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BILBAO : "L’INTERVALLE LUMINEUX - D.DASKALOPOULOS COLLECTION"

Présentée du 12 avril au 11 septembre 2011 au Guggenheim Museum de Bilbao, l’exposition "L’INTERVALLE LUMINEUX - D.DASKALOPOULOS COLLECTION" offre pour la première fois une présentation publique de grande ampleur de la collection du mécène grec Dimitris Daskalopoulos à l’origine d’une des collections d’art contemporain les plus importantes au monde. Organisée avec le soutien d’Iberdrola, l’exposition rassemble une sélection d’une soixantaine d’œuvres d’une trentaine d’artistes. Sur le thème de la tension entre espoir et désespoir inhérente à la condition humaine, l’exposition réunira de grandes sculptures monumentales et des installations environnementales de Matthew Barney, Louise Bourgeois, Robert Gober, Mike Kelley, Martin Kippenberger, Paul McCarthy, Annette Messager, Kiki Smith ou d’artistes issus de générations plus récentes : Paul Chan, Guyton\Walker, Nate Lowman ou Wangechi Mutu.

Avoir à présenter L’Intervalle lumineux : The D.Daskalopoulos Collection, nouvelle et ambitieuse exposition du Guggenheim Museum de Bilbao est pour moi un grand plaisir. Organisée avec le mécénat d’Iberdrola, elle sera la première présentation au public d’envergure des oeuvres emblématiques de la collection Dimitris Daskalopoulos.
L’exposition vise à présenter au public parmi les pièces les plus représentatives de la collection par le biais d’une sélection très pointue du corpus que le collectionneur grec a rassemblé depuis plus de quinze années et qui compte en son sein parmi les artistes contemporains les influents dont Louise Bourgeois, Robert Gober, Martin Kippenberger, Paul McCarthy ou Kiki Smith mais également des artistes issus de générations plus récentes dont Paul Chan, Guyton\Walker, Nate Lowman ou Wangechi Mutu.

Grace à l’engagement de Dimitris Daskalopoulos en faveur des arts visuels et de l’art contemporain, les visiteurs auront ainsi la chance d’entrer en relation avec tout un ensemble de travaux issus de médiums et de techniques très différents. Ces oeuvres reflètent les sujets et les recherches que mènent les artistes d’aujourd’hui — au travers de « l’intervalle lumineux » qu’est la vie — et nous font part des préoccupations qui sont les leurs touchant notamment à l’environnement ou aux conflits culturels.

Dernière en date des collaborations que nous menons avec le Guggenheim Museum de Bilbao — auquel nous apportons un soutien fidèle à la programmation depuis plus de treize ans — notre action trouve sa raison d’être dans le cadre des activités culturelles que nous soutenons en tant qu’entreprise consciente de sa responsabilité sociale. Elle illustre aussi le soutien permanent qu’Iberdrola apporte au pays Basque et à Bilbao, ville où se situe notre siège et région vis-à-vis de laquelle nous éprouvons un très profond attachement.
Nous adressons nos félicitations aux deux commissaires de l’exposition. Leur magnifique travail nous permet aujourd’hui d’aller à la rencontre d’une collection d’art contemporain qui suscite notre étonnement et notre intérêt tout en nous interpellant sur le monde qui est le nôtre.
- Ignacio S. Galán
Président
Iberdrola

L’Intervalle lumineux

- D.Daskalopoulos Collection
- Dates de l’exposition : du 12 avril au 11 septembre 2011

- Commissaires de l’exposition : Nancy Spector, sous-directrice et conservatrice en chef à la Solomon R. Guggenheim Foundation, et Katherine Brinson conservatrice adjointe, Solomon R. Guggenheim Museum.
Organisée avec le mécénat d’Iberdrola

- L’exposition comprend une soixantaine d’oeuvres de plus de trente artistes internationaux issues de la collection Dimitris Daskalopoulos, l’une des collections privées aujourd’hui les plus importantes au monde.
- Chaque artiste est représenté par une installation de grande ampleur ou une sélection de travaux de plus petits formats, résultat de choix effectués en fonction des développements les plus saillants en art contemporain ces dernières décennies.
- L’exposition constitue une vaste exploration sur la coexistence de l’espoir et du désespoir inhérente à la condition humaine. Elle s’attache à mettre particulièrement en lumière les potentialités dérivant de cette tension dialectique.
L’exposition L’Intervalle lumineux : The D.Daskalopoulos Collection offre pour la première fois une présentation publique de grande ampleur d’une collection privée aujourd’hui parmi les plus importantes au monde. Organisée avec le soutien d’Iberdrola, l’exposition investit une partie du premier étage et l’intégralité du second étage du Guggenheim Museum de Bilbao. Elle rassemble une sélection d’une soixantaine d’oeuvres — d’une grande variété de médiums — d’environ une trentaine d’artistes contemporains. Elle réunit en premier lieu de grandes sculptures monumentales et des installations environnementales. L’exposition s’ouvre avec la réunion d’oeuvres maitresses des années 80 et 90 par des artistes de premier plan tels que Louise Bourgeois, Robert Gober, Mike Kelley, Martin Kippenberger, Paul McCarthy, Annette Messager ou Kiki Smith. Elle se poursuit ensuite avec une sélection de travaux d’artistes issus de générations plus récentes parmi lesquels : Paul Chan, Guyton\Walker, Nate Lowman ou Wangechi Mutu. Visant à offrir aux visiteurs une réflexion sur les développements les plus significatifs en art contemporain de ces dernières décennies, L’Intervalle lumineux : The D.Daskalopoulos Collection a pour commissaire Nancy Spector, sous-directrice et conservatrice en chef à la Solomon R. Guggenheim Foundation et Katherine Brinson, conservatrice adjointe au Solomon R. Guggenheim Museum.

