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PARIS : Rétrospective Yves Saint Laurent au Petit Palais

"J’ai toujours placé au-dessus de tout le respect de ce métier, qui n’est pas tout à fait un art mais qui a besoin d’un artiste pour exister."

La Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent et le Petit Palais, Musée des Beaux-arts de la Ville de Paris, présentent la première rétrospective sur l’œuvre d’Yves Saint Laurent. 307 modèles de haute couture et prêt-à-porter sont exposés depuis les débuts du couturier chez Dior en 1958, avec la fameuse collection "Trapèze", jusqu’à la splendeur des robes du soir de 2002.

De nombreuses photographies et films illustrent le contexte historique, la construction du style Yves Saint Laurent et les fondements de son oeuvre.

En 40 ans de création, Yves Saint Laurent a révolutionné la garde-robe de la femme en empruntant au vestiaire masculin le smoking, le tailleur pantalon et la saharienne pour en vêtir les femmes : il fit ainsi passer les attributs du pouvoir d’un sexe à l’autre.

Collection haute couture printemps-été 1958 // 1er smoking - Collection haute couture 1966. © Alexandre Guirkinger // © Fondation Pierre Bergé - Yves Saint Laurent

S’inspirant de la rue (collection scandale 1971), de ses voyages imaginaires (Russie, Chine, Inde, Espagne, Japon, Afrique et Maroc) et de son dialogue avec l’Art (Mondrian, Picasso, Matisse, Van Gogh), Yves Saint Laurent n’a cessé "de faire de la mode une fête".

Le mot de Pierre Berger

"Je souhaite que cette rétrospective permette au plus grand nombre de découvrir ou de mieux connaître l’oeuvre d’Yves Saint Laurent et, à travers elle, d’entrer dans le monde de la mode, une création majeure du XXe et du XXIe siècle.

Cette exposition n’a été possible que grâce à de précieux concours. Je remercie le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui m’a proposé de l’organiser, Carla Bruni-Sarkozy, qui a bien voulu la présider, Gilles Chazal, directeur et conservateur du Petit Palais, Florence Müller et Farid Chenoune, commissaires généraux, et Nathalie Crinière, qui en a signé la scénographie."

Pierre Bergé


Pierre Bergé pour la journée YSL
envoyé par franceinter. - L’actualité du moment en vidéo.

Mise en scène au Petit Palais : une progression théâtrale

L’exposition propose une vision panoramique des quarante années de création d’Yves Saint Laurent. Elle se déroule selon un parcours thématique présentant une sélection de 307 modèles de haute couture et prêt-à-porter, des photographies, des dessins et des films. La mise en scène des créations sélectionnées pour l’exposition est conçue comme une progression théâtrale depuis les débuts du couturier chez Dior en 1958, avec la fameuse collection « Trapèze », jusqu’à la splendeur des robes du soir d’Yves Saint Laurent.

La construction du style Yves Saint Laurent et les fondements de son oeuvre sont présentés dans un contexte historique illustré de photographies et de films. La richesse des inspirations artistiques et culturelles se déploie dans des tableaux spectaculaires. Premier couturier à avoir voulu habiller la rue, Yves Saint Laurent a aussi habillé les femmes de rêve.

L’exposition s’achève en une apothéose de couleurs et de créations qui place l’œuvre d’Yves Saint Laurent au présent.

1967 Belle de jour. © Alexandre Guirkinger

"J’ai débarqué à 22 ans rue Spontini, où il était alors installé. C’était fin 1965, et j’avais découpé dans ELLE la photo d’une robe de la collection de la saison précédente. Ça a amusé tout le monde, qu’une fille aussi jeune, presque inconnue, se paie une robe de haute couture. […] On s’est connu à ce moment-là. Et j’ai continué à aller chez Saint Laurent."
- Catherine Deneuve, Elle, 1996.

"Elle a toujours été extraordinaire pour moi. Je l’habille depuis Belle de jour [1967], le film de Luis Buñuel. C’est une femme qui a un charme et un coeur merveilleux."
- Yves Saint Laurent, Paris Match, 1992.

L’exposition présente 10 pièces majeures de la garde-robe de Catherine Deneuve, de la robe de grain de poudre noir et satin ivoire créée pour Belle de jour (1967), à la robe du soir longue, en crêpe de satin rouge tango (1997).

2010, année Yves Saint Laurent

2010 est une année placée sous le signe du grand couturier français Yves Saint Laurent. La Fondation Pierre Bergé-Yves Saint Laurent, Alain Chamfort, le Petit Palais ou encore Jeanloup Sieff célèbrent l’ensemble de la carrière du géant de la mode à travers trois livres et une exposition. L’occasion de replonger dans l’univers de celui qui a notamment imaginé le premier smoking pour femmes.

Yves Saint Laurent, l’un des couturiers français majeurs du XXe siècle, est décédé dimanche 1er juin 2008 à Paris.

Après une jeunesse passée en Algérie, Yves Saint Laurent vient suivre à Paris des cours de dessin à la Chambre Syndicale de la Haute Couture. En 1955, Christian Dior le remarque et l’emploie comme assistant modéliste. Il lui succédera deux ans plus tard et connaîtra son premier grand succès avec sa fameuse robe trapèze.

Collection haute couture automne-hiver 1983 // Collection haute couture automne-hiver 1965. © Alexandre Guirkinger

Malgré cela, il sera remplacé à la tête de la maison Dior en 1961. Ce qui le poussera à fonder sa propre ligne de haute couture. Sa première collection en 1962 est un véritable succès, que ne démentiront pas les décennies suivantes : Yves Saint Laurent lance la mode du caban, du smocking féminin, des sahariennes. En 1966, il ouvre son magasin Saint Laurent Rive Gauche, spécialisé dans le prêt-à-porter féminin, et trois ans plus tard, il s’ouvre aux collections masculines. Yves Saint Laurent réalisera également de nombreux costumes et décors pour le théâtre et le cinéma ("Arabesque", "Belle de jour"). A partir de 1983, plusieurs musées lui consacreront des rétrospectives. Il est nommé en 2001 commandeur de la Légion d’honneur, et fait ses adieux à la haute couture le 7 janvier 2002.

Yves Saint Laurent et Pierre Bergé créent la "Fondation Yves Saint Laurent " en mars 2004, pour prolonger l’histoire de la maison Yves Saint Laurent et conserver les 5.000 vêtements et les 15.000 objets qui en constituent le fonds.

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