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Paris : Jeune Création 2012, exposition internationale d’art contemporain

Jeune Création, exposition internationale d’art contemporain, dévoilera sa nouvelle sélection du 4 au 11 novembre prochains au CENTQUATRE. Les projets inédits d’une soixantaine de jeunes artistes français et étrangers seront articulés autour d’une programmation artistique pointue, expérimentale et audacieuse.

Peintures, sculptures, photos, dessins, vidéos, installations et performances investiront l’espace des Ecuries.

Ce rendez-vous annuel établit une cartographie de la jeune création contemporaine émergente. Véritable lieu de rencontres et d’échanges, Jeune Création est devenue un rendez-vous parisien incontournable de repérage et d’exploration pour les professionnels et les amateurs. À travers leur regard de plasticiens, les membres du comité Jeune Création révèleront, pour cette nouvelle édition, les travaux d’artistes prometteurs, sélectionnés parmi plus de 2000 dossiers.

La riche programmation multiforme de cette année étoilera l’exposition Jeune Création afin d’embrasser les diverses formes de création et d’offrir un événement vivant, ouvert à l’expérimentation et à la réflexion, reflet de la création contemporaine. Le programme s’articulera autour des différents aspects artistiques du son et d’une scénographie innovante.

Jeune Création invite ainsi le Ciné 104 de Pantin à programmer des soirées à la croisée des genres et des formats, entre musique expérimentale et performance cinématographique. Jacky Evrard, son directeur, proposera deux temps : le duo caméra-violoncelle de Gaspar Claus et Vincent Moon pour une expérience audiovisuelle globale où concert et film se mêleront et le collectif à géométrie variable FareWell Poetry dans une formation inédite à mi-chemin entre la performance cinématographique, l’expérimentation musicale et la poésie sonore.

Une journée d’étude sur l’art sonore est prévue en partenariat avec l’EESAB, Ecole Européenne Supérieure d’Art de Bretagne - site de Rennes, et Luc Larmor. Ce groupe d’expérimentation plastique et sonore aura pour objectif d’être une plateforme de transmission des savoirs. Elle se clôturera par une soirée d’écoute. La Fondation d’entreprise Ricard renforce cette année sa collaboration avec Jeune Création par la programmation d’une journée de performances.

A travers Temps libre, Christian Alandete invitera des artistes
à agir en continu, proposant aux visiteurs de s’arrêter quelques minutes ou quelques heures afin d’observer l’oeuvre en train de se produire.

En clôture de l’exposition, Jeune Création diffusera en avant-première le film Être rêvé. Ce film artistique déploie le principe des « mathématiques existentielles » au travers des vingt arrondissements de Paris. Laurent Derobert, auteur de cette démarche, a réalisé le film aux côtés du réalisateur Tito Gonzalez Garcia.

Autour de ces programmations croisées se déploieront également les axes forts de Jeune Création :
La médiation, coordonnée par Alexandra de Bouhellier, liera tous les aspects de la programmation dans une démarche innovante et permettra une lecture et une découverte originales du parcours artistique et de l’histoire de l’art contemporain.

Les médiateurs poseront leurs regards sur les oeuvres et aborderont l’art et
la création contemporaine de façon expérimentale à travers des visites singulières qui mêleront et joueront avec les savoir-faire de chacun (musique, danse, expression corporelle...).

La programmation de performances affirmera l’engagement de Jeune Création vers des disciplines transversales expérimentant les frontières. La performance collective « l’expérience du silence » d’Emmanuel Saada marquera la première journée et les interventions de Jérôme Game rythmeront la soirée de finissage.

Les conférences interrogeront la condition de l’artiste à travers les points de vue de différents professionnels et théoriciens. Les approches et réponses apportées seront sociologiques, esthétiques ou encore politiques. Afin d’élargir ses horizons, un troisième prix naît cette année. En complément de la remise des « Prix Jeune Création » et « Prix Boesner » décernés par un jury présidé par le galeriste Yvon Lambert, un « Prix Résidence
 » sera décerné à un artiste qui aura l’opportunité de travailler deux mois dans la prestigieuse Fondation Josef & Anni Albers aux Etats-Unis.

Enfin, au-delà de toutes ces innovations et expérimentations, Jeune Création souhaite cette année revenir sur l’histoire de l’association et entend resituer dans un cadre historique sa naissance, ses valeurs et son dynamisme à travers l’exposition de deux toiles de Paul Rebeyrolle, un de ses membres fondateurs. À la fois zone d’expérimentation et laboratoire, Jeune Création, dynamique et pluridisciplinaire, révèlera les univers singuliers d’artistes à découvrir.

Panorama d’une création émergente

Jeune Création, exposition internationale d’art contemporain, dévoilera sa nouvelle sélection d’une soixantaine d’artistes, véritable échantillon de la création contemporaine actuelle. La sélection 2012 proposera un paysage fortement visuel composé de beaucoup de travaux précaires utilisant une économie de moyens. Des oeuvres modestes, fragiles et poétiques seront présentées. On pourra découvrir les oeuvres délicates de Kévin Monot. Agencer, découper, coller, décoller, réutiliser... sa pratique du papier est à la fois additive et soustractive.

Le travail de Minia Bibiani interroge également les gestes fins : couvrir, envelopper et tisser. À partir des
éléments structuraux constitutifs d’un espace : formes, traces, lumières, son travail amène le regard du
spectateur à une rencontre entre ce qu’il perçoit de l’espace et l’imaginaire qui résonne en lui.
Jean-Baptiste Caron tente de saisir l’infime et interroge les lois physiques ou mécaniques relatives aux notions de pesanteur, d’impesanteur, de lévitation, de densité ou de légèreté. Ses oeuvres faites de poussières
proposent un univers où la moindre faille, le moindre grain de sable fait basculer nos certitudes.

On retrouvera également de nombreux travaux revenant sur l’histoire de l’art contemporain et la question de l’espace d’exposition. Un questionnement de l’art sur l’art chez Coraline de Chiara, Benoît Gehanne, Michaël Jourdet ou encore Nicolas Koch.

On pourr a aussi découvrir un certain nombre de travaux d’artistes proposant une démarche critique sur notre monde.

Samuel Gratacap développe ainsi un travail d’investigation photographique avec une réflexion sur la représentation des enjeux géopolitiques nord-sud, sud-sud, et des espaces transitoires sur la carte des routes migratoires.

Hayoun Kwon réalise des films documentaires sur l’exil et l’histoire. Gaia Light questionne le rapport de notre société avec les nouvelles technologies, celui de la beauté du corps et de la réprésentation de la femme
aujourd’hui.

Une grande partie du travail de Laurent Mareschal visite les codes interculturels : sols en trompe l’oeil composés d’épices imitant des carreaux de céramiques, jeux de jacquet dont les pions fondent sous les doigts
des joueurs, tapis en houmous et épices que les visiteurs sont invités à manger ou encore plans des appartements dans lesquels il a vécu tracés avec du sucre roux.

Enfin, on pourra remarquer l’importance notable du dessin dans cette exposition 2012 qui revient chez les jeunes artistes depuis quelques années.

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