Le connectif KKF accueille le collectif La Machine en résidence

Le connectif KKF accueille, du 28 au 31 octobre 2012, le collectif La Machine en résidence autour de la pièce Le 20 novembre, de Lars Norén (mise en scène : Benjamin Migneco, comédien : Félicien Chauveau).

L’atelier Keskon Fabrique est mis à disposition de La Machine, comme lieu de travail, recherche et répétitions, afin de finaliser leur dernière création.
Poursuivant son but de connexion entre les artistes, toute discipline confondue, le connectif KKF a réalisé la scénographie de cette pièce.

Cette résidence sera ponctuée d’ouvertures au public :

 Dimanche 28 octobre 2012, 14 – 17 h et plus si affinités : Work in progress

Au premier jour de sa résidence à Keskon Fabrique, La Machine « s’expose » au public pour une présentation de leur création en cours de chantier : vidéo, extraits dirigés entre le comédien Félicien Chauveau et le metteur en scène Benjamin Migneco, échanges avec le public invité à entrer dans le processus de création et à faire part de ses réactions, séances de répétition ouvertes.
Tarif : Prix libre. 60 places, réservations possibles : 06 84 08 97 56 / 06 81 62 37 50

A la suite de cette présentation du spectacle à son état d’avancement, non achevé, les artistes du collectif la Machine auront deux jours pour orienter leur travail en fonction des réactions qu’auront exprimées les spectateurs. L’esprit du « work in progress » ou « ouverture de chantier en cours » est cher au KKF qui cherche à renouveler le rapport à l’art en invitant régulièrement le public à entrer dans le processus de création.

 Mercredi 31 octobre, 19 h 00 : Représentation Le 20 novembre, de Lars Norén.

Attention pour les retardataires : dernière entrée à 19 h 30. Durée : 1 h 12
Metteur en scène : Benjamin Migneco. Comédien : Félicien Chauveau
Scénographie : Connectif KKF / David Galimant, Nicolas Pennaneac’h

Pour sa sortie de résidence, le collectif La Machine présente sa dernière création Le 20 novembre, de Lars Norén, finalisée in situ à Keskon Fabrique.

« La seule chose qu’on m’ait enseigné intensivement à l’école était que je suis un perdant. J’intimide les gens. Vous vous êtes moqués de moi. J’en ai simplement fait de même avec vous, mais mon sens de l’humour n’est pas pareil au vôtre. » S.B.

Le 20 novembre 2006, dans la petite ville allemande d’Emsdetten, un jeune garçon de 18 ans, Sebastian Bosse, pénétrait armé dans son ancien lycée pour y abattre de sang-froid d’anciens camarades et professeurs, et se suicidait après avoir blessé neuf personnes.

LE 20 NOVEMBRE, c’est le titre du monologue que, quelques semaines plus tard, Lars Noren, metteur en scène et auteur suédois, écrit à partir du journal intime laissé par l’adolescent. Le théâtre de Lars Noren sonde les maux qui empoisonnent la sphère sociale, les mécanismes par lesquels notre époque parvient à transformer certains individus en « perdants », jusqu’à fabriquer des meurtriers.
Dans ce texte polyphonique, sondant un esprit blessé par ses pairs au point de nourrir une vengeance aveugle, la poésie se mêle au récit insupportable, clinique, d’un suicide programmé.

LE 20 NOVEMBRE, c’est aussi le constat terrible de nos échecs, de nos coupables lâchetés, d’un monde que nous sommes tous responsables d’avoir laissé devenir froid et dur comme le canon d’un revolver. Un regard clinique jeté sur la folie contemporaine d’une société où insidieusement derrière la succession anonyme des « faits divers » la barbarie finit par amenuiser les êtres.