Soirée jazz à la Fondation Maeght

Retour aux sources. A l’occasion de la fête de Saint-Paul de Vence, la fondation Maeght renoue avec l’un de ses premiers amours, la musique. En effet, de 1965 à 1970, les fameuses « Nuits de la Fondation Maeght » ont accueilli dans la Cour Giacometti, ou dans les « structures gonflables » bon nombre d’artistes, et pas des moindres. France Merce Cunnigham, Albert Ayler, Terry Riley, Cecil Taylor ou encore Sun Râ… Tous se sont produits dans les magnifiques jardins de Hans Walter MÜller. Duke Ellington, de passage à la Fondation Maeght, y improvisa même son célèbre "blues for Miro" en 1966.

Duke Ellington et Aimé Maeght en 1966
©Archives Fondation Maeght

En hommage à ces grands jours, la Fondation Maeght organise le 12 août une soirée musicale jazz. La formation Laurent Mignard Duke Quintet sera à l’honneur. Fondé et conduit par Laurent Mignard depuis 2002, ce grand ensemble de 15 musiciens et musiciennes, explore les innombrables facettes de l’œuvre de Duke Ellington. La formation doit, en partie, sa naissance, au festival Jazz à Saint-Germain-des-Prés, qui a commandé à Laurent Mignard la recréation des musiques sacrées de Duke Ellington dans l’église Saint-Sulpice. Le succès fut immédiat. Sept ans plus tard, le Duke Orchestra sort son premier album, « Duke Ellington is alive » et reçoit le prix du Hot Club de France. D’une rare richesse, transcendant les styles et les époques, ses standards sont réinterprétés avec justesse sans pour autant tomber dans le mimétisme et avec créativité. La réputation du Duke Ochestra n’est donc plus à faire : Jazz à Vienne, Liban Jazz à Beyrouth, Guiness Jazz Festival à Cork, l’Alhambra à Paris, sans compter tous les passages à la télé et les articles laudateurs dans la presse…. Jamais l’héritage du Duke n’a trouvé autant d’écho sur la scène internationale ! Un « patrimoine diablement vivant, comme l’est celui de Miro  », selon Olivier Kaeppelin, directeur de la Fondation Maeght. Un film d’archives sera également projeté, le même soir, pour les plus nostalgiques…

Laurent Mignard © Photo Pascal Bouclier