Biennale Internationale des Antiquaires de Florence

La Biennale des Antiquaires de Florence s’est toujours attachée à
présenter une sélection d’objets riche et variée : des huiles sur toile aux
céramiques, des livres anciens aux marbres de Carrare, du mobilier
aux curiosités. Pendant plus d’une semaine, le collectionneur est
dans son royaume. Par exemple, Piva & C. présentera cette paire
de tables aux pieds gravés et galbés. Son plateau en marbre de
Vérone ne peut laisser le visiteur indifférent. Sa provenance, comme
toutes celles des objets présentées
pendant la Biennale, fait l’objet
d’une étude minutieuse.

Ici,
les tables ont été commandées par un riche noble milanais pour sa
bibliothèque. De même, ce grand miroir trumeau vénitien, décoré de
dorures et d’éléments en nacre trouvera sa place sur le stand de Gallo
Antiquariato. A là Galleria Previtali, on observera un important
document de scène de vie du XVIIIe siècle : la peinture du Véronais
Marco Marcola, Fête sur une place, signée, datant de 1772. A remarquer
la charge expressive que Marcola sait imprimer à ses personnages saisis
dans la réalité quotidienne de la vie de l’époque, et on relève un sens
de l’humour particulier dans l’évocation des divers épisodes, où se
mélangent les classes sociales, des aristocrates aux gens du peuple, des
gens de théâtre aux masques, des militaires aux paysans.

Chez Robilant+Voena, la redécouverte de deux peintures de Thomas
Patch, Vue de l’Arno avec le pont Santa Trinita et Vue de la place de la Seigneurie, conservées pendant plus
d’un demi-siècle dans une collection privée allemande est également de grande importance. Les deux
oeuvres, en effet, sont un exemple typique de la production de Patch et représentent deux des lieux les
plus célèbres de Florence : la Place de la Seigneurie, prise du côté nord, avec au centre de la vue les deux bâtiments les plus célèbres, le Palais Vieux et la Loge des Lanzi, et le pont Santa Trinita pris de la rive
gauche d’Oltrarno.

Le dessin est également mis en valeur :
Damiano Lapicirella présentera sept oeuvres
de Canaletto, provenant d’une importante
collection privée, reproduisant des ébauches de
Vues de Venise, des esquisses pour des peintures
importantes ; Carlo Orsi exposera un dessin
au pastel de Rosalba Carriera représentant le
Portrait d’Agostino Suarez ; Simone Romano e
Figli montrera une rare aquarelle, crayon, encre
et plume représentant l’Allégorie de la ville de
Florence, exécutée par Pietro Antonio Novelli.
Parmi les highlights, nous comptons également
un livre ancien de Giuseppe Zocchi, Allegrini
1744, avec 24 vues des principales « contrade »
(quartiers), places, églises et palais de la ville de
Florence, chez Longari Arte. La reliure est en
marocain rouge d’époque, le frontispice et les 24
planches en page double gravée en cuivre d’après
des dessins de Zocchi. En sculpture, Giovanni
Pratesi proposera une copie par Pietro Tacca
d’une paire de maures antiques. Il sera également
présentée une exceptionnelle sculpture en
terre cuite représentant le Christ Ressuscité par
Alessandro Algardi par Trinity Fine Art, et une
série de six tondi en marbre représentant des
personnages de la famille Petrucci, exécutés par Antonio Montauti, chez Gallori Turchi Anttichità ; en
plus d’une paire de bustes en marbre attribués à l’Atelier de Lorenzo Bartolini, représentant Napoléon et
Marie Louise de Habsbourg – Lorraine pour Gianfranco Iotti e Figlio Antichità. A signaler chez Lisa De
Carlo un triptyque d’Alberto Arnoldi et de l’entourage du Maître de Marradi, contenant une sculpture en
bois en ronde-bosse, représentant la Vierge à l’Enfant.
Cette sélection montre l’éclectisme des quelques 3 000
objets présentés.