60e anniversaire du Prix Littéraire

Du 22 juin au 27 août derniers, les lecteurs des médiathèques de la région, ont été invités à lire les ouvrages sélectionnés par les membres du Conseil Littéraire de la Fondation pour participer au Prix Littéraire et à la Bourse de la Découverte. Après partage d’impressions et réflexion... Les lauréats sont :

· Lauréat du Prix Littéraire

Pierre ASSOULINE, Vies de Job, Gallimard, janvier 2011

Dans cet ouvrage Pierre Assouline s’attarde sur « un personnage biblique, qui n’a sans doute jamais existé, mais à qui on attribue le Livre qui porte son nom. Un texte terrible, d’une universalité absolue, selon Assouline, puisqu’il y est question du scandale de la souffrance, et plus encore de celle qui frappe le juste. Un livre qui, pour le croyant, pose rien moins que la question de la coexistence du mal et de Dieu, et du mystère de la théodicée (du grec théo dikê : justice divine). » (Bernard Loupias, Le Nouvel Observateur, 20 janvier 2011)
Pierre Assouline est chroniqueur au Monde et à L’Histoire, collabore au Magazine littéraire et au Monde des livres. Il enseigne à Sciences Po (1ère année et mastère de journalisme). Son blog, La République des Livres est l’un des plus consultés en matière d’actualité littéraire. En 2007, il a reçu le Prix de la langue française.

· Lauréat de la Bourse de la Découverte

Thomas HEAMS-OGUS, Cent Seize Chinois et quelques, Seuil, août 2010

Thomas Heams-Ogus a 33 ans. Il est ingénieur agronome et biochimiste.
« De cette page d’Histoire ignorée, Thomas Heams-Ogus tire une belle parabole sur l’exil et l’intolérance.
Ces hommes, partis de chez eux pour se reconstruire une vie en Europe, ne
cherchaient qu’à s’installer. Longtemps, leur présence discrète, leur accent et leurs métiers avaient constitué, pour les Italiens, l’évocation exotique d’un Orient inaccessible. Sur un geste de Mussolini et de ses sbires, ces hommes aux visages différents devinrent des ennemis potentiels. L’auteur, à mots feutrés, décrypte cet engrenage, cette façon de gommer certains individus du monde. Nulle violence physique, nulle torture évoquée dans ce premier roman,
mais la description minutieuse et effrayante d’une absurdité. Et, au-delà, le désir de comprendre les origines de l’intolérance et de plonger, à l’aide d’une phrase poétique, sobre et déroutante, dans la folie d’un pouvoir aussi péremptoire que tapageur. » (Christine Ferniot, Télérama, 4 septembre 2010)

· Coup de Cœur des Lycéens

Hélène GRÉMILLON, Le confident, Plon, août 2010

« Le confident pose un regard exempt de jugement et plein de sagesse sur les hommes et les femmes que nous sommes, aux existences tissées de vrai et de faux, où l’amour et la peur sont à la fois criminels et rédempteurs. Les amateurs de style ne seront pas en reste, tant ce livre, méticuleusement écrit, s’offre à la lecture dans un phrasé fin et harmonieux qui rend à merveille
la voix des héroïnes. » (Karine Papillaud, Le Point, 9 décembre 2010)

Littérature... mais aussi musique !

Désireuse de soutenir et d’encourager la création musicale, la Fondation Prince Pierre de Monaco décerne, depuis 1960, un Prix de Composition Musicale, à un compositeur, pour une œuvre de musique contemporaine. Annuel jusqu’en 2010, ce prix est désormais triennal et sera doté, à compter de 2012, d’un montant de 45.000 euros. En outre, la Fondation Prince Pierre de Monaco et la SOGEDA passeront commande d’une œuvre au lauréat, et assureront la diffusion de cette création l’année suivante, à Monaco.
Cette année, durant 3 jours, le Conseil Musical de la Fondation Prince Pierre, présidé par Mme Betsy Jolas, se réunira à Monaco afin de délibérer sur le choix d’une œuvre, retenue pour concourir dans le cadre du Prix de Composition Musicale 2012 aux côtés d’une quinzaine d’œuvres créées en 2011. Le jury musical est composé de : M. Julian Anderson (Grande ?Bretagne), M. Narcis Bonet (Espagne), M. Charles Chaynes (France), M. Ahmed
Essyad (France), M. Ivan Fedele (Italie), M. Cristóbal Halffter (Espagne), M. Arvo Pärt (Estonie), M. Aribert Reimann (Allemagne) et M. Gilles Tremblay (Canada).·

· Coup de Coeur des Jeunes Musiciens

Raminta ŠERKŠNYT ?, pour son œuvre Midsummer Song, pour orchestre à cordes et percussions

Le Prix de Composition Musicale devenant triennal, un Coup de cœur des Jeunes Musiciens célèbrera désormais chaque année, la musique contemporaine. A partir d’une liste présentée par le Conseil Musical, l’oeuvre Coup de Coeur est sélectionnée par les étudiants de l’Académie
de Musique et de Théâtre Rainier III, de Monaco. Doté d’un prix de 6.000 euros, ce Prix offre par ailleurs au compositeur l’occasion d’une résidence / master class à l’Académie de Monaco.
L’oeuvre lauréate est Midsummer Song, pour orchestre à cordes et percussions, de la compositrice lituanienne Raminta Šerkšnyt.
La remise du Coup de Cœur des Jeunes Musiciens a eu lieu le mardi 4 octobre à la Salle Garnier, à Monaco, en présence de la compositrice. Son œuvre, Oriental Elegy, pour quatuor à cordes (2002) a été jouée en ouverture de cérémonie.