John Bock (Gribbohm, Allemagne, 1965) Palms, 2007 Vidéo numérique en couleur, avec son (59 min., 14 sec.), voiture et objets variés D.Daskalopoulos Collection Vue de l’installation : John Bock : Palms, REDCAT (Roy and Edna Disney/CalArts Theater), Los Angeles, 18 septembre–9 novembre, 2008 OEuvre d’art © John Bock. Tous droits réservés. Photo : Scott Groller, courtoisie de Klosterfelde, Berlin, et Anton Kern Gallery, New York

Le titre de l’exposition fait explicitement référence aux écrits du philosophe grec Nikos Kazantzakis (1883-1957) dont la pensée exerça une influence fondamentale sur les pratiques et les recherches de Dimitris Daskalopoulos. Pour Kazantzakis, la vie se définissait tel un « intervalle lumineux » durant lequel la lutte et la désintégration sont des conditions préalables à la création et au renouveau. L’Intervalle lumineux : The D.Daskalopoulos Collection est donc une exploration de cette coexistence entre espoir et désespoir inhérente à la condition humaine, s’attachant notamment aux concepts d’aliénation, de traumas, de réalité corporelle ou d’identité culturelle.
La D.Daskalopoulos Collection reflète le cours du temps et beaucoup d’oeuvres de l’exposition confrontent les crises et triomphes de la vie contemporaine. Bien que la plupart d’oeuvres soit dérivées ou évoque des contextes géopolitiques ou sociaux concrets, Dimitris Daskalopoulos apprécie la capacité de ces oeuvres d’aborder simultanément des thèmes universels, en particulier la résistance incontestable de l’esprit humain.

La collection Dimitris Daskalopoulos se caractérise par la présence en son sein de très grandes installations, souvent de la taille de pièces entières, et l’exposition au Guggenheim Museum de Bilbao en incorpore un nombre conséquent, comme Cavemanman (2002), installation catacombe de Thomas Hirschhorn en carton et chatterton, Dépendance/Indépendance (1995), oeuvre en forme de coeur de Annette Messager, Exhuming Gluttony (2006/11), scène baroque montrant les excès du capitalisme tardif de Wangechi Mutu, et Palms (2007) hallucinant environnement multimédia de John Bock. Mais ces grands univers chaotiques se voient contrebalancés par d’autres travaux, structurés quant à eux autour d’un tropisme formel fondé sur le cloisonnement rigide, la retenue, le confinement : Current Disturbance (1996) grand cube électrifié et barricadé de Mona Hatoum ; Akropolis Now (2004), long parallélépipède grillagé de Kendell Geers ; ou encore The Asthmatic Escaped (1992), The Lovers (The Spontaneous Lovers) (The Committed Lovers) (The
Detached Lovers) (The Compromising Lovers) (1991), vitrines cliniques ou menaçantes armoires médicales de Damien Hirst.
Nombreuses sont les oeuvres présentes dans l’exposition qui interrogent ou viennent faire écho aux crises de la vie contemporaine, questionnant notamment les discours dominants sur l’identité culturelle. L’étude poétique des conflits que mène Steve McQueen au Congo ou en Iraq (Gravesend/Unexploded, 2007), le tableau baroque des excès du capitalisme contemporain que dresse Wangechi Mutu (Exhuming Gluttony, 2006/11), la vision sur l’érosion des frontières continentales qu’introduit Rivane Neuenschwander (Contingent, 2008), l’amusant détournement de derricks off-shore opéré par Nate Lowman (Oil Riggs, 2005), toutes ces oeuvres se conçoivent tels des commentaires, soit implicites soit ouvertement explicites, sur les conflits liés à la présence humaine sur terre et renvoient notamment à la surexploitation actuelle des ressources naturelles. Avec Küba, Kutlu ? Ataman dresse quant à lui un portrait composite de ce qui constitue une communauté en braquant notre attention sur les habitants d’un bidonville aux abords d’Istanbul, pendant que The Saints (2007) de Paul Pfeiffer s’attache à la psychologie des foules via le « remontage » d’un match de football international. Tandis que Body Milk (2003) d’Alexandros Psychoulis ainsi qu’I Was Overcome by a Momentary Panic at the Thought that I Might Be Right de Walid Raad/The Atlas Group présentent quant à eux, deux points de vue opposés sur la violence et ses conséquences au Moyen-Orient.

