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Bérengère Krief fait son one-woman show !

Bérengère Krief foule les planches du théâtre du Cours. Un spectacle drôle, plein de folie et d’énergie à découvrir d’urgence au cœur du Vieux Nice. La mise en scène est signée Yoann Chabaud, qui se cachait déjà derrière le dernier spectacle de Bérengère. Ce soir c’est la dernière, raison de plus pour se précipiter au guichet ! Quand le théâtre s’amuse ça donne ça…

On l’avait découverte dans « Nationale 666 the road to Elle », elle campait une demoiselle d’honneur, amie de la mariée, aux airs démoniaques , on la retrouve seule sur scène, en jeune fille « habitée ». Une pléiade de rôles déjantés dans lesquels la comédienne excelle et s’amuse ! Bérengère joue avec le public, l’interpelle, s’assoit sur ses genoux, le taquine… Une artiste aux multiples facettes qui séduit les garçons et exagère les travers des filles (mais peut-être pas tant que ça) pour mieux charmer les foules. Les filles s’y retrouvent et ne rient même pas jaune !

Le pitch ?

« Comment peut-on s’en sortir quand on a le physique de Barbie et la voix de GI Joe ? Il suffit de rentrer dans l’univers de Bérengère et vous verrez que… n’est pas poupée qui veut ! Un spectacle déjanté et décalé où Bérengère étale sur scène les différentes facettes de sa personnalité et, au final, se retrouve très proche d’une fille banale, à la différence près que Bérengère est… folle ! »

Tantôt amoureuse transie, tantôt candidate à la Nouvelle Star, mi-aguicheuse, mi-prétentieuse, mais toujours attachante.
Un physique d’adolescente dont elle rit : « Le gros suspense sur mon âge : j’ai 26 ans pas 16 ! »

Quand Bérengère se dévoile, ça donne un florilège de répliques choc : « J’aime bien roter », « Moi je suis Parisienne, alors oui j’ai la plus belle voiture, les plus beaux mecs, mais si on m’enlève tout ça, je suis comme vous les filles ! », « Je veux faire mon service militaire, dormir dans la case d’hommes virils, partager les douches… J’adore la vie en communauté ! », « Je suis désolée mais en 2009, vivre avec moins de 10 000€ par mois, je ne peux pas faire ! Les gens me disent souvent qu’ils n’arrivent pas à joindre les deux bouts : ben prenez-en qu’un ! »
Bérengère est généreuse, enfant, elle voulait aider les acteurs de La Petite Maison dans la Prairie, qui « avaient l’air si pauvre dans leur campagne », aujourd’hui elle partage avec son public ! Elle use de ses charmes et d’un humour caustique pour séduire le jury de la Nouvelle Star ou même son idole des jeunes : Justin Timberlake.
Elle discute, on écoute « bref : on échange quoi ! » Il ne faut pas se leurrer, on a toutes été ou croisé un jour une Bérengère…

Parisienne prétentieuse...
DR

Six questions à Bérengère Krief

Après deux spectacles et avant de la laisser filer décompresser, nous avons rencontré celle qui est tellement nulle en cuisine qu’elle est capable de rater une soupe de vermicelle, celle qui répète en famille : devant son chat et Dr House, mais avant tout une jeune comédienne dynamique qui vous collera un sourire sur le visage pour un petit bout de temps !

« Comment est venue l’idée et l’envie de faire un one-woman-show ?

J’adore tout ce qui est « one » depuis toute petite, j’imitais Elie Kakou, Eric et Ramzy… J’ai souvent répété que je voulais monter mon propre spectacle, même quand je suis arrivée à l’Ecole de théâtre, je vais faire un one, je vais faire un one… Mais j’avais très peur : l’idée d’être toute seule sur scène et tout ça… Et puis en janvier, j’ai pris une grande décision, je me suis dit ça suffit, donc j’ai fixé une date avec le café théâtre où je travaille (Le Bout à Paris), et me voilà inscrite pour le 24 juin ! Je me suis entourée de deux amis, deux humoristes, qui m’ont donné des textes. On s’est enfermés avec mon metteur en scène Yoann Chabaud et notre quinzaine de textes, on a classé, trié, retravaillé, remis en ordre et ça a fait ce spectacle là ! J’ai fait ma première à Paris et ce soir c’est la troisième fois que je le joue, la deuxième niçoise.

Justement on évoquait le théâtre parisien Le Bout…

On y fait des cours d’interprétation de one, c’est l’école du one-man-show Paris !

L’interprétation, c’est une passion depuis toujours ?

Complètement ! J’ai commencé très tôt, j’avais six ou neuf ans. J’en ai toujours fait, « en loisir », puis j’ai décidé d’en faire mon métier et de ne faire que ça de ma vie ! (rires)

Vous être toute une équipe, une sorte de troupe, il y a eu « Nationale 666 the road to Elle », « Asseyez-vous sur le canapé, j’aiguise mon couteau », ce spectacle…

On suivait les mêmes cours de théâtre avec Yoann à l’école du one-man-show, on a eu une bonne connivence, on nous a écrit un spectacle pour enfants que l’on joue à l’année à Paris, ensuite est venu « Nationale 666 » et puis mon one… On crée ensemble, on est un petit comité, chacun propose ses envies, ses idées, on s’aide les uns les autres, on aime surtout travailler ensemble. C’est hyper précieux ces affinités, c’est vraiment génial !

Comment on se sent alors après ce spectacle ?

Euh… Vidée ? Non je suis très contente parce que j’ai eu très peur pour la première, j’avais vraiment beaucoup de stress, j’étais insupportable pendant un mois avec mes amis et mon entourage et là j’ai eu beaucoup de plaisir à le faire. Un plaisir que je suis contente d’avoir trouvé là, puisque je ne l’avais pas eu pour la première ! J’ai douté sur le moment, je me suis dit que peut-être cet exercice n’était pas fait pour moi… Hier, il y avait des visages familiers, ce soir beaucoup moins voire pas du tout et l’ambiance était super !

C’est d’autant plus difficile de jouer dans ces petits théâtres où finalement il y a une très grande proximité avec le public ? On voit tout de suite si ça passe ou ça casse…

C’est vrai, mais là vraiment je n’ai pas à me plaindre ! C’est génial et en même temps c’est un exercice très difficile de jouer dans des petites salles. Dans les grandes : on amplifie le son, les gestes, mais on ne voit pas les gens, c’est anonyme. Là c’est différent, j’avais un mur de gens en face de moi !

Déjà des projets ?

Dans un premier temps dormir ! Puis des vacances un petit peu aussi pour me reposer. Ensuite, retour à Paris, aux spectacles pour enfants, on joue également « Nationale 666 » tous les vendredis au café -théâtre du Bout à 22h. On a aussi monté une troupe d’improvisation avec Yoann, Delphine (également présente dans « Nationale 666 ») et deux autres comédiens, et nous jouons tous les samedis dans le même café-théâtre. Peut-être même que je vais « caser » mon one-man dans tout ça… C’est déjà pas mal, ça fait pas mal de boulot. Cette année aura été l’année bilan, j’essaie plein de choses et c’est bien, ça fait du bien ! »

Non sans rappeler la carrière et la dérision d’une certaine Florence Foresti, Bérengère Krief marche résolument sur les pas des plus drôles des humoristes et c’est bien « tout le mal qu’on lui souhaite ! »

Mais aussi ’fan de Justin’
DR

Informations Pratiques :

- Mardi 28, Mercredi 29, Jeudi 30 juillet à 22h
- Théâtre DU COURS
- 5 RUE DE LA POISSONNERIE NICE
- 04.93.80.12.67

TARIFS
- 16€ / 10€ (étudiants, -26 ans, chômeurs, groupes, adhérents FNAC)

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