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Les Nuits Carrées, un festival dynamique à la recherche de nouveaux partenaires

Le Festival Les Nuits Carrées, déjà 6 ans d’existence et toujours les mêmes valeurs de départ : esprit de découverte, éco conception, lieu exceptionnel (Fort Carré d’Antibes) et politique tarifaire d’accessibilité.
Sébastien Hamard, Directeur Artistique des Nuits Carrées, nous en dit plus sur les défis du festival, et aborde notamment sa volonté de développer les partenariats privés.

Nuits Carrées 2013 © Tabas

Les Nuits Carrées, festival créé en 2007, est devenu désormais incontournable dans le paysage des musiques actuelles. Quelles évolutions a-t-il connu ?

Nous avons conservé les axes fondamentaux décidés au départ : politique tarifaire permettant l’accessibilité aux spectacles, lieu bien identifié par le public, éco conception du festival et programmation de découverte.
Et nous avons fait évoluer notre programmation. Au départ, il y avait aussi du théâtre, nous avons finalement opté pour une programmation musiques actuelles uniquement. I
Enfin, il y a toujours l’esprit de découverte et familial, grâce aussi à des tarifs très bas (10€ par soir pour 8h de live, 15€ pour les 2 soirs).

Vous êtes parmi les premiers dans la région à avoir travaillé sur le principe de l’Eco Festival…

On est les premiers à avoir mis autant de dispositifs en place pour respecter les principes de l’Eco Festival : les toilettes sèches, les gobelets consignés, le tri bien sûr et l’éco scénographie, c’est-à-dire qu’on aménage le même lieu tous les ans différemment avec des matériaux de récup’.

Travaillez-vous avec les institutions publiques et notamment la Ville d’Antibes ?

On est bien accompagnés par la ville d’Antibes, qui est notre premier partenaire. Nous avons même connu une évolution de subvention l’année dernière, qui nous a permis d’améliorer nos conditions de travail.
Par ailleurs, on adorerait travailler à l’année avec Anthéa (ndlr : nouveau théâtre d’Antibes), pour y proposer des activités culturelles.

En quoi est-il nécessaire de sensibiliser les entreprises à votre action ? Est-ce quelque chose que vous souhaitez développer ?

Nous avons eu la volonté de toucher des entreprises privées depuis le départ. Nos grands partenaires sont Veolia et Orange, puis Vinci, qui nous a rejoints cette année. Ce sont des partenaires de proximité importants dans le développement du festival. La SACEM aussi. Notre objectif est de rendre plus autonome le festival grâce à ces partenariats privés, qui se pérennisent dans le temps.
Cependant, nous connaissons des difficultés cette année : nous n’avons pas vraiment de nouveaux sponsors. Il n’est pas évident de toucher les entreprises, dans ce contexte de crise, même si on les démarche régulièrement. Nous recherchons dans ces partenariats un apport technique et matériel et un mécénat financier.

© Nuits Carrées

En quoi consiste cet apport technique et matériel que vous recherchez chez vos partenaires privés ?

Le Fort Carré reste un lieu très compliqué. Il est très beau et très « brut » : pas d’eau, pas d’électricité sur place. Il faut donc organiser tout cela. Pour deux jours de festival, nous avons une semaine de montage. C’est un véritable défi que nous relevons grâce à 75 bénévoles, 120 techniciens, et qui a attiré beaucoup de nos partenaires.
Pour moi, c’est un lieu de vie culturel à ciel ouvert. C’est vraiment cette idée de « festival » que je défends. J’aime le côté familial et convivial.

Vos partenariats privés s’étendent-ils aussi à votre action de création et de diffusion à la Fondation Hartung Bergman ?

Nous n’avons pas de partenariat sur ce que nous organisons à la Fondation Hartung Bergman (sauf celui de la SACEM), mais nous invitons nos partenaires à nos événements à la Fondation Hartung Bergman. Nous sommes complètement autonomes sur cette action.
Nous proposons notamment des résidences de création. Par exemple, Bojan Z et Julien Lourau seront en résidence du 27 mai au 1e juin à la Fondation. C’est un duo de musiciens de jazz très reconnus, qui prépare son prochain album dans l’année. Ils vont s’immerger dans ce lieu pour leur résidence, puis ils s’y produiront en concert le 31 mai.
Depuis 2010 et encore plus cette année, nous souhaitons développer l’action à l’année avec la Fondation Hartung Bergman et la Médiathèque Camus (« Les 4 Saisons de Découvertes Nuits Carrées »). Cela représente en moyenne un événement par mois.
Ce qui compte pour nous, c’est la cohérence entre ses actions, qui ont un lien entre elles : l’artiste fait sa résidence à la Fondation, puis joue aux Nuits Carrées par exemple. C’est le cas de Martin Mey qui a joué à la Médiathèque Albert Camus en avril dernier et qui jouera aussi aux Nuits carrées en juin. La boucle sera bouclée quand l’artiste fera sa résidence à la Fondation Hartung Bergman.
Un festival ce n’est pas une salle de concerts en plein air.

Concert à la Fondation Hartung Bergman
© Nuits Carrées

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