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PARIS 9ème arrt : LA GALERIE CANESSO PRÉSENTE LE MAÎTRE DE LA TOILE DE JEANS

En même temps que la Biennale des Antiquaires, la Galerie Canesso inaugure une exposition insolite à ne pas manquer qui se déroulera dans ses murs jusqu’au 6 novembre. Elle présentera un peintre du XVIIème siècle italien que l’on vient de découvrir : « Le Maître de la toile de Jeans ».

Le Maître de la Toile de jeans ?

Cet automne, en même temps que la Biennale des Antiquaires, la Galerie Canesso inaugure une exposition insolite qui se déroulera dans ses murs jusqu’au 6 novembre. Elle présentera un peintre du XVIIème siècle italien que l’on vient de découvrir : « Le Maître de la toile de Jeans ».

Gerlinde Gruber, conservateur au Kunsthistorisches Museum de Vienne et commissaire de l’exposition, a proposé pour cet artiste anonyme ce nom de commodité, apparemment anachronique mais incisif. Dans le groupe des tableaux qu’on lui attribue apparaît de manière récurrente une étoffe bleue dont la trame, composée de fil blanc, montre la structure typique de la futaine de Gênes, désignée par son lieu de provenance (par déformation « geanes » en anglais au XVIIème siècle), dite jeans aujourd’hui. Les oeuvres présentées montrent cette étoffe portée par différents personnages dans des scènes de la vie populaire, comme le tablier déchiré d’une Mère cousant avec deux enfants ou la veste d’un Petit mendiant.

Pourquoi cette exposition ?

Mère cousant et deux enfants
Huile sur toile
100x180 cm

Le corpus du Maestro della tela jeans est encore très restreint. Sur les 10 tableaux connus, 8 seront présents à l’exposition dont sept appartenant à la Galerie Canesso. L’exposition a pour ambition de tenter de comprendre dans quel contexte s’est développé son art, si original, et quelle est sa culture figurative. Tour à tour, pour ses tableaux ont été évoqués les noms de Velazquez, La Tour et Le Nain, ou bien encore Sweerts. La seule évidence qui s’impose à la vue de l’oeuvre de cet artiste est son appartenance au mouvement de la peinture de la réalité européen auquel il apporte une solennité et une dignité de l’être humain qui en font sa véritable originalité et qui le distinguent des artistes précédemment cités.

D’autre part, un certain nombre de considérations, tant stylistiques que thématiques, le relient au contexte culturel veneto-lombard et permettent de situer son oeuvre dans la seconde moitié du XVII siècle. Ainsi l’exposition présentera chronologiquement les prédécesseurs et contemporains du Maître comme le furent Evaristo Baschenis (1617-1677), Eberhard Keilhau, dit Monsù Bernardo (c. 1624-1687), Michael Sweerts (1608 – 1664) pour clore avec Cipper, dit Il Todeschini (1664-1736) et le célèbre suiveur lombard, Giacomo Ceruti (1698-1767).

Nous savons que les vêtements bleus en sergé de coton existent depuis le XIVème siècle mais nous n’avons que très peu de témoignages ou preuves tangibles sur ce fait. Les tissus étaient utilisés jusqu’à l’usure et la vie populaire n’est entrée au musée que très tardivement.

Les tableaux du Maître de la toile de jeans sont donc extrêmement intéressants : d’un point de vue artistique par la découverte récente de ce peintre de la réalité et d’un point de vue historique, sociologique et culturel puisqu’ils nous montrent clairement que le jean, symbole des temps modernes, fut apprécié bien avant le XIXème siècle.

L’exposition sera présentée en collaboration avec les créateurs Marithé et François Girbaud, précurseurs français mondialement reconnus dans le jean. Cette marque, à l’origine de changements importants dans l’univers textile s’est fait connaître il y a 40 ans avec l’invention du Stonewash (délavage du jean avec des pierres) puis a fait le tour du monde des styles de jeans parmi
les plus vendus de l’histoire contemporaine. Elle a toujours fait preuve de grande créativité, d’engagement et de curiosité artistique. Elle y présentera un nouveau procédé technique pour travailler le jean de manière pointue (laser) et écologique, le Wattwash ®.

Galerie Canesso
26 Rue Laffitte
75009 Paris
Tel : 01 40 22 61 71

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