Dans une autre de ses parties, l’exposition se penche plus particulièrement sur les aspects les plus intimes liés à l’identité individuelle, avec un intérêt affirmé pour le corps humain, qu’il soit dans un état de confinement, de fécondité ou de dégénérescence. Dans certains cas, de telles démarches s’établissent par le biais de mystérieux substituts, tels les éviers, paniers ou berceaux transfigurés de Robert Gober, ou encore les moulages en négatif d’espaces domestiques de Rachel Whiteread.

Ailleurs, c’est un sens viscéral d’immédiateté et de proximité qui prévaut avec notamment les délinéations intangibles de nos processus corporels chez Kiki Smith ou le rapport ritualisé et intime qu’instaure Marina Abramovi ? avec un squelette. Les références à la proximité du corporel peuvent également se faire par le biais d’une approche délibérément irrévérencieuse ou subversive, tels qu’en témoignent Tomato Head (Burgundy) (1994) de Paul McCarthy ou le Bunny Gets Snookered #10 (1997), le “lapin” désarticulé et sans défense de Sarah Lucas.
Les artistes présents dans l’exposition sont, par ordre alphabétique : Marina Abramovi ? (1946, Belgrade) ; Kutlu ? Ataman (1961, Istanbul) ; Matthew Barney (1967, San Francisco, Californie) ; John Bock (1965, Gribbohm, Allemagne) ; Louise Bourgeois (1911, Paris ; † 2010, New York) ; Paul Chan (1973, Hong Kong) ; Mark Dion (1961, New Bedford, Massachusetts) et Robert Williams (1960, Liverpool, Royaume-Uni) ; Kendell Geers (mai 1968) ; Robert Gober (1954, Wallingford, Connecticut) ; Guyton\Walker (Wade Guyton : 1972, Hammond, Indiana ; Kelley Walker 1969, Columbus, Georgia) ; Mona Hatoum (1952, Beyrouth) ; Thomas Hirschhorn (1957, Berne) ; Damien Hirst (1965, Bristol, Royaume-Uni) ; Mike Kelley (1954, Detroit, Michigan) ; William Kentridge (1955, Johannesburg, Afrique du Sud) ; Martin Kippenberger (1953, Dortmund, Allemagne ; † 1997, Vienne) ; Nate Lowman (1979, Las Vegas, USA) ; Sarah Lucas (1962, Londres) ; Paul McCarthy (1945,
Salt Lake City, Utah) ; Steve McQueen (1969, Londres) ; Annette Messager (1943, Berck-sur-Mer, France) ; Wangechi Mutu (1972, Nairobi) ; Rivane Neuenschwander (1967, Belo Horizonte, Brésil) ; Chris Ofili (1968, Manchester, Royaume-Uni) ; Gabriel Orozco (1962, Jalapa, Mexique) ; Paul Pfeiffer (1966, Honolulu) ; Alexandros Psychoulis (1966, Vólos, Grèce) ; Walid Raad (1967, Chbanieh, Liban) ; Kiki Smith (1954, Nuremberg, Allemagne) et Rachel Whiteread (1963, Londres).

La Collection Dimitris Daskalopoulos


Grand collectionneur et grand mécène, l’athénien Dimitris Daskalopoulos a réuni au fil des ans l’une des plus importantes collections d’art contemporain au monde. Celle-ci rassemble plus de 400 oeuvres d’environ 170 artistes différents. Au cours de ces quinze dernières années, Dimitris Daskalopoulos a ainsi rendu possible le prêt de plus de 140 oeuvres à environ 120 musées internationaux en Europe et aux États-Unis. La collection est particulièrement riche en grandes installations et en sculptures ainsi qu’en vidéos et en films. Pour nombre d’entre ces oeuvres de premier ordre, L’Intervalle lumineux : The D.Daskalopoulos Collection est l’occasion d’une première présentation publique depuis leur entrée dans la collection. Actuellement, Dimitris Daskalopoulos recherche activement un site qui serait à même d’héberger son exceptionnelle collection en vue de la présenter au public de façon permanente à partir de 2013/2014. Le souhait du collectionneur mécène étant d’offrir un lieu en prise directe avec les concepts, la portée, le plaisir que l’art contemporain peut procurer, largement tourné vers l’interactivité et la pédagogie.
Catalogue
Un catalogue illustré accompagne l’exposition. Il comprend notamment une conversation entre Nancy Spector et Dimitris Daskalopoulos au sujet de l’histoire et de l’esprit de la collection ainsi que des textes par le critique d’art Brian Sholis, par le philosophe Simon Critchley et le psychanalyste Jamieson Webster. De nombreux commentaires inédits par les artistes sur les oeuvres exposées viendront également en enrichir le contenu.

Pour plus d’information :
Guggenheim Museum Bilbao
Département de Communication et Marketing
Tel : +34 944 35 90 08
Fax : +34 944 35 90 59
[email protected]
www.guggenheim-bilbao.es

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