie d’enfance, dans le but d’apprendre a ? fabriquer des tapis a ? l’instar de da Silva Bruhns. Peu apre ?s, elle installe son atelier Parisien rue Visconti.

En 1913, elle expose ses laques au Salon des Artistes de ?corateurs.

En 1914, le couturier Jacques Doucet lui ache ?te son paravent a ? quatre feuilles « Le destin ». Par la suite, il lui commande diffe ?rentes pie ?ces de mobilier.

LES ANNE ?ES 1920
Eileen Gray a ? Roquebrune-Cap- Martin

En 1920, lors d’un voyage au Mexique, Eileen Gray visite notamment Teotihuacan (dont un plan figurera dans l’une de ses maisons me ?diterrane ?ennes.)

En 1922, elle inaugure sa boutique,
la galerie Jean De ?sert, au 217, rue du Faubourg-Saint-Honore ? a ? Paris, face a ? la salle Pleyel. Exposant au Salon d’Automne, elle y rencontre Robert Mallet-Stevens qui lui commande un tapis et un meuble pour la villa des Noailles qu’il construit a ? Hye ?res.

En 1923, elle est invite ?e a ? la XIVe exposition de la Socie ?te ? des Artistes de ?corateurs (SAD) et pre ?sente Chambre a ? coucher pour Monte-Carlo (ou Hall 1922). La me ?me anne ?e, Le ?once Rosenberg pre ?sente a ? la galerie de l’Effort Moderne une exposition consacre ?e a ? l’architecture hollandaise. C’est peut-e ?tre a ? cette occasion qu’Eileen Gray rencontre le jeune architecte d’origine roumaine Jean Badovici.

En 1924, Pierre Chareau invite Eileen Gray a ? exposer des objets dans son stand de la SAd. La revue hollandaise, « Wendingen » (en franc ?ais Tournant de ?cisif) qui est proche du mouvement De Stijl, consacre un nume ?ro a ? Eileen Gray avec une introduction de Jan Wils et un article de Jean Badovici.

En 1926, « Maison pour un inge ?nieur » ne fait encore partie que de son œuvre projete ?e. C’est au Cap-Martin, a ? Roquebrune, qu’elle choisit un terrain qu’elle ache ?te au nom de Badovici, et commence a ? travailler a ? partir de maquettes et de plans. Elle e ?tudie la topographie, la trajectoire du soleil et le sens des vents.

En 1926-1929, elle suit le chantier de la villa de Roquebrune-Cap-Martin pour laquelle elle fait venir quelques meubles de la galerie Jean De ?sert. Elle en conc ?oit de nouveaux pour la villa et certains sont inte ?gre ?s dans les murs. Doue ?e d’un sens pratique, elle e ?labore une sorte de « mobilier de camping », escamotable et souvent a ? double fonction. Jean Badovici vient la conseiller quand son travail de re ?dacteur en chef Parisien lui en laisse le temps. La villa s’appelle E-1027 : e comme Eileen, 10 car le J de Jean est la 10e lettre de l’alphabet, 2 comme le B de Badovici, et 7 comme la 7e, le G de Gray.

En 1929, suite a ? la crise e ?conomique de 1929, elle ferme ses boutiques (Jean De ?sert et la rue Gue ?ne ?gaud). E-1027 a les honneurs d’un nume ?ro spe ?cial de L’Architecture Vivante.

En 1932, au bord de la route qui me ?ne a ? Castellar dans les Alpes-Maritimes, Eileen Gray commence la construction d’une seconde maison, « une maison a ? soi », qui ne ?cessitera deux anne ?es de travaux.

En 1934, elle conc ?oit des meubles pour cette maison qu’elle vient de terminer.

En 1937, elle pre ?sente Au pavillon des Temps nouveaux de Le Corbusier, son projet de Centre de vacances et de loisirs inte ?grant des bungalows pre ?fabrique ?s et de ?montables.

Dans les anne ?es 1946-1947, Eileen Gray qui s’attelle a ? la recherche de solutions face aux proble ?mes sociaux de son e ?poque, commence a ? travailler sur un Centre culturel et social et elle e ?labore le projet d’un Club ouvrier.

En 1956, Jean Badovici meurt a ? Monaco.

En 1960, La villa E-1027 est vendue a ? Mme Schelbert, une relation de Le Corbusier qu’il fait venir de Suisse.

En 1972, le paravent Le destin de la collection Jacques Doucet est vendu aux enche ?res a ? un prix record a ? Drouot, ce qui contribue a ? faire rede ?couvrir Eileen Gray et son œuvre. Elle est nomme ?e Royal designer for Industry en Angleterre.

En 1973, elle a droit a ? une re ?trospective du RiBA (Royal Institute of British Architects) a ? Londres, a ? une exposition itine ?rante aux Etats-Unis d’Ame ?rique et elle est e ?lue Honorary Fellow en Irlande.

Le 31 octobre 1976, Eileen Gray meurt a ? Paris.

En 2000, la villa E-1027 est classe ?e Monument Historique.

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