Leçon de cinéma d’Istvan SZABO à la Cinémathèque de Nice ?

Programmation consacrés à la Francophonie

La visite d’Istvan Szabo s’inscrit dans le cadre de la programmation que la Cinémathèque de Nice consacre à la Francophonie, quelques mois avant le déroulement des VIIe Jeux de la Francophonie qui se dérouleront à Nice du 7 au 15 septembre 2013. Tunisie, Sénégal, Grèce, Egypte, Liban… Embarquez pour un voyage cinématographique à travers le monde avec une sélection de films issus de pays francophones : Un été à La Goulette de Férid Boughedir, Moolaadé d’Ousmane Sembene, Boogie de Radu Muntean, Femmes du Caire de Yousry Nasrallah, etc.

Istvan Szabo

Né le 18 février 1938 à Budapest, le réalisateur-scénariste Istvan Szabo est considéré comme le maître du cinéma hongrois, un des cinéastes les plus importants et les plus influents de sa génération.. Titulaire d’une soixantaine de prix internationaux (Oscar, Prix David di Donatello, Prix du Jury au Festival de Cannes, Ours d’argent…).

Après des études à l’Ecole Supérieure de Théâtre et de Cinéma de Budapest, il se fait remarquer, dès ses débuts, grâce à ses courts métrages : Concert, prix de la critique hongroise en 1961 et Toi, qui obtient une mention au Festival de Cannes en 1963.

Szabo réalise son premier long métrage en 1964, L’Âge des illusions, qui remporte le Prix d’Argent au Festival de Locarno. Ses longs métrages suivants, en particulier Père (Prix Spécial à Locarno en 1966) et Un film d’amour (1970) sont consacrés à l’enfance et à l’adolescence. Dans les années 1970, Szabo se penchera sur la génération de ses parents, avec, entre autres, 25, rue des Sapeurs et Contes de Budapest.

Son œuvre se caractérise par une lumière soignée, fruit d’une longue collaboration avec le chef opérateur Lajos Koltai qui débute sur le tournage de Confiance en 1979. Ours d’argent à Berlin, ce film assoit leur réputation internationale et vaut à Szabo sa première nomination aux Oscars.

Le cinéaste obtient une véritable consécration internationale avec l’Oscar du meilleur film étranger en 1981 pour Mephisto, interprété par Klaus-Maria Brandauer dans le rôle d’un acteur dévoré par l’ambition et l’amour du succès. Le comédien interprète les deux films suivant de Szabo, Colonel Redl, Prix du Jury à Cannes en 1985, et Hanussen, où il incarne un voyant extra-lucide. Avec ses deux films, le réalisateur reçoit, à nouveau, de nombreux prix internationaux.

En 1990, Szabo tourne pour la première fois en langue anglaise, La Tentation de Vénus, avec pour vedette Glenn Close. L’année suivante, il retourne au cinéma hongrois avec une œuvre plus intimiste, Chère Emma, l’histoire de deux jeunes femmes qui tentent de survivre dans Budapest après le communisme (Ours d’argent à Berlin).

Pour son deuxième film en langue anglaise, Sunshine, Istvan Szabo signe une grande fresque historique avec Ralph Fiennes qui réalise une véritable performance d’acteur en interprétant simultanément trois rôles différents. Avec Taking Sides, le cas Furtwängler, le cinéaste reprend le thème qu’il avait déjà abordé dans Méphisto, celui de la responsabilité de l’artiste face au pouvoir. En 2004, il réalise un film plus léger, Adorable Julia, avec Annette Bening en star flamboyante qui se refuse à quitter le devant de la scène. Pour ce rôle, elle obtient le Golden Globe de la meilleure actrice en 2005.