D’après Hervé Blutsch • Mise en scène Pierre Blain
Création • Avec Jonathan Gensburger, Magali Maria, Julien Storini
Scénographie et construction des décors Franck Escobar • Lumière Thomas Hocquet • Costumes Lycée professionnel des Coteaux - Cannes • Assistante Christine Bernard • Production Théâtre National de Nice - CDN Nice Côte d’Azur, Compagnie C.C.D. La Berlue avec le soutien de la Ville de Cannes
L’HISTOIRE
>>>Un jour, Anatole Felde annonce à ses deux collègues, Mount et Posteux, qu’il va s’en aller et…dans la seconde, se pend dans le bureau ! Les deux collègues vont s’apercevoir que Felde est beaucoup plus intéressant mort que vivant !
Délaissant leur travail, ils n’auront de cesse que de s’intéresser au cadavre,
allant jusqu’à le manipuler pour le transformer en marionnette, l’habiller en clown… lui faire jouer des numéros. Bientôt le fait d’aller au travail les remplit de bonheur, à la seule joie de retrouver leur “nouveau jouet”.
Felde leur a montré la voie, une lumière brille à l’intérieur, une force créatrice les anime. Par le jeu et la création, les sentiments humains, jusque-là enfouis vont ressurgir, de la mort de Felde va découler la renaissance des deux collègues. Jusqu’à la catastrophe inévitable…
CE QU’ILS EN DISENT
Anatole F. ?
Une tranche de mort et deux de vie, le destin de trois humains. Court, limpide, efficace.
L’écriture de Hervé Blutsch ?
Tout en creux, place à l’imagination, à la supposition, un puzzle morbide et extrêmement joyeux, pour, tout compte fait, sans aucune tentation moralisatrice, délivrer un message humain d’espoir.
Les personnages ?
Complexes car sans manichéisme, fragiles, très humains, des pantins ballottés entre l’ennui, le sommeil et le jeu, la vie. Des clowns quoi…
Le clown ?
Il n’est pas (forcément) pour les enfants. C’est un enfant lui-même, empli de tous les sentiments exacerbés de l’innocence, de la plus pure poésie à la plus innocente violence.
Ce qui transpire ?
De l’humour noir à la limite du surréalisme, de la découverte de la joie de vivre, de la capacité à retrouver son innocence, son âme d’enfant par la création et le jeu, de la légèreté, de la libération du rire de sujets graves. Pouvoir rire de la mort, tout en se libérant de son poids, ne serait-ce qu’un instant, n’est-ce pas un cadeau, que ne renierait pas Samuel Beckett et ses clowns métaphysiques ?
>Pierre Blain
LA COMPAGNIE
La Compagnie C.C.D. (Centre complètement Dramatique) La Berlue a été créée le 3 mai 1997 à Saint-Etienne, sous la direction artistique de Pierre Blain, comédien et metteur en scène et Guillaume Perrot, auteur et comédien. Elle s’installe dans les Alpes-Maritimes en 2004.
Depuis sa création, la compagnie a créé une quinzaine de spectacles, joués et tournés en France et à l’étranger. Avec la volonté d’orienter la recherche auprès des auteurs contemporains, pour un théâtre qui soit, par sa forme et son propos, véritablement un théâtre de notre époque. Rafraîchir le théâtre en s’éclaboussant de public neuf, remuant, hétéroclite.
A partir des contraintes de légèreté - et la capacité à s’adapter aux lieux les plus divers - les artistes créent des spectacles à géométries variables dans le but d’aller chercher et rencontrer des publics partout où cela est possible.
2006 : théâtre et danse avec la Compagnie Réveïda - Delphine Pouilly, Gogo Le Pays d’Après de Sophie Lannefranque ; en 2007 : théâtre d’appartement, Comme si tout avait un sens ; en 2008 : théâtre pour bars et restaurants, Jeux de massacre, mise en scène Frédéric de Goldfiem et enfin
en 2009 : L’acteur Bouffe ou la naissance du Jongleur, d’après Dario Fo,mise en scène de Jean Jacques Minazio.
La compagnie est soutenue par la Ville de Cannes.