ANGLETERRE : Exposition Star City, La tête dans les étoiles soviets à Nottingham

Christian Tomaszewski and Joanna Malinowska Mother, Earth, Sister, Moon, 2009. Photo by Andy Keate

 Pawel Althamer, Micol Assae ?l, Stano Filko, Diango Hernández, Ilya and Emilia Kabakov, Ju ?lius Koller, Robert Kusmirowski, Goshka Macuga, Joanna Malinowska & Christian Tomaszewski, David Maljkovic, Aleksandra Mir, Deimantas Narkevi ?ius, Otolith Group, Tobias Putrih, Jane and Louise Wilson...

 En voilà du beau monde ! Ici se rassemblent ceux qui -en des temps troublés- connurent la vie difficile au sein du bloc soviétique et accédèrent à la reconnaissance artistique peu à peu...enfin surtout depuis ces dix dernières années. -Althamer, Kusmirowski, Macuga. Star City présente également quelques figures majeures de l’Avant-garde Européenne (de l’Est ! de l’Est !) des sixties et seventies -Filko, Kabakov, Koller. N’oublions pas non plus nos autres compères, ces contemporains du côté occidental d’un rideau de fer certes encombrant : -Jane and Louise Wilson, Otolith Group.

 Quant à la course à l’armement, inutile de dire qu’elle fut féroce. Et cela se voit. Usant d’une propagande en folie, les amis capitalistes et communistes compétitaient sur des questions d’avancées technologiques, de conquêtes d’espaces encore vierges -heureusement pour eux- et même, une fois n’est pas coutume, à propos d’imaginaires ?!!!...Alimentant ainsi la création artistique. Ce que l’on retrouve à juste titre dans l’exposition Star City à la Nottingham Contemporary.

 Le parcours des explorations "en terre étrangère" de Pawel Althamer exposés en concomitance de ses mises en scène d’"ensemble appartement plaqué or type bloc soviétique" comme l’on en voit à Brodno, Pologne, incluent une expédition en capitale brésilienne, la massive et moderniste après-guerre Brasilia. Toujours sur le même ton -un peu provoc’- cherchez ses figures de cosmonautes dorés et paumés dans l’espace du Musée.

 Étage d’en dessous : la section " The Space" permet d’explorer les entrailles de "Mother, Earth, Sister, Moon" (2009), un superbe hommage à Valentina Tereshkova, première femme exploratrice d’un espace assez misogyne soi dit en passant. En une sorte de déesse de l’exposition, elle semble être tombée tout droit des cieux accompagnée du grondement divin apocalyptique.

Aleksandra Mir, The Dream and the Promise, 2008. Part of 30 collages on board with gold leaf frames. Private Collection, Athens

 Un peu plus loin, l’aspect plus "spirituel" de l’exploration spatiale, ces résurgences d’un vieux mysticisme religieux russe, s’exprime par les collages d’Aleksandra Mir. On y voit des icônes mystiques couplées de représentations de vaisseaux spatiaux soviétiques.

 L’exposition s’accompagne également de vrais objets et témoignages de l’époque, propagande au graphisme particulier, dont les références nourriront nombre d’artistes, artistes contemporains (la preuve en est l’exposition), musiciens, etc.
On peut donc y admirer : des posters made-in URSS, une réplique taille réelle du Sputnik, de la nourriture ’spatiale" (souvent sous forme de capsules) et une collection savoureuse de jouets polonais à l’effigie de l’espace et de ses habitants.

 Star City s’expose dans le cadre de POLSKA ! YEAR, l’année de la Culture Polonaise. POLSKA ! YEAR comprend plus de 200 événements permettant la promotion en Angleterre d’une telle culture, le projet prenant également place sous le patronnage de la Reine ainsi que du Président de la République Polonais. Pour en savoir plus : www.PolskaYear.pl

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