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Les routes de l’ambre, la pierre du soleil

Cette exposition conte l’histoire d’une « roche », l’ambre ou pierre du soleil, connue depuis la haute Antiquité par la mythologie et pourvue de vertus et pouvoirs aussi énigmatiques que sa nature-même, qui demeure encore obscure pour la majorité d’entre nous.
L’exposition nous entraîne dans un merveilleux voyage où se mêlent sciences naturelles, voies commerciales antiques, archéologie régionale, histoire, mythologie et croyances populaires.

En France, les niveaux magdaléniens (Paléolithique supérieur) des grottes d’Aurensan (Hautes-Pyrénées) et d’Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) ont livré des objets d’ambre d’origine locale. A Isturitz, une tête de cheval a été sculptée dans l’ambre. C’est à partir du Néolithique que l’ambre balte fit l’objet d’un véritable commerce entre les rives de la mer Baltique et le reste de l’Europe. Des objets d’ambre ont été découverts dans quelques sites du Néolithique provençal. Des sites de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer ayant livré de l’ambre balte sont bien connus en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Ligurie (Italie).
A l’âge du Fer, une voie directe venait depuis la côte de la Baltique vers les bouches de la vallée du Pô via la Bohême. Une voie de moindre importance se dirigeait vers la Provence par les cols alpins comme en témoignent les sépultures sous tumulus de l’âge du Fer dans les Hautes-Alpes et en Provence.

- Mythologie et croyances populaires
Chez les Grecs et les Romains, l’ambre était associé à Phaéton, fils du dieu Hélios (Apollon) qui, au matin, dissipait les ténèbres en élevant sur son char au plus haut des cieux le disque solaire. Très recherché par les peuples de l’Antiquité car son aspect translucide l’apparentait à une gemme, l’ambre, pour les Celtes, possédait des vertus magiques et curatives. Véritable pierre médecine, il constituait encore au début du XXème siècle un talisman pour protéger les enfants.

Inclusion de moustique - (c) Pauvarel

Plan des 10 panneaux

Plaquette Multiforee Grotte Grapelet

1-Formation et géologie
L’ambre « jaune »
Le jais ou « ambre noir »

2-Les ambres en France et en Provence

3-Inclusions : une matière à fossilisation exceptionnelle

4-Analyse de la composition et détermination de l’origine géographique

5-Diffusion :
L’ambre balte
Le jais ou « ambre noir »

6-Archéologie :
L’ambre au Paléolithique supérieur.
L’ambre au Néolithique, à l’âge du Bronze et à l’âge du Fer
dans le sud-est de la France

7 et 8-Archéologie
Les nécropoles des Hautes-Alpes, témoins des contacts et échanges
à travers les vallées alpines à l’âge du Bronze et à l’âge du Fer

9-Archéologie :
Les tumulus de Provence, indicateurs du contexte archéologique
de l’âge du Fer

10-Mythologie et croyances

Ambre Balte Castellas Escragnolles

Dans les vitrines sont présentés des objets de parure en ambre balte datant de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer et provenant de sites de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Ligurie en Italie. En plus des panneaux, des informations accompagnent les objets en vitrine, en particulier pour les sites de Ligurie. Autour de ces pièces, d’autres types d’objets originaux, ainsi que des reconstitutions et des moulages, illustrent les contextes archéologiques des différentes périodes présentées.

Dans deux vitrines dioramas sont reconstituées des sépultures du premier âge du Fer avec leurs mobiliers originaux :
 ? Un tumulus de Pourrières dans le Var (fouilles Roger et Roland Maurel), sépulture à inhumation. Les tumulus de Provence sont l’oeuvre des Ségobriges, peuple sur le territoire duquel les Phocéens se sont implantés pour fonder Marseille.
 ? Une tombe à incinération de la nécropole de Chiavari (Ligurie) qui livre des perles d’ambre.
L’histoire naturelle de l’ambre est également illustrée avec la présentation de son contexte paléontologique.
A côté de l’ambre seront exposées d’autres matières naturelles travaillées par l’homme de la préhistoire à l’histoire, en particulier le jais (« l’ambre noir ») et la stéatite.

Autour de l’exposition…

Une animation avec atelier sur le thème de l’ambre et de l’usage la parure pendant la préhistoire et l’Antiquité sera proposée aux scolaires pendant la durée de l’exposition et une conférence grand public donnée par Gérard Onoratini sera programmée après l’été 2011.
- Directeurs scientifiques (commissaires)
Gérard ONORATINI
Centre National de la Recherche Scientifique
Antenne de l’Institut de Paléontologie Humaine (Paris) à Aix-en-Provence
Angiolo DEL LUCCHESE
Surintendance archéologique de la Ligurie à Gênes (Ministère italien des Biens culturels)
- Personnes et institutions participant à l’exposition
Institut de Paléontologie Humaine (Paris) / directeur : professeur Henry de LUMLEY
Laboratoire départemental de préhistoire du Lazaret à Nice
Musée de paléontologie humaine de Terra Amata de Nice
Musée des Amis de Castrum Vetus à Châteauneuf-les-Martigues / Jany GIRY
Société ACTILIA Multimedia / Eric MAHIEU
Roland MAUREL (collections et fouilles Roger et Roland MAUREL)
Louis TORDO (Société d’Etudes Paléontologiques et Palethnographiques)
Les reconstitutions d’objets archéologiques sont de Joseph FANUCCI, Emmanuel AGUILLON (Archéo-Poterie) et Christian TRUBERT (Silex Fac-Similé).
Les prêts d’échantillons géologiques d’ambre sont de Frédéric PAUVAREL, Camille et Arlette ADAM, Paul ISSARTIER, Daniel ROGERRO, Jean-Claude CORDERO et Jean-Pierre LAVIGNE.
Musée archéologique de Finale Ligure (Italie) / Andrea De PASCALE
Musée archéologique de Chiavari (Italie) / Roberto MAGGI
Musée d’archéologie ligure de Gênes (Italie) / Patrizia GARIBALDI et Guido ROSSI
Bibliothèque « Nicolò Cuneo » de Camogli (Italie)
Société VIARENGO & TISCORNIA (Chiavari, Italie) / Giorgio Getto VIARENGO
Dessins
Bernard MAGNALDI (reconstitution d’un paysage de l’ère secondaire)
Bernard NICOLAS (légende de Phaëton)
Jean CASTA (scène d’inhumation dans un tumulus)

Musée de Préhistoire Régionale
Rue Lorédan Larchey MENTON
Tél. : 04 93 35 84 64
Entrée libre
De 10h à 12h et de 14h à 18h
Fermé le mardi et les jours fériés